Ferrari et AF Corse remportent les 24 Heures du Mans
Avant le départ des 24 Heures du Mans 2025, le duel Ferrari VS Porsche était celui que beaucoup d’observateurs attendaient. Ferrari a bien mené sa barque pour remporter un troisième succès consécutif sur une édition qui ne restera pas dans les annales sur le plan de la bagarre. Les milliers de moucherons, qui n'aiment pas la couleur rouge, ont préféré le jaune.
Il faudra donc attendre pour voir un prototype répondant à la réglementation technique LMDh remporter les 24 Heures du Mans.
Dimanche matin, il ne faisait quasiment plus aucun doute qu'une Ferrari 499P allait remporter les 24 Heures du Mans. Mais laquelle ? Une rouge ou une jaune ? Finalement, c'est la jaune qui s'impose avec Phil Hanson, Robert Kubica et Yifei Ye. Hanson devient le premier pilote classé Gold à remporter la course, Ye le premier pilote chinois et Kubica le premier pilote polonais. Une victoire amplement méritée pour le trio de la n°83.
Ferrari AF Corse est la première équipe "privée" à remporter l'épreuve depuis 2005 et Audi Champion. 387 tours ont été bouclés sur cette édition 2025 des 24H du Mans.
On a longtemps vu Ferrari P1 - P2 - P3 mais c'était sans compter sur cette Porsche 963 n°6 de Kévin Estre, Matt Campbell et Laurens Vanthoor, très en verve dimanche. Le Français a été une nouvelle fois l'artificier du trio pour ramener sa monture à la deuxième place, empêchant ainsi le triplé Ferrari. Il aura manqué 14''. Les deux autres Porsche ont été plus en retrait pour terminer aux 7e et 9e places.

Les deux Ferrari 499P ont clairement pesé pour la victoire mais diverses pénalités et quelques petites sorties n'ont pas permis de concrétiser. La n°51 de Giovinazzi, Calado et Pier Guidi se classe troisième, devant la n°50 de Molina, Nielsen et Fuoco.
Toyota Gazoo Racing était bien au départ des 24 Heures du Mans 2025 même si les GR010 Hybrid n’ont guère été en vue, principalement la n°7 et sa livrée de 1998, sixième à l’issue d’une course anecdotique. Le camp japonais a tenté le pari d’un pneu Soft en début de soirée, sans grand succès. Dimanche matin, la n°8 était mieux classée mais la perte d’une roue dès son retour en piste a mis à mal un potentiel espoir de podium. Avant le départ, on a beaucoup entendu que Toyota en gardait pas mal sous la pédale mais Toyota Gazoo Racing n’a pas pu se mêler à la lutte pour les positions de tête.

Avec une première ligne 100% Cadillac, la marque américaine comptait bien faire aussi bien que Ford en 1969 avec la victoire. Le Mans a décidé de son vainqueur et ce n’est pas Cadillac. Le moteur de la V-Series.R / Cadillac WTR a rendu l’âme et celle de Cadillac Whelen a elle aussi abandonné. Seul Cadillac Team Jota sauve les meubles avec la 5e place de la n°12, trois places devant la n°38. Les prototypes américains ont retrouvé des couleurs une fois que la température a monté mais trop tard pour jouer un rôle dans le final.

Quatre marques n’ont pas pesé sur la course. Pour Aston Martin, il était clair que les Valkyrie ne pourraient pas jouer le général mais Aston Martin THOR peut avoir la satisfaction de voir ses deux prototypes au son mélodieux du V12 rallier l’arrivée pour sa première course de 24 heures même si c’est au-delà de la 10e place.

Alpine a fait mieux que l’année passée avec ses deux A424 à l’arrivée en dépit de quelques pépins. La n°35 de Charles Milesi, Ferdinand Habsburg et Paul-Loup Chatin a connu une journée de samedi agitée avec un contact occasionnant un changement de bloc avant. Quant à la n°36 de Jules Gounon, Mick Schumacher et Fred Mako, un problème de pressurisation du circuit de refroidissement de la batterie a dû être géré, sans oublier une pénalité pour excès de vitesse pour les deux A424.

BMW M Team WRT est un peu dans la même situation qu’Alpine. Les deux M Hybrid V8 ont rallié l’arrivée mais sans toutefois pouvoir jouer la gagne. Elles ferment la marche de la catégorie Hypercar.

Oui, Peugeot a été en tête des 24 Heures du Mans 2025 sur un petit tour. Pour le reste, rien à signaler. La seule performance est d’avoir vu le damier, soit six 9X8 à l’arrivée en six départs mais toujours loin du compte.

Le classement provisoire est ICI
Commentaires (36)
Connectez-vous pour commenter l'article
Pierre V.
15 juin. 2025 • 19:09
Bourdais avait raison quand il disait à l'issue des qualif. "Ferrari se fout de nous" ; Vosse gentillet quand il disait hier matin que non, toutes les marques jouaient le jeu...
Au-delà de cela, si vraiment il faut une BoP, alors pourquoi pas la gérer uniquement par le poids ; d'une part ça permettrait à chaque marque de gérer ses choix (par exemple, la vitesse ou la vitesse en courbe, ou le compromis), d'autre part ça évitera l'usine à gaz actuelle, illisible pour le grand public comme pour une bonne partie d'amateurs de sport auto sans pour autant être des spécialistes...
TiPi_MiouMiou
15 juin. 2025 • 19:15
Et rien que pour ça, bravo la #83.
AntoineBar
15 juin. 2025 • 19:21
Ça a mis de la gaieté malgré l'ennui pendant 22h, et rajouté de la passion pour ce sport .
EricQ
15 juin. 2025 • 19:22
Même si comme d'autres je m'interroge sur la bop pour ferrari, je me suis fait une réflexion il y a peu : c'est vraiment bien pour Amato Ferrari, il mérite ! (Et d'ailleurs, j'ai trouvé vraiment dommage que Coletta prenne la vedette par rapport à lui sur le podium).
En tant que téléspectateur (sur l'appli wec, clin d'oeil à ceux qui se reconnaitrons dans le No Further Action racing team), c'est vrai que la course a été monotone.
Mais je n'ai pas non plus envie de regretter un manque de crashes, de pannes, et autres malheurs. Le côté sportif doit prendre le dessus sur le télévisuel et à ce titre on peut se réjouir d'avoir eu si peu d'incidents de course (d'autant plus après l'édition de l'an dernier)
Je réserve à Aston-THOR mon prix du public "Audika et afflelou" et à la porsche 6 le remontada award.
Vivement l'année prochaine, idéalement sur place, et avec quelques évolutions 🤞
Pierre V.
15 juin. 2025 • 19:36
En phase pour l'Audika & Afflelou dédiés à l'Aston....
... et une trève vive déception pour le son ridicule des Porsche R et Ferrari 296 ; complètement étouffé, en bord de piste on entend... rien ; ne plus entendre le flat 6, c'est la fin d'une époque et c'est d'autant plus incompréhensible quand le moteur Gibson des LMP2 est lui toujours aussi bruyant et absolument pas mélodieux...