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René Rast : « Il faut saisir toutes les occasions de dépasser quelqu’un »

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24 oct. 2025 • 10:00
par
EI
Photo : Gruppe C

Après huit saisons, 138 courses et trois titres, René Rast a quitté le DTM il y a quelques semaines à l'issue de la finale de Hockenheim. Avec trois victoires et malgré trois abandons cette saison, le pilote Schubert Motorsport était encore en lice pour un quatrième titre avant le dernier rendez-vous.

 

Malheureusement, celui-ci s'est soldé par un abandon, d'où une 6e place finale au classement final du championnat. Le pilote BMW M Motorsport ne titre toutefois pas un trait sur la compétition puisqu'on le reverra en 2026 dans une voiture de course chez BMW. 

 

Qu'avez-vous pensé des réactions à votre départ du DTM ?

 

J'ai reçu un nombre incroyable de messages de mes fans sur les réseaux sociaux. A Hockenheim, certains pilotes sont venus me voir pour me souhaiter bonne chance avant ma dernière course en DTM. Thomas Preining, par exemple, m'a offert un casque avec quelques mots personnels. Il y a eu beaucoup de réactions sympathiques. Cela m'a vraiment aidé après mon abandon en course.

Photo : Gruppe C

Quelques jours après, que pensez-vous de cet abandon ?

 

J'aurais adoré me battre pour le titre sur la piste, mais malheureusement, ma course s'est terminée prématurément. J'avais en fait décidé à l'avance que j'allais remercier tous les fans et faire quelques donuts devant les tribunes bondées.

 

Quelle que soit l'issue de la course au titre, j'aurais vraiment apprécié ce tour d'adieu après huit saisons en DTM. D'autant plus que toute l'équipe Schubert Motorsport avait mis tant d'efforts et d'engagement dans cette saison. J'ai rarement eu une équipe aussi passionnée à mes côtés.

 

Le week-end à Hockenheim a été un spectacle grandiose. En tant que pilote, comment avez-vous vécu une telle finale ?

 

La situation était claire pour presque tous les prétendants au titre. Nous savions que nous devions terminer devant nos rivaux. Par conséquent, tout le monde a pris un peu plus de risques que d'habitude. Dans une telle situation, il faut saisir toutes les occasions de dépasser quelqu'un. On ne sait jamais si l'on aura une autre chance. C'est ce que je pensais pendant ma bataille avec Ayhancan Güven.

 

 

Cependant, je ne m'attendais pas à ce qu'il riposte à nouveau. C'était une course difficile, mais équitable. Malheureusement, j'ai été percuté par l'arrière peu après et j'ai été contraint d'abandonner la course. Ayhancan est un champion digne de ce nom. Il a fait un travail fantastique tout au long de l'année, comme il l'a souligné par les manœuvres qu'il a réalisées lors de la finale.

 

Trois titres et 31 victoires, c'est un palmarès impressionnant en DTM. Quels ont été vos meilleurs moments ?

 

Sans aucun doute mon premier titre lors de la saison 2017. À l'époque, les communications radio étaient interdites en DTM, je ne pouvais donc recevoir aucune information de la part de l'équipe. Lorsque j'ai franchi la ligne d'arrivée, je ne savais pas encore que j'étais champion. Comme je ne voyais personne faire la fête, j'ai pensé que j'avais échoué.

 

Cela a rendu le moment encore plus intense deux virages plus tard, lorsque j'ai entendu les cris de mon équipe. Je me souviendrai toujours de ce moment. Tout comme je me souviendrai de ma première victoire à Budapest en 2017 et du week-end parfait au Nürburgring un an plus tard, où j'ai décroché les deux pole positions et remporté les deux courses.

Le titre 2017 avec Audi (photo : Gruppe C)

Quels pilotes ont été vos plus grands rivaux sur la piste ?

 

Lucas Auer en fait certainement partie. Il courait lors de ma première saison en 2017 et reste à ce jour un très bon pilote, quelqu'un qui s'est toujours battu sur la piste. Un autre qui me vient à l'esprit est Gary Paffett, lorsqu'il a remporté le titre pour la deuxième fois en 2018, sa dernière année en DTM.

 

Et, bien sûr, il y a Nico Müller, qui a réalisé d'excellentes performances en 2020 et qui était difficile à battre. Parmi les pilotes actuels, je dirais Thomas Preining, qui s'est distingué par de nombreuses performances impressionnantes ces dernières années.

Photo : Gruppe C

Quels sont vos projets familiaux après votre décision de prendre votre retraite du DTM ?

 

Avant tout, je me réjouis d'être plus souvent à la maison et de passer beaucoup plus de temps avec ma famille. Déposer les enfants à la crèche ou à l'école le matin, assister aux réunions parents-professeurs et encourager les enfants lorsqu'ils font du sport. Ce sont toutes des choses quotidiennes auxquelles j'aimerais participer davantage.

 

Pourrions-nous revoir un jour René Rast en DTM ?

 

Les jours qui ont suivi la finale ont été très émouvants pour moi. Cependant, je maintiens ma décision, même si il ne faut jamais rien exclure complètement. Je suis très heureux de la situation actuelle. Malgré cela, j'aimerais bien faire ce dernier tour devant les fans un jour, quelle que soit la manière dont cela se passera. C'est ce qui manque à mon palmarès.

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