ITW Adam Carter (Aston Martin) 2/2 : « Apprendre et s'adapter si nécessaire »
Comment les pilotes ont-ils été sélectionnés ?
The Heart of Racing gère toute la partie sportive du projet. Et quand vous passez en revue les pilotes retenus, ils ont déjà tous un passé avec Aston Martin ou l'un des partenaires du projet. Nous connaissons déjà leur façon de travailler. Et l'une des clés pour nous résidait aussi dans la capacité des équipages à interagir, y compris entre les deux championnats.
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Durant la majeure partie des courses du WEC, nous ferons confiance à des duos. Ils seront bien évidemment complétés par un troisième homme aux 24 Heures du Mans, issu de notre équipage inscrit en IMSA. Les deux ayant l'habitude de cohabiter outre-Atlantique, cela ne fera qu'accroître la collaboration entre les deux autos. Pour nous, c'est très important.
Pouvez-vous nous en dire plus sur chacun d'entre eux ?
Marco et Ross (Sorensen et Gunn. Ndlr) font partie depuis longtemps de la famille Aston Martin Racing. Harry (Tincknell, actuellement pilote de développement Multimatic. Ndlr) aussi a un passé avec nous. Quant à Tom (Gamble. Ndlr), c'est un jeune doté d'un immense talent qui a notamment gagné le BRDC Autosport Award (en 2018. Ndlr).

Il avait montré à cette occasion l'étendue de son talent et il a continué ensuite. Il a également brillé à chacune de ses apparitions sous les couleurs de The Heart of Racing. Nous aimons organiser nos programmes autour de gens connus. Nous voyons Aston Martin Racing comme une grande famille.
La grande surprise finalement, c'est lui, Tom Gamble, qui vient de passer deux ans chez McLaren...
Il a toujours été au top quand il a roulé sur une Aston Martin. Il est aussi talentueux que mature et est sur nos radars depuis un certain temps maintenant. Il a effectivement roulé pour d'autres marques, mais il a tenu à saisir cette opportunité.
Quand nous lui avons donné la chance de prendre le volant de l'auto, il s'est extrêmement bien comporté et son retour a été très bon, aligné avec ce que nous attendions. Il a gagné sa place purement au mérite. Cette opportunité lui a été offerte et il l'a saisie.

Pour les courses longues du WEC, à l'instar des 1812 km du Qatar ou des 8 Heures de Bahreïn, ferez-vous appel à vos pilotes IMSA, comme ce sera le cas aux 24 Heures du Mans ?
C'est le plan mis en place, mais comme pour chaque programme de course, l'idée est d'apprendre et s'adapter si cela est nécessaire. Mais à l'instant où nous nous parlons, telle est notre intention oui.
Certains constructeurs comme Toyota ne s'appuient que sur des pilotes ayant un passé en monoplace. Porsche a montré que des pilotes issus du GT pouvaient aussi performer. Comment avez-vous procédé ?
C'est effectivement un bon point à soulever. Ainsi, nous avons mélangé les pilotes durant les essais, en fonction des expériences de chacun. Et ce afin justement de se faire un avis sur la chose, de voir comment les uns et les autres s'adaptaient à la voiture en fonction de leurs expériences respectives. Nous sommes donc partis avec une idée et avons vérifié nos choix ensuite en les comparant aux références relatives que nous avions au moment d'entériner nos équipages.
Quels sont, en interne, les départements impliqués dans la conception de la version LMH de la Valkyrie ?
Comme pour chaque Aston Martin de compétition, nous prenons un véhicule extrêmement performant de base. Nous optimisons ensuite tout ce qui peut l'être en terme de performances, et l'adaptons de façon à ce qu'il réponde au règles en vigueur. Nous avons entrepris tout ce travail main dans la main avec le studio de design d'Aston Martin, dont la renommée n'est plus à faire, et avec Aston Martin Performance Technologies, qui joue un rôle de premier plan dans le développement.
Nous confirmez-vous qu'Adrian Newey ne sera en rien impliqué dans ce projet ?
Adrian n'a en aucun cas participé au développement de la LMH. Il ne rejoindra Aston Martin qu'en mars, et sera uniquement focalisé sur la Formule 1.

De nombreuses parties sont impliquées dans ce projet. Pouvez-vous nous en dire plus sur les tâches de chacun ?
Il s'agit d'un projet usine mené conjointement par Aston Martin Racing et The Heart of Racing. Et comme dans tous les programmes sportifs, nous faisons appel à des fournisseurs. The Heart of Racing est en charge de tout ce qui concerne le sportif (et par conséquent du choix des pilotes. Ndlr). Et ils ont sous-traité certaines choses quand cela était nécessaire, notamment à Multimatic (qui, en plus d'avoir construit la voiture, sera en charge de l'exploiter en WEC, sous la houlette de George Howard-Chappell. Ndlr).
Les équipes de course IMSA et WEC seront donc parfaitement distinctes. Il y aura bien évidemment quelques croisements, plus encore lors des premières courses mais, stratégiquement, elles fonctionneront séparément. Il y aura cependant, évidemment, une communication entre les deux pour que les deux programmes bénéficient l'un de l'autre.
Ainsi, Aston Martin Performance Technologies a supervisé la mise en place du programme au nom d'Aston Martin et a été responsable du développement aérodynamique. Et nous collaborons étroitement avec notre partenaire Cosworth pour le développement du groupe motopropulseur car il s'agit en effet d'un groupe motopropulseur Aston Martin développé par Cosworth.
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