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Philippe Charissoux : "KCMG était jusque-là une équipe de containers"

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GT World Challenge Europe
21 oct. 2020 • 13:12
par
lm@endurance-info.com

Si KCMG faisait confiance à Nissan l'année passée aux Total 24 Heures de Spa, le team de Hong Kong passe dans le giron Porsche avec deux 911 GT3 R, dont une pilotée par le trio vainqueur en 2019, à savoir Kévin Estre, Richard Lietz et Michael Christensen. La seconde Porsche est partagée par Alexandre Imperatori, Edoardo Liberati et Josh Burdon.

Dans la foulée des 12 Heures de Bathurst disputées avec les deux Nissan, le team asiatique de Paul Ip a établi une base en Allemagne tout près de la Nordschleife à Kelberg. KCMG compte bien s'inscrire dans le durée en GT3 avant de penser à un retour au Mans. Avant de retrouver la classique mancelle (victoire en LMP2 en 2015), KCMG veut inscrire son nom sur de grandes courses d'endurance, à commencer par les 24H de Spa. Philippe Charissoux, team principal, est revenu pour Endurance-Info sur la mise en place de l'équipe en Europe, les problèmes dus au confinement, les Total 24H de Spa et les plans futurs de l'équipe.

Installer une équipe asiatique en Europe est tout sauf un long fleuve tranquille ?

"Ce n'est jamais simple de s'installer en Europe, qui plus est avec des membres venant des quatre coins du monde. Nous avons trois malaisiens qui sont revenus en septembre après avoir respecté une période de quarantaine. Ici à Spa, nous avons 13 nationalités : France, Espagne, Italie, Suisse, Pays-Bas, Allemagne, Belgique, Irlande, Malaisie, Portugal, Autriche, Angleterre, Australie."

L'objectif numéro un restait le Nürburgring Endurance Series avec les 24 Heures du Nürburgring ?

"KCMG a commandé trois Porsche 911 GT3 R pour une livraison en décembre et janvier. Il a fallu tout préparer au retour de Bathurst mais nous avons renvoyé tout le monde à domicile début mars. A cette époque-là, nous avions aussi des personnes du Japon, des Philippines et du Mexique. En seulement 36 heures, il a fallu faire repartir des gens aux quatre coins du monde. Début juillet, nous avons fait revenir que les personnes basées en Europe. Les équipes ont travaillé par roulement de quatre semaines avant de rentrer chez elles. Le plan était de disputer les manches du championnat allemand jusqu'aux 24H du Nürburgring puis de basculer vers l'Intercontinental GT Challenge."

L'équipe a changé de philosophie avec ce programme européen ?

"KCMG était jusque-là une équipe de containers car nous n'avions pas l'habitude nous poser quelque part. On a dû travailler différemment et aller plus dans les détails. Le team s'est installé petit à petit comme une équipe sédentaire."

La relation avec Porsche est bonne ?

"On a découvert chez Porsche un soutien qu'on ne connaissait pas jusqu'à présent. On apprend à travailler au sein d'un collectif. Il a fallu tout apprendre lors de la première course mais cela nous permis de franchir des étapes plus facilement. Porsche aide et Manthey en fait de même. S'il y a un problème, il y a toujours une réponse."

En faisant rouler le trio victorieux en 2019, on vous colle l'étiquette de favori ?

"Avoir les tenants du titre donne forcément un peu de pression. Nous avions nos habitudes avec nos pilotes réguliers mais je ne me fais pas le moindre souci sur cette nouvelle collaboration."

Quels sont les plans sur le plus long terme ?

"En 2021, on ne va pas s'imaginer faire des choses incroyables. Nous allons déjà faire un programme européen sur les six premiers mois de l'année. KCMG va rester avec Porsche en mettant les 24 Heures du Nürburgring au centre du programme. Pourquoi pas ensuite aller en Intercontinental GT Challenge en fonction des calendriers. A l'avenir, l'objectif est d'aller sur un programme orienté Le Mans. Sur une durée de cinq ans, KCMG ambitionne le Nürburgring, Spa, Daytona et un retour aux 24 Heures du Mans."

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