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Imola – Ferrari remporte une course plus animée que prévu

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20 avr. 2025 • 19:04
par
Thibaut Villemant, à Imola
© MPS Agency / Bruno Vandevelde

Ferrari a payé cher l'erreur d'Antonio Fuoco en qualifications, la n°50 laissant la n°51 et la n°83 défendre les honneurs de la firme italienne aux avant-postes. Cette dernière ayant utlra dominé la concurrence tout au long de la semaine, nous nous attendions à la voir faire un cavalier seul.

 

Si elle a pu contrôler les débats sans trop de difficultés, c'était sans compter sur les deux interventions de la voiture de sécurité et un Full Course Yellow, qui ont redistribué les cartes et resserré les écarts à diverses reprises. Mais également sur quelques stratégies pneumatiques payantes, notamment de par les concurrents englués dans le peloton qui ont tout fait pour sortir des séquences de ravitaillement. 

Le départ des 6H d'Imola (photo : MPS Agency)

Au final, à la dernière relance, tout le monde avait sa chance ou presque. Mais pour avoir le champ libre, Toyota et Ferrari décident de raccourcir à 15 tours le relais de la GR010 Hybrid n°8 et de la 499P n°50. Commence alors un duel de grande intensité entre Sébastien Buemi et Antonio Fuoco. Au volant d'une voiture clairement plus en verve, l'Italien reste blotti sous l'aileron de la japonaise. Mais il ne peut rien face à la maestria d'un Sébastien Buemi irréprochable. 

 

Les deux hommes s'arrêtent à un peu moins de 50' du but, à un tour d'intervalle et ressortent dans le même ordre. A 38' de l'arrivée, Fuoco lance une attaque et touche à deux reprises son rival. Les deux traversent le bac, mais l'Italien est condamné à passer par la voie des stands en raison d'un pneu arrière-gauche crevé. 

Deuxième place pour la BMW de van der Linde, Frijns et Rast (photo : MPS Agency)

Alors en tête, Sheldon van der Linde (BMW n°20) passe pour la dernière fois à la pompe à 33' de l'arrivée, imité par ses poursuivants directs une petite quinzaine de minutes plus tard. En tête, la Ferrari n°51 s'arrête à 13' du but, tout comme la Porsche n°6, la dernière à s'arrêter étant la n°83, qui s'offre donc le plus court passage à la pompe à neuf minutes de l'arrivée.

 

Une fois l'ultime salve de ravitaillements achevée, Alessandro Pier Guidi possède une avance de 15''5 sur Sheldon van der Linde. Suivent l'Alpine n°36 de Mick Schumacher (+21''150), la Ferrari n°83 de Robert Kubica (+24''5), la Toyota n°8 de Sébastien Buemi (+30''162), la BMW n°15 de Dries Vanthoor (+30''4) et la Toyota n°7 de Kamui Kobayashi (+34''6). Mais le classement ne changera plus...

Premier podium de la saison pour Alpine, Makowiecki, Gounon et Schumacher (photo : MPS Agency)

La Ferrari n°51 et son trio Pier Guidi / Calado / Giovinazzi s'impose pour la deuxième fois de rang après le Qatar et pour la première fois sur leur sol. De leur côté, BMW M WRT et Alpine Endurance Team s'offrent leur deuxième podium en WEC, grâce respectivement à la deuxième place de la M Hybrid V8 n°20 de S. van der Linde / Rast / Frijns et la troisième de la A424 n°36 de Schumacher / Gounon / Makowiecki. Les deux Français, qui s'offrent le premier podium avec leur nouvel employeur, le premier pour Gounon en Hypercar.

 

➡️ Imola - Manthey et Porsche retrouvent le goût de la victoire en LMGT3

Le classement de la course est ICI

Commentaires (14)

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Elurztac

21 avr. 2025 • 9:40

@ Pico32

Personnellement cela ne m’a pas calmer sur les doutes que j’ai vis à vis de la supériorité des Ferrari.
J’entends par là que grâce à BMW, qui a vraiment rendu cette course intéressante (parce que sans eux, on aurait pas eu de safety car pour les 2 GT3, ni de FCY pour l’incident de course avec la Toyota numéro 8 - le seul incident où aucune BMW n’était mis en cause est le premier, avec la Porsche des Iron Dame sur la Corvette)

Ça peut faire sourire. Parfois même raler « Nianiania les pilotes BMW Nianiania », en dehors de l’accident Rossi qui est un problème d’impatience - et Farfus qui a refait la même choses que l’Iron Dame au final - mouvement refait en fin de course par la Ferrari sur la Toyota qui a faillie mal finir, d’ailleurs.
Le premier incident avec les GT3 est un incident de course. La M4 arrivait vite, l’Aston ayant été déstabilisé par l’hypercar a voulu freiner plus tôt et a surpris la M4, il faut pas oublier que c’était deux pilotes Bronze à ce moment.

Bref si on retire les incidents de BMW je me coupe le doigts sur les Ferrari auraient pu partir devant. Largement.

Avant les incidents. Avant les SC. Les Ferrari p1 et p2 avait une avance confortable sur tout le monde et le pire, c’est que leurs Energy était 15 à 20% au dessus de tout les autres après 2h de courses. Sans les incidents, qui ont déconstruit la stratégie Ferrari, elles étaient complètement intouchables.

C’est pas du « Nianiania Ferrari Nianiania » comme d’habitude. C’est juste que c’est un fait. Aucune voiture n’a pu doubler de Ferrari, la seule choses qui a permis de les empêcher de remplir le top3 c’est La Défense incroyable de Penske, de Toyota, et même de BMW, qui ont pu les tenir derrière suffisamment longtemps pour les empêcher de creuser un écart. À la fin si la Ferrari passait, elle s’enfuyait, ce qui n’est pas équitable.

Mais je peux être objectif aussi en disant que le problème existe sur la M4 GT3 aussi. L’incident de la 46 n’aurait JAMAIS dû permettre à la M4 de revenir à 0.3 secondes alors qu ils ont pris un stop&go a 1h30 de la fin. Aussi bon mon Van Der Linde soit, réussir à passer de p8 à p3 en 3 tours, c’est que la M4 EVO a une sacrée BOP favorable et elle était intouchable du début à la fin, jusqu’à ce que Rossi touche de lui-même :)

dmeyers

21 avr. 2025 • 11:39

En Hypercar, des relais de une heure voir un peu plus (pour le premier en tous les cas) qq SC et FCY ... et à 20/30 min de l'arrivée tout le monde ravitaille !! moi pas comprendre !

CLOCLO31

21 avr. 2025 • 12:33

Ce que certains appellent "optimisation de course" n'est que, globalement, l'addition de deux facteurs : les procédures de sécurité qui ont , là comme ailleurs, artificiellement resserré les écarts,(voire ruiné la course de la 3ième Ferrari) et l'inadaptation de ce (beau mais étroit ) circuit à un trafic de 36 voitures aux performances trop disparates, avec beaucoup d'incidents de course.

De ce point de vue, pour les Hypercars, le hiérarchie des meilleurs tours en course (Ferrari devant, Toyota-BMW juste derrière) est, pour moi, beaucoup plus significative des performances relatives des teams
Contre-performance surprenante du duo Cadillac-Jota, malgré une fin de course correcte de la voiture de Nato : c'est quoi le problème ?

Steve McQ

21 avr. 2025 • 22:45

La safety car pour l'incident entre la BMW et la Ferrari en GT3 à Rivazza, c'est n'importe quoi. Ça ressemble quand même beaucoup à une course à l'américaine où on utilise un incident de course pas grave (la Ferrouze touche à peine, voire pas du tout, le mur, elle est juste tankée dans le sable) juste pour relancer la course. Sinon les deux Ferrari 499P (51 et 83) faisaient le doublé tranquille, et la 50 pouvait revenir sur le podium. La façon dont elle est remontée au travers du peloton en tournant autour de tout le monde (sauf Buemi) alors qu'il est notoirement difficile de doubler sur ce circuit est autrement plus révélatrice de la performance des uns et des autres que le résultat final qui relève un peu du tirage au sort.