Super Taikyu : Rookie Racing remporte les 24 heures de Fuji

La Mercedes AMG GT3 #14 du Rookie Racing prenait le commandement au départ et menait jusque dans la deuxième heure, suivie de la Lexus RC F GT3 apr #31 et de la Nissan GT-R GT3 #62 du Helm Motorsport. La Lexus était victime d’un problème mécanique qui la gardait plusieurs tours au stand, donnant la seconde position à la Nissan #62, qui prenait le commandement à l’orée de la troisième heure lorsque la Mercedes de tête baissait de rythme lors du relais de son gentleman driver, Ryuta Ukai. 

Dès lors, la Nissan Helm Motorsports conservait le commandement, la Mercedes du Rookie Racing à moins d’un tour, jusqu’à la huitième heure, lorsqu’un long safety car déclenché par l’incendie de la Toyota GR86 du Shade Racing offrait l’occasion aux concurrents de passer aux stands pour leur arrêt de maintenance à l’orée de la nuit. La Mercedes du Rookie Racing, qui avait lâché un peu de terrain après un contact avec un autre concurrent, en profitait pour prendre le commandement à l’issue de la séquence. 

Peu après la reprise, un frein trahissait la Nissan Helm Motorsports qui perdait quatre tours dans l’aventure et laissait la seconde position à la Nissan GT-R GT3 du GTNET Motorsports #819. Les choses restaient en l’état jusqu’à trois heures trente du matin, quand une sortie violente de la Toyota GR86 TOM’S Spirit arrêtait la course au drapeau rouge, suite aux dommages subis par le rail de sécurité. Il fallait une bonne heure pour remettre le rail en état et la course reprenait à cinq heures. La Mercedes de tête devait peu après effectuer un drive through pour avoir dépassé le safety car au redépart, et la Nissan GTNET revenait au contact, avant de prendre le commandement à sept heures du matin.

Les choses en restaient là au gré des arrêts jusqu’au dernier relais. Naoya Gamou prenait le volant de l’AMG GT du Rookie Racing en seconde position et, le couteau entre les dents, fondait sur la Nissan #819 de tête alors aux mains de Joe Shindo, le gentleman driver de l’équipe. A vingt minutes du drapeau à damiers, Gamou prenait le commandement de l’épreuve alors qu’un scénario identique se jouait pour la troisième place avec Edoardo Liberati sur la Honda NSX GT3 #202 de KCMG qui passait à dix minutes de la fin la Nissan Helm Motorsports #1 pour la troisième marche du podium. 

La Mercedes AMG GT3 du Zhonsheng Rookie Racing aux mains de Ryuta Ukai, Naoya Gamou, Hibiki Taira et Tatsuya Kataoka passait donc la ligne en vainqueur, offrant une seconde victoire à Mercedes dans les 24 Heures de Fuji et la première pour le Rookie Racing, qui, bien qu’intimement liée à Toyota, a surpris tout le monde en décidant d’engager cette saison une Mercedes AMG GT3. Bien leur en a pris. 

A la cinquième place au général on retrouve la KTM X-Bow GTX #2 de Ks Frontier KTM cars, qui obtient sa troisième victoire de classe dans l’épreuve après une course sans faute loin devant l’autre voiture engagée en ST-1, l’Aston Martin Vantage GT8R de D-Station. La victoire en catégorie ST-Z (GT4) est pour Saitama Toyopet Greenbrave #52 et sa Toyota Supra GT4, là aussi avec une prestation impeccable devant l’Audi R8 LMS GT4 de Hitotsuyama Racing et la Toyota Supra GT4 de Shade Racing. 

Intercalée entre les deux premiers de la catégorie ST-Z, la Nissan Z Concept de Nismo, une évolution de la Z GT4 alimentée au carburant synthétique, a eu une course assez tranquille, ce qui n’a pas été le cas pour les Lexus RC 350 de Tracy Sports qui réalisent un doublé en catégorie ST3 in extremis après que des problèmes tardifs ne retardent la Nissan Z Okabe Jidosha dans la dernière heure de course. 

La catégorie ST-4 est remportée par la Toyota GR86 du team G-Motion, les deux voitures favorites dans la catégorie ayant été toutes deux éliminées sur accident durant l’épreuve. 

La Toyota Corolla H2, dans sa nouvelle évolution alimentée à l’hydrogène liquide, est arrivée au bout des 24 heures sans problème majeur, ayant cependant passé un long moment au stand en cours d’épreuve pour un remplacement de composant prévu mais complexe. Même si le ravitaillement en carburant se fait désormais dans la pitlane, un gros progrès par rapport à la version précédente, il y reste des progrès à faire mais Toyota est optimiste.