Le Mans

Ferrari et AF Corse remportent les 24 Heures du Mans

24 Heures du Mans
15 juin. 2025 • 16:00
par
EI, au Mans
Ferrari et AF Corse remportent les 24 Heures du Mans grâce à Yifei Ye, Phil Hanson et Robert Kubica.
Photo : MPS Agency

Avant le départ des 24 Heures du Mans 2025, le duel Ferrari VS Porsche était celui que beaucoup d’observateurs attendaient. Ferrari a bien mené sa barque pour remporter un troisième succès consécutif sur une édition qui ne restera pas dans les annales sur le plan de la bagarre. Les milliers de moucherons, qui n'aiment pas la couleur rouge, ont préféré le jaune.

 

Il faudra donc attendre pour voir un prototype répondant à la réglementation technique LMDh remporter les 24 Heures du Mans. 

 

Dimanche matin, il ne faisait quasiment plus aucun doute qu'une Ferrari 499P allait remporter les 24 Heures du Mans. Mais laquelle ? Une rouge ou une jaune ? Finalement, c'est la jaune qui s'impose avec Phil Hanson, Robert Kubica et Yifei Ye. Hanson devient le premier pilote classé Gold à remporter la course, Ye le premier pilote chinois et Kubica le premier pilote polonais. Une victoire amplement méritée pour le trio de la n°83. 

 

Ferrari AF Corse est la première équipe "privée" à remporter l'épreuve depuis 2005 et Audi Champion. 387 tours ont été bouclés sur cette édition 2025 des 24H du Mans. 

 

On a longtemps vu Ferrari P1 - P2 - P3 mais c'était sans compter sur cette Porsche 963 n°6 de Kévin Estre, Matt Campbell et Laurens Vanthoor, très en verve dimanche. Le Français a été une nouvelle fois l'artificier du trio pour ramener sa monture à la deuxième place, empêchant ainsi le triplé Ferrari. Il aura manqué 14''. Les deux autres Porsche ont été plus en retrait pour terminer aux 7e et 9e places.

Photo : MPS Agency

Les deux Ferrari 499P ont clairement pesé pour la victoire mais diverses pénalités et quelques petites sorties n'ont pas permis de concrétiser. La n°51 de Giovinazzi, Calado et Pier Guidi se classe troisième, devant la n°50 de Molina, Nielsen et Fuoco. 

 

Toyota Gazoo Racing était bien au départ des 24 Heures du Mans 2025 même si les GR010 Hybrid n’ont guère été en vue, principalement la n°7 et sa livrée de 1998, sixième à l’issue d’une course anecdotique. Le camp japonais a tenté le pari d’un pneu Soft en début de soirée, sans grand succès. Dimanche matin, la n°8 était mieux classée mais la perte d’une roue dès son retour en piste a mis à mal un potentiel espoir de podium. Avant le départ, on a beaucoup entendu que Toyota en gardait pas mal sous la pédale mais Toyota Gazoo Racing n’a pas pu se mêler à la lutte pour les positions de tête.

Photo : MPS Agency

Avec une première ligne 100% Cadillac, la marque américaine comptait bien faire aussi bien que Ford en 1969 avec la victoire. Le Mans a décidé de son vainqueur et ce n’est pas Cadillac. Le moteur de la V-Series.R / Cadillac WTR a rendu l’âme et celle de Cadillac Whelen a elle aussi abandonné. Seul Cadillac Team Jota sauve les meubles avec la 5e place de la n°12, trois places devant la n°38. Les prototypes américains ont retrouvé des couleurs une fois que la température a monté mais trop tard pour jouer un rôle dans le final.

Photo : MPS Agency

Quatre marques n’ont pas pesé sur la course. Pour Aston Martin, il était clair que les Valkyrie ne pourraient pas jouer le général mais Aston Martin THOR peut avoir la satisfaction de voir ses deux prototypes au son mélodieux du V12 rallier l’arrivée pour sa première course de 24 heures même si c’est au-delà de la 10e place.

Photo : MPS Agency

Alpine a fait mieux que l’année passée avec ses deux A424 à l’arrivée en dépit de quelques pépins. La n°35 de Charles Milesi, Ferdinand Habsburg et Paul-Loup Chatin a connu une journée de samedi agitée avec un contact occasionnant un changement de bloc avant. Quant à la n°36 de Jules Gounon, Mick Schumacher et Fred Mako, un problème de pressurisation du circuit de refroidissement de la batterie a dû être géré, sans oublier une pénalité pour excès de vitesse pour les deux A424.

Photo : MPS Agency

BMW M Team WRT est un peu dans la même situation qu’Alpine. Les deux M Hybrid V8 ont rallié l’arrivée mais sans toutefois pouvoir jouer la gagne. Elles ferment la marche de la catégorie Hypercar.

Photo : MPS Agency

Oui, Peugeot a été en tête des 24 Heures du Mans 2025 sur un petit tour. Pour le reste, rien à signaler. La seule performance est d’avoir vu le damier, soit six 9X8 à l’arrivée en six départs mais toujours loin du compte.

Photo : MPS Agency

Le classement provisoire est ICI

Commentaires (36)

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alex721

15 juin. 2025 • 21:36

En prenant un peu de recul, il faut quand même relativiser. Oui Ferrari était au dessus et la bop aurait pu resserrer un peu les vitesses de pointe. Mais pour faire Le Mans depuis longtemps, la majorité des éditions c’était 2-3-4 tours d’écart entre le premier et le 2eme.
Donc oui la bop est perfectible mais elle a quand même pu laisser la possibilité à 20 voitures de finir avec 1-2 tours max d’écart. Ca reste très très serré donc la bop marche quand même très bien.
Par contre les règles safety car sont purement deg***lasses. Faut me supprimer cette idiotie anti fair Play

LittleBen

15 juin. 2025 • 22:07

Personnellement je suis d’accord avec ceux qui ont trouvé la course moins passionnante que ces deux dernières années.
Elle m’a un peu rappelé les courses des années 1990, 2000, 2010 …
Ça ne m’a pas empêché de la regarder en très grande partie.
J’ai un peu l’impression que la BoP a bon dos, parfois … et que comme c’est une usine à gaz on l’utilise pour expliquer tout et n’importe quoi.
Je pense que les Ferrari étaient de toute façon très fortes, tout comme la Porsche #6 … mais est-ce uniquement dû à la BoP?
De même, pour les prétendants aux 4e, 5e et 6e places, par exemple, je pense que beaucoup de déceptions et de contre-performances sont aussi à mettre sur le compte d’erreurs humaines et de soucis mécaniques, qui me semblent tous deux avoir été en hausse lors de cette course …
Pour conclure je dirais belle course et beau spectacle malgré tout.
J’ai voulu regarder le Grand-Prix de F1 du Canada, et il ne m’a pas fallu plus de 5 tours pour me rappeler pourquoi je restais avant tout passionné d’endurance …

rtmautomobile72@gmail.com

16 juin. 2025 • 10:04

En faite en analysant la BOP on connaissait l ordre d arriver avant le départ de la course. pour ma part les 11 chevaux d écart entre la Ferrari et la Peugeot me reste toujours en travers de la gorge ; sans parler d Alpine et Toyota. On est a des année lumière de l équité des 6 heures de SPA

LedZeppelin

16 juin. 2025 • 12:40

@LittleBen "J’ai voulu regarder le Grand-Prix de F1 du Canada, et il ne m’a pas fallu plus de 5 tours pour me rappeler pourquoi je restais avant tout passionné d’endurance …"

C'est clair! :-)

Le premier GP de F1 après Le Mans paraît toujours fade même si c'est une belle course.

jules.spitz@gmx.net

16 juin. 2025 • 13:53

Je viens de regarder les vitesses de pointe (évidemment, avec les 5 plus hautes sur 387 tours, on peut se poser la question de la représentativité) et me viennent 2 réflexions:
- elles sont significativement plus hautes qu'en EL : 349,0 km/h contre contre 345,6 (Ferrari dans les 2 cas)
- les Ferrari #50 et #51 sont en moyenne à 347,6 et 347,4 contre 344,1 à la Porsche #6, 1ère non Ferrari. 3,3 km/h entre 1er et 4ème, c'est le même écart qu'entre le 4ème et le 18ème de ce classement (Aston #007).

Il faudrait regarder sur un nombre de tours plus importants mais la première impression est que la BOP n'a pas 2 mais bien 3 étages, le 3ème étant réservé à certaines voitures.