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Thomas Preining (Porsche) : "Quand un constructeur comme Porsche vous contacte, impossible de dire non !"

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6 fév. 2020 • 12:06
par
David BRISTOL

Thomas Preining est certainement un pilote que vous ne connaissez pas (ou peu) si vous n’êtes pas féru d’endurance. Pourtant, ce jeune homme, 21 ans, vient d’être nommé Porsche Young Professionnal et devrait, dans les années à venir, intégrer les rangs des pilotes officiels Porsche. En 2020, il roulera en Intercontinental GT Challenge sur une 911 GT3 R et en WEC…

Thomas Preining a eu la chance d’avoir un père qui aimait le sport automobile. Comme beaucoup, il s’est un jour retrouvé dans un karting et la machine était alors lancée. « J’ai démarré il y a maintenant 15 ans, avec mon papa sur une piste de karting. J’avais environ 6 ans. Au début, j’ai pris cela pour le plaisir, je m’amusais bien. Cela a bien commencé et je me suis montré rapide presque dès le début. Nous y sommes ensuite retournés plusieurs fois et puis de plus en plus souvent. J’ai alors démarré les compétitions quelques années plus tard en 2008, (il avait 10 ans, ndlr). Quelques courses d’abord et puis le championnat complet. J’ai commencé à gagner et cela s’est concrétisé par le titre de Champion d’Europe (2014). »

La suite logique a, comme pour tous les pilotes, été la monoplace. « J’ai fait deux ans de Formule 4 en 2015 et 2016 en Allemagne et en Italie (quelques courses) avec Mücke Motorsport et Lechner Racing. Très vite, j’ai rejoint Porsche pour rouler en Cup en 2017 (avec Konrad Racing, 1 victoire, 1 podium, ndlr) puis de la Porsche Supercup. Je suis devenu champion Porsche Carrera Cup Allemagne en 2018 (avec 10 victoires !) et Porsche m’a placé en Endurance. J’ai pu faire de l’ELMS, du WEC et les 24 Heures de Dubai. J’ai surtout roulé aux 24 Heures du Mans et aux 24 Heures du Nürburgring !»

Facebook Thomas Preining

Très vite donc l’Autrichien s’est tourné vers l’endurance délaissant la monoplace où il n’a finalement fait que deux petites saisons. « Il est vrai que j’ai vite bifurqué vers le GT, mais je pense que l’occasion était rêvée pour moi. Quand vous avez un constructeur comme Porsche vient vous voir et vous propose un baquet, il est juste impossible de dire non. J’adore piloter leurs voitures, particulièrement la Cup qui est une auto vraiment difficile à piloter surtout lorsqu’on sort de monoplace. C’est une très bonne voiture pour un jeune pilote, une très bonne école ! Quand je repense à cette période, je me dis aujourd’hui que, quand on est vite dans une Cup, on est vite dans n’importe quelle autre auto ! Tout parait plus facile après. J’ai dû changer ma méthode d’approche, ma façon de piloter aussi. Je ne peux maintenant être en meilleure position. J’ai été pilote Porsche Junior en 2018, je viens d’obtenir le statut de Young Professional. Je suis ravi d’avoir Porsche comme employeur. »

Facebook Thomas Preining

En 2019, le jeune pilote a roulé en WEC et en ELMS. Pour le premier, il était chez Gulf Racing jusqu'à la fin de la Super Saison avant d'être intégré sur la 911 RSR #88 de Dempsey Proton Racing. « Le WEC est quelque chose de spécial. Ce n’est vraiment pas facile car il y a beaucoup de trafic et il faut toujours regarder dans les rétros. De plus, même si j’évolue en GTE Am, la concurrence y est très relevée. J’apprécie vraiment y être et souvent la performance et les résultats sont là. Je suis impatient de continuer la saison. »

En parallèle, il a disputé l'ELMS, toujours pour le compte de Proton Competition. Thomas Preining y a brillé notamment lors du meeting commun WEC / ELMS en septembre dernier. « L’ELMS a été plus difficile cette année car je n’ai pas pu faire toutes les courses. Silverstone a été sympa avec ma première victoire dans cette série et la pole position en prime. C’est plus dur que le WEC pour moi car il faut gérer les LMP3 qui ont à peu prés le même rythme que nous. Le trafic est donc compliqué, mais le défi est sympa à relever. C’est un bon championnat, j’espère pouvoir y faire une saison complète. »

Cerise pour le gâteau pour lui, alors qu'il n'avait encore que 20 ans, il a participé aux 24 Heures du Mans pour la première fois sur la 911 RSR #86 de Gulf Racing (avec Mike Wainwright et Ben Barker). Les trois hommes ont vu l'arrivée, terminant 9e des GTE Am. « Le Mans est quelque chose qui prend beaucoup de temps au niveau préparation des hommes, de la voiture, de l’équipe et de Porsche, presqu’une année complète. C’est une course à part, c’est le summum de la saison et tout le monde se prépare pour cela, tout le monde veut gagner. Toute l’année, on fait course après course, mais celle-ci est particulière, on ne l’aborde pas comme une épreuve normale. Elle dure très longtemps, plus d’une semaine, c’est long à gérer et il y a tellement de monde. C’est une vraie fête, j’ai adoré ma première participation, j’ai beaucoup appris. De plus, 2019 a été marqué par un succès Porsche, c’est vraiment bien. Je vais y retourner en 2020, peut être que je trouverais cette course normale la 2 fois (rire).»

Depuis, Thomas Preining a été nommé pilote d'essais en Formule E pour Porsche. Il va continuer sa saison WEC avec Dempsey Proton Racing jusqu'au Mans. Le week-end dernier, aux 12 Heures de Barthurst, il était sur l’une des deux Porsche 911 GT3-R Absolute Racing à l’occasion du premier rendez-vous de l’Intercontinental GT Challenge 2020. Il a piloté la #912 en compagnie du vainqueur 2019, Dirk Werner, et de Matteo Cairoli, les trois hommes terminant 7e de la course. "Quant à l'ELMS, j'aimerais bien continuer mais je ne sais pas encore !"

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