Le Mans

24 Heures du Mans - Les infos d'après-course

24 Heures du Mans
16 juin. 2025 • 19:00
par
EI, de retour du Mans
© DPPI / WEC
  • 332 000 personnes ont pu assister au succès de Ferrari et AF Corse. Un nouveau record qui dépasse les 329 000 spectateurs de 2024.

 

  • Ferrari signe donc la passe de trois aux 24 Heures du Mans après 2023 et 2024. La firme italienne imite ainsi Toyota, dernier constructeur à avoir remporté au moins trois fois consécutivement l'épreuve (les Japonais ayant cumulé cinq victoires d'affilée entre 2018 et 2022). Avant cela, Porsche (2015-2017) et Audi (2010-2014, 2004-2008 et 2000-2002) avaient empoché l'épreuve successivement sur plusieurs années. 

 

  • Il faut en revanche remonter aux années 60 pour trouver trace de victoires consécutives de Ferrari au Mans, lors de la première époque de domination des Italiens, avec six victoires entre 1960 et 1965, en incluant la victoire du NART en 1965.

 

  • Avec 12 victoires au général dans la Sarthe, Ferrari revient à une longueur d'Audi (13) au palmarès des constructeurs les plus victorieux. Porsche reste largement devant avec 19 victoires.

 

  • Le record de la distance parcourue n'est pas tombé (5 410,713 km après 397 tours en 2010 avec l'Audi R15+ de Mike Rockenfeller, Romain Dumas et Timo Bernhard), mais a été approché avec 387 tours et 5 274,54 km.

 

  • Si ce n'est pas l'une des voitures officielles qui l'a emporté hier, le succès de l'exemplaire « privé » d'AF Corse devrait permettre à Ferrari de conserver le trophée des 24 Heures après trois victoires consécutives. L'équipe italienne l'a elle-même indiqué après l'arrivée.
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  • Ferrari pourra s'enorgueillir d'avoir fait triompher ses trois voitures aux 24 Heures du Mans. La n°83 de Robert Kubica, Yifei Ye et Phil Hanson s'impose après les victoires de la n°51 d'Alessandro Pier Guidi, James Calado et Antonio Giovinazzi en 2023 et de la n°50 de Miguel Molina, Nicklas Nielsen et Antonio Fuoco en 2024.

 

  • Ferrari enchaîne une quatrième victoire consécutive au général en WEC depuis le début d'année et demeure invaincu. Pour trouver trace de quatre victoires d'affilée, il faut remonter à 2021 avec le Toyota Gazoo Racing, qui avait empoché l'ensemble des épreuves de la saison.

 

  • Robert Kubica est le premier Polonais à remporter les 24 Heures du Mans au classement général. Avant lui, son compatriote Jakub Śmiechowski avait triomphé dans la Sarthe en 2023 en LMP2 avec Inter Europol Competition avant de réitérer sa performance cette année.
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  • Yifei Ye apporte à la Chine son tout premier succès au général au Mans. Le pilote Ferrari, passé par le clan Porsche, qui s'exprime parfaitement en français après son passage par la FFSA Academy, fait donc mieux qu'Ho Pin Tung (né aux Pays-Bas, mais ayant la double nationalité néerlandaise et chinoise), deuxième en 2017 avec l'Oreca 07 - Jackie Chan DC Racing (victoire en LMP2).
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  • Classé Gold comme Yifei Ye, Phil Hanson est avec le pilote chinois le premier Gold à remporter les 24 Heures du Mans depuis l'introduction du système de classification FIA en 2015.
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  • Cadillac quitte les 24 Heures du Mans avec le record du tour en 3'26"063, grâce à Sébastien Bourdais.

 

  • 67 changements de leader sont à dénombrer sur cette édition 2025. 

 

  • La meilleure vitesse de pointe est à mettre à l'actif de la Ferrari n°51 - Ferrari AF Corse d'Antonio Giovinazzi au 64e tour à 349 km/h.

 

  • La Porsche 963 n°6 - Porsche Penske de Kévin Estre, Laurens Vanthoor et Matt Campbell aura été la meilleure opposition à Ferrari en 2025. Moins rapide, la LMDh allemande a pu bénéficier d'une course parfaite, avec aucune pénalité et 42'6" passées aux stands.

 

  • Toyota a précisé que la perte de la roue qui a impacté la GR010 Hybrid n°8 de Ryo Hirakawa en sortant des stands à 11h50 dimanche matin est en fait la conséquence de la casse d'un composant qui a ensuite provoqué la perte de l'écrou puis celle de la roue. On avait ainsi vu les mécaniciens changer des éléments de suspension dans le box après le retour aux stands d'Hirakawa. Sept tours avaient été perdus dans la mésaventure.
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    • Quatre Cadillac V-Series.R au départ, mais seulement deux sous le damier avec les exemplaires officiels de Jota. Les deux LMDh engagées par les écuries américaines n'ont pas eu de réussite. Problème de direction puis de transmission qui a causé l'abandon de la n°311 - Whelen Cadillac quand la n°101 - Wayne Taylor Racing, percutée en début de course, a perdu de la performance dans les premières heures, avant qu'une perte de puissance ne mette un terme à l'aventure de Ricky et Jordan Taylor et Filipe Albuquerque. Une voiture qui avait dû changer de moteur avant les qualifications plus tôt dans la semaine. « Les gars ont fait un travail formidable tout au long du week-end, souligne le patron Wayne Taylor. Je ne dirai jamais assez de bien de ce qu'ils ont fait ce week-end pour nous amener là où nous sommes. Changer un moteur en une heure et 27 minutes, ce qui prend normalement trois à cinq heures, et être prêt pour les qualifications, c'était incroyable ! Une fois que nous avons surmonté toutes les embûches du début, nous tournions dans les mêmes temps que les leaders et nous étions plutôt bien. Merci à Cadillac de nous avoir donné cette opportunité. »
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    • Alpine a amené ses deux voitures à l'arrivée, non sans quelques soucis techniques (système de refroidissement de batterie sur la n°36) et des erreurs en début de course (pénalités pour excès de vitesse dans les stands et passage aux pneus tendres trop tôt) qui ont coûté cher aux A424. Les LMDh étaient cependant un ton en-dessous de la concurrence. « Nous ne nous étions pas fixé d’objectif quantitatif, mais nous avions un objectif qualitatif fort : continuer à construire ensemble la dynamique amorcée l’année dernière et terminer la course avec les deux voitures, tempère toutefois Bruno Famin, directeur d'Alpine Motorsports. Celui-ci a été atteint malgré des moments difficiles et compliqués. L’équipe a su trouver les ressources pour réagir et se battre jusqu’au bout. Cela montre également qu’il nous reste beaucoup à comprendre sur la voiture et son fonctionnement. Il y a un vrai travail de fond à poursuivre. Nous venons certes de franchir un nouveau palier, mais il nous reste énormément de travail pour atteindre le niveau que nous nous fixons, à savoir se battre pour les podiums sur chaque course. »
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    • Le groupe Renault, auquel est intégré Alpine, a annoncé le départ de son directeur général, l'Italien Luca de Meo, présent le week-end dernier aux 24 Heures du Mans. De Meo quittera son poste le 15 juillet prochain (possiblement pour rejoindre le groupe de luxe Kering), alors qu'un processus de succession est déjà en cours.

     

    • Pas de surprise pour Peugeot, largement en retrait sur ces 24 Heures du Mans 2025. 12e et 17e, les 9X8 concluent l'épreuve après une course transparente. La n°93 de Paul di Resta, Jean-Eric Vergne et Mikkel Jensen a été retardée par le contact de di Resta en début de course avec le mur de pneus aux virages Porsche, avant que la direction ne fasse des siennes dans la nuit. « On savait, compte-tenu des règles, qu’on allait avoir un handicap de rythme sur cette course, décrit Jean-Marc Finot, vice-président de Stellantis Motorsport. On l’avait vu en qualifications, ce n'était une surprise pour personne. On a donc établi une stratégie pour prendre en compte ce rythme, avec de « l’energy saving », l’augmentation du nombre de tours par relais et la réduction du nombre de relais.  »
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    • Si l'Oreca n°34 - Inter Europol Competition de Kuba Smiechowski, Albert Costa et Fabio Scherer avait triomphé en 2023, c'est cette fois la n°43, avec Tom Dillmann, Nick Yelloly et Smiechowski qui s'impose. Concernant la pénalité pour excès de vitesse dans les stands, qui a bien failli coûter la victoire au trio, le Néerlandais nous a confié avoir voulu optimiser son entrée aux stands au maximum, arrivant ainsi légèrement trop vite. 

     

    • Manthey Racing poursuit sa domination au Mans après 2024. Si la n°91 de Richard Lietz, Morris Schuring et Yasser Shahin l'avait emporté, c'est désormais la seconde voiture n°92, avec encore Richard Lietz associé à Riccardo Pera et Ryan Hardwick qui s'impose. C'est le sixième succès de Manthey en GT au Mans, tout comme pour Lietz, qui était de quatre des six victoires de l'équipe d'Olaf Manthey dans la Sarthe (2013, 2022, 2024 et 2025).

     

    • Les trois Z06, les deux voitures TF Sport et la voiture d'AWA Racing ont toutefois vu l'arrivée ce qui réjouit l'encadrement de GM Racing, avec le podium pour la n°81 de Charlie Eastwood, Tom van Rompuy et Rui Andrade. Voiture qui a profité de la neutralisation sous régime de voiture de sécurité pour revenir dans le match pour le podium notamment face à l'Aston Martin Vantage LMGT3 n°27 - The Heart of Racing. « Chaque arrêt au stand a été parfait, et il n'y a pas une seule égratignure sur la voiture après 24 heures, souligne Eastwood. Nous n'avions pas le rythme, mais c'est grâce à cela que nous sommes montés sur le podium. Une fois que nous aurons le rythme de certaines des autres voitures, nous gagnerons des courses assez confortablement. »
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    • Pour rappel, c'est aussi un souci d'écrou qui a causé la perte d'une roue sur la Ford Mustang LMGT3 n°88 - Proton Competition, sortie de la piste au Tertre Rouge.

     

    • Chez Iron Lynx - Mercedes, c'est un problème de courroie d'alternateur qui a causé un souci sur une durite d'huile sur la n°60. « Le résultat des qualifications a été une lueur d'espoir après un début difficile en WEC et une semaine éprouvante avant la course, souligne Christoph Sagemüller, directeur de Mercedes-AMG Motorsport. Cependant, la course a montré que nous n'étions pas en mesure de suivre le rythme de la tête de course. »

     

    • On compte ainsi 12 abandons et une voiture non classée (McLaren n°59 - United Autosports) à l'arrivée. C'étaient 15 abandons et une voiture non-classée en 2024 dans une édition largement perturbée par la météo.

     

    • Le résumé de la course est disponible en vidéo ci-dessous.

     

     

    • L'initiative Racing for Charity de Porsche Penske permettra de récolter 579 500 € (500 € pour chacun des 1 159 tours bouclés par les trois 963 officielles) à destination de deux fondations qui s'occupent d'enfants : Interplast Germany e.V. and Kinderherzen retten e.V.

     

    • Catherine Vatteoni, responsable de la salle de presse du Mans et oeuvrant en parallèle pour la communication du WEC, a remporté le prix de la communication ACO-USFJ. C'étaient ses dernières 24 Heures du Mans.

     

    • Le Goodyear Wingfoot Award revient en LMP2 à Nick Yelloly, vainqueur en LMP2 avec Inter Europol Competition, et à Richard Lietz, lauréat en LMGT3 avec Manthey 1st Phorm.

     

    • Plusieurs pilotes ayant disputé les 24 Heures du Mans seront à nouveau en action ce week-end aux 24 Heures du Nürburgring en GT3 : Luca Stolz et Maxime Martin (Mercedes / Getspeed), Kévin Estre (Porsche / Manthey Racing), Laurens Vanthoor (Porsche / Scherer Sport PHX), Julien Andlauer (Porsche / Falken Motorsports), Loek Hartog (Porsche / Dinamic GT), Dennis Olsen (Ford / HRT), Augusto Farfus, Raffaele Marciello et Kelvin van der Linde (BMW / ROWE Racing)

     

    • D'autres seront aux 6 Heures de Watkins Glen en IMSA : Neel Jani (Porsche 963 / Proton), Mathieu Jaminet, Matt Campbell, Felipe Nasr et Nick Tandy (Porsche 963 / Porsche Penske), Rick Taylor, Filipe Albuquerque, Jordan Taylor et Louis Delétraz (Cadillac V-Series.R / WTR), Dries Vanthoor et Sheldon van der Linde (BMW M Hybrid V8 / BMW M Team RLL), Jack Aitken, Earl Bamber et Frederik Vesti (Cadillac / Whelen Cadillac), Colin Braun, Renger van der Zande et Nick Yelloly (Acura ARX-06 / Acura Meyer Shank Racing) en GTP. En LMP2, on retrouvera Nick Boulle, Ben Hanley et Paul di Resta (United Autosports USA), George Kurtz et Malthe Jakobsen (Crowdstrike Racing by APR), Sebastian Alvarez et Sébastien Bourdais (Tower Motorsports), Mikkel Jensen (TDS Racing), David Heinemeier-Hansson et Paul Loup Chatin (Era Motorsport), Tom Dillmann (Inter Europol Competition), Rodrigo Sales et Mathias Beche (PR1 / Mathiasen), Pietro Fittipaldi (Pratt Miller), Matthieu Vaxiviere (AF Corse), PJ Hyett, Dane Cameron et Jonny Edgar (AO Racing). En GTD PRO / GTD, Nick Catsburg (Corvette Z06 GT3.R / Corvette Racing by Pratt Miller), Klaus Bachler (Porsche 911 GT3 R / AO Racing), Davide Rigon (Ferrari 296 GT3 / Dragonspeed), Jack Hawksworth (Lexus RC F GT3 / Vasser Sullivan), Orey Fidani, Matt Bell et Lars Kern (Corvette / AWA Racing), Valentin Hasse Clot (Aston Martin Vantage GT3 / van der Steur Racing), Simon Mann, Lilou Wadoux et Alessandro Pier Guidi (Ferrari / AF Corse), James Calado (Ferrari / Triarsi Competizione), Casper Stevenson et Zach Robichon (Aston Martin / The Heart of Racing), Daniel Serra et Ben Tuck (Ferrari / Conquest Racing), Charlie Eastwood (Corvette / DXDT Racing), Marco Sørensen (Aston Martin / Magnus Racing), Sarah Bovy et Rahel Frey (Porsche / Iron Dames)

     

    • Enfin en Formule E, Pascal Wehrlein et António Félix da Costa (Porsche), Stoffel Vandoorne (Maserati), Robin Frijns et Sébastien Buemi (Envision Racing), Jean-Eric Vergne (DS Penske), Norman Nato (Nissan) et Nyck de Vries (Mahindra) seront à Jakarta en Indonésie.

     

    • En course 2 de Road to Le Mans samedi matin, Lena Bühler et Matteo Quintarelli (Ligier JS P325 n°50 - 23Events Racing) ont remporté une course encore une fois marquée par de nombreuses neutralisations. Le départ a été marqué par le contact entre Louis Rousset (Ligier n°29 - Forestier Racing by VPS) et Sebastian Gravlund (Ligier n°8 - Team Virage), ce dernier partant en tête-à-queue à haute vitesse avant la chicane Dunlop. Derrière, la mêlée a vu des incidents en chaîne, avec notamment le gros contact entre les Ferrari 296 GT3 n°21 - AF Corse et n°23 - BioGas, Gino-Generoso Forgione affichant son mécontentement de façon musclée en venant taper sur la voiture de Josep Mayola. La voiture de sécurité avait été logiquement déployée pour évacuer les différentes voitures immobilisées. 23 Events Racing l'emporte au final après un duel jusque dans le dernier tour face à la Duqueine D09 n°85 - R-ace GP du tandem Hugo Schwarze - Hadrien David pour la première victoire d'une féminine sur l'épreuve. La paire Catalano - Tunjo (Duqueine n°70 - Gebhardt Motorsport) complète le podium. DKR Engineering s'impose en Pro-Am avec la Ginetta n°2 où évoluait Thomas Laurent. En GT3, victoire pour Motopark et la Mercedes-AMG GT3 EVO n°65 de Neumann - Dunner domine la course. Vincent Abril, associé à Laurent de Meeus sur la Ferrari n°52 - AF Corse monte sur le podium.
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    Course 2.PDF (147.86 Ko)

    Commentaires (15)

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    Iragos

    16 juin. 2025 • 19:24

    Franchement déçu pour la 101 et la 311, cette dernière comme a chaque fois montre qu'elle peut jouer devant quand la 101 a eu des problèmes mais je pense pouvait jouer avec les Alpines

    LM44

    16 juin. 2025 • 19:56

    J’ai entendu Bruno annoncer une Ferrari à 364 km/h !!! Ai- je mal entendu ?

    Greg78

    16 juin. 2025 • 19:59

    Merci EI pour toute ces infos d'après course, dont l'info sur ce qui a causé la perte de l'ecrou de roue de la Toyota.
    Par contre, @EI, quelle est la règle pour le Trophée ? Bruno Vandestick disait que comme cette fois, c'est une victoire de "AF CORSE" , la course n'était donc pas remportée 3 fois de suite par " FERRARI AF CORSE"... et le Trophée n'allait donc pas définitivement à Maranello... Si vous avez des éclaircissements sur le sujet ?

    A moins que Bruno ait dit des bêtises ?

    De petites déceptions pour certaines performances ou non perf, et de jolies choses pour d'autres... course différente des éditions précédentes.

    Greg78

    16 juin. 2025 • 20:05

    Ah oui tiens, et ce 364,2 km/h improbable ? Réel ou... bug de mesure ?

    Jean-Yves Damien

    16 juin. 2025 • 20:37

    Le 364 km/h est bien resté en place dans le livetiming jusqu'au bout effectivement, là où les autres étaient mesurés tous autour des 345.