FIA GT World Cup - Edoardo Mortara : «  Macao fait partie de ces pistes permettant encore aux meilleurs de faire la différence »

Que vous a-t-il manqué pour vous battre pour la victoire ?

La première raison, c'est que je dois composer avec deux excellents pilotes (Raffaele Marciello et Maro Engel. Ndlr). Notre auto est performante, mais nous avons du mal à nous battre avec nos concurrents en confrontation directe. Nous sommes à la peine sur les phases d'accélération.

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Ce qui s'est vérifié avec le dépassement dont Maro a été l'auteur...

Notre position est complexe car nous sommes toujours exposés à une attaque sur la portion menant au virage de Lisboa (en raison d'un manque de vitesse de pointe. Ndlr). Maro (Engel. Ndlr) et moi avons souvent été côte à côte, nous avons survécu et nous allons remettre ça demain. Nous retenterons notre chance. Nous avons démontré que nous étions rapides, en signant notamment le meilleur tour en course, mais il nous manque ce petit truc pour dépasser.

Pensez-vous qu'il vous soit possible d'aller chercher Mercedes et de contenir BMW ?

Le problème est que si nous sommes plus rapides sur un tour, ils (principalement BMW. Ndlr) vont très vite en ligne droite. Encore une fois, je ne me plains pas de la BoP et je sais à quel point ce sujet est complexe. Il faut que toutes les voitures aient le même niveau de performance et cela implique que l'on se retrouve avec des voitures plus légères, d'autres avec plus de puissance... Le problème est que, ici, tu n'as qu'une opportunité de dépassement : Lisboa. Avec l'Audi, au départ ou aux relances, c'est toujours un calvaire. La voiture se comporte extrêmement bien, elle est extrêmement bien équilibrée et je prends énormément de plaisir à la conduire. Le problème, ce sont les relances...

Pensez-vous changer le set up ?

Je ne saurais vous dire maintenant si nous allons beaucoup travailler ou pas. Nous devons d’abord faire chuter la pression et analyser les données pour voir ce qu'il nous est possible de faire. En espérant pouvoir améliorer les choses. Mais la situation est déjà, dans l'ensemble, plutôt bonne.

Quelle est votre vision sur la passe d'armes avec Daniel Juncadella ?

Nous sommes arrivés à Lisboa, nous avons tous deux essayé de laisser de la place à l'autre mais j'ai pris le vibreur, ça m'a fait un peu sauter la voiture et je l'ai un peu touché. Je m'en excuse, ce n'était évidemment pas délibéré.

On ne vous voit plus trop en GT3. Avez-vous eu besoin de temps pour vous remettre dans le bain ? 

Honnêtement, je pense que sur une piste classique, jamais je n'arriverais à être dans le coup. Mais c'est Macao. Pour tirer la quintessence d'une voiture, il vous faut en prendre le volant relativement souvent et bien comprendre les pneus. Ces gars-là, ils doivent faire 20-30 courses par an avec ces autos. Moi, globalement, je ne fais qu'une course de GT3 par an, la FIA GT World Cup, et je dois me frotter aux références de la catégorie. Mais bon nous nous en sortons plutôt bien et ça, j'en tire beaucoup de satisfaction.

Qu'est-ce qui rend ce tracé si spécial ?

Peut-être qu'il nécessite plus de courage que certains autres. Macao fait partie de ces pistes permettant encore aux meilleurs de faire la différence et ça c'est vraiment chouette. Sur d'autres circuits plus classiques, avec pas mal de dégagements, les erreurs sont pardonnées. Ici, tu es sanctionné à la moindre faute et j'aime beaucoup.

Cela vous donne-t-il envie de faire plus d'Endurance l'an prochain, parallèlement à votre engagement en Formule E avec Mahindra ?

Oui. J'ai toujours très envie de faire les 24 Heures du Mans. C'est LA course de ma to-do list que je dois encore cocher (Pour rappel, Edoardo a testé le mois dernier, à Jerez, la Lamborghini SC63. Ndlr).