Ferrari dévoile la livrée et le moteur de la... 499P !
Dehors, les V8 et V10 des Formule 1 de la belle époque déchirent la campagne. Si la mélodie a quelque chose de jouissif pour nos oreilles, nous n'y prêtons guère attention. Dans le box n°2 du circuit Enzo et Dino Ferrari, cachée sous une toile, l'Hypercar made in Maranello nous fait face. C'est bien elle, comme le confirme cet aileron arrière ô combien proéminent qui avait fait tant parler lors de son déverminage en juillet, sur le circuit de Fiorano.
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Directeur de Ferrari Attività Sportive GT, Antonello Coletta se saisit du micro. « La 499P, c'est un peu un rêve qui devient réalité, lâche-t-il ému. Cette journée est importante pour toutes les personnes qui ont travaillé si dur sur ce projet au cours des deux dernières années. Nous avons voulu rendre hommage à notre histoire, avec de nombreuses références, petites et grandes, à un passé fait de succès et de titres. Mais nous le faisons en regardant vers l'avenir. »
Première révélation donc, le nom de la bête : 499P. Tradition respectée. « Comme tous les prototypes de la marque, elle reprend la lettre P, qui signifie Prototype, lâche-t-il. Quant au chiffre 499, il correspond à la cylindrée unitaire du moteur. » Tout fan de Ferrari l'aura bien évidemment deviné. 3.0 litres de cylindrée, telle est donc la deuxième info du jour.
Gentiment, Ferrari ne joue pas avec nos nerfs et la « couverture » est retirée quelques minutes plus tard, après la diffusion d'un clip vidéo retraçant quelques images de l'histoire de la marque en Endurance, riche de 22 titres de champion du monde et de neuf victoires au général aux 24 Heures du Mans. Boum ! Du premier coup d'oeil, les fans peuvent voir le lien avec l'histoire. Et quel lien !
« Il s'agit bien évidemment des codes couleurs utilisés sur la 312 PB, dernier prototype ayant offert à Ferrari un titre de Champion du monde d'Endurance dans la catégorie-reine » souligne Coletta. C'était en 1972, soit il y a 50 ans.
50, justement, c'est le numéro qu'arbore cette 499P. « Vous l'aurez compris, c'est parce qu'en 2023, nous ferons notre retour officiel dans la catégorie-reine de l'Endurance après 50 ans d'absence, renchérit Coletta. La seconde aura le 51, qui est peut-être le numéro le plus victorieux de notre histoire. » L'Italien fait ici référence aux nombreuses victoires en GT décrochées dernièrement avec ce qui peut être considéré comme un numéro fétiche.
Après Alessandra Tadeschini (directrice Competizioni GT), c'est au tour de Fernandino Cannizzo de prendre la parole. Directeur technique du département Voitures de Sport et GT de la firme de Maranello, ce dernier confirme que se cache sous le capot un V6 biturbo de 3 litres de cylindrée dérivé de celui équipant la 296 GTB et développant 500 kw (680 CV), comme l'impose le règlement. Mais également d'autres petits détails techniques, sur lesquels nous revenons plus amplement ICI, et qui concernent notamment l'ERS-K, qui développe 200 kw... comme l'impose également le règlement.
La conférence de presse terminée, nous avons pris le temps d'observer cette 499P sous toutes ses coutures. Une pièce d’orfèvrerie, qu'il nous tarde de voir en compétition. Mais pour cela, il va encore falloir patienter cinq mois, jusqu'aux 1000 miles de Sebring, manche d'ouverture de la saison 2023 du Championnat du monde d'Endurance, prévue le 17 mars. Mais si son ramage se rapporte à son plumage, alors l'italienne pourrait bien faire des ravages...
Commentaires (9)
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PierreBid
29 oct. 2022 • 22:18
GABYSWAN
29 oct. 2022 • 22:34
Dominique GIRAULT
29 oct. 2022 • 23:11
julien36
29 oct. 2022 • 23:28
Magnifique voiture, hâte de voir tous ces constructeurs se battre dans la Sarthe en juin prochain.
Vette76
30 oct. 2022 • 8:31