Intégré à l'équipage « de pointe » sur la GT World Challenge Europe Endurance Cup en cette année 2025, Vincent Abril espérait notamment briller aux 24 Heures de Spa.
Une épreuve qui se refuse à lui depuis ses débuts en GT3, avec une deuxième place en 2017 avec Bentley Team M-Sport, derrière l'Audi R8 LMS GT3 - Audi Sport Team Saintéloc, après avoir longtemps entrevu la victoire.
Pour sa deuxième année complète avec AF Corse-Francorchamps Motors et au coeur de son programme Sprint - Endurance, le Monégasque avait sans doute l'une des meilleures possibilités, tant les Ferrari 296 GT3 ont encore affiché l'un des rythmes les plus importants notamment dimanche matin. Pour preuve, le meilleur tour en course pour Alessandro Pier Guidi en 2'17"006 réalisé à cet instant de l'épreuve.
Sauf que la n°51 était lancée depuis le début de ces 24 Heures de Spa dans une course-poursuite pour tenter de reprendre le temps perdu dans un souci de freins dès les premières heures. A l'arrivée, la GT3 italienne a profité de la pénalité de 30" infligée à la BMW M4 GT3 EVO n°98 - ROWE Racing pour se hisser sur le podium. Vincent Abril se confie après l'arrivée.
Quel sentiment prédomine ? Satisfaction ou déception ?
Déception non ... Enfin oui, un peu sur le coup. Quand on a un souci comme ça qui te fait perdre un tour et demi, surtout dans ce championnat, tu ne peux pas remonter un tel déficit. En Pro, il n'y a pas de wave-by, donc c'est trop compliqué surtout qu'il n'est pas toujours facile de doubler. Mais l'équipe a sorti une stratégie incroyable. Nous avions des opportunités et nous les avons saisies. Je ne me rappelle pas d'avoir vécu une nuit aussi fluide à Spa, presque toujours à bloc, sans beaucoup d'accidents.
C'est là aussi qu'est votre satisfaction ...
Nous n'avons rien ménagé. Personnellement, je sais que d'habitude la nuit, il y a toujours cette petite marge en terme d'intensité et d'énergie. Je ne parle pas de chrono mais juste parce que tu sais que ce qui t'attend derrière, avec 10h en plein cagnard, et avec une nuit courte cette année. Là, on s'est donné à fond. Après le dernier relais, je suis sorti, j'étais par terre. La seule chose que je voulais à la fin de cette course, c'était d'avoir tout donné et je pense qu'on peut être content sur ce point.
Il y a quand même un regret au vu du package global ?
J'ai vu la chance que nous pouvions avoir au bout de trois tours quand on a doublé Götz (Mercedes n°9 - Boutsen VDS), que j'étais derrière Jules (Gounon et la Mercedes n°17 - Mercedes-AMG Team Getspeed) confortablement. Là, je me dis « bon là on a une caisse qui vaut quelque chose ». Autant en essais, c'est dur de dire, alors qu'en qualifs on est toujours assez performant dans l'air propre. Après, deux trois tours, j'ai pris la radio, j'ai dit « les gars, on reste concentré parce qu'on a un truc à jouer. »
Pensez-vous avoir cependant le rythme pour vous battre avec la Lamborghini ?
Oui.
Beaucoup de pilotes ont mis en avant le souci du pick-up cette année. Est-ce votre ressenti ?
J'ai toujours dit que cette année j'avais un peu des incompréhensions avec les pneus. Je ne suis pas hyper fan du nouveau produit surtout en course où il y a un énormément de pickup sur les épreuves de nuit au Paul Ricard. Si tu sortais de la ligne même pas 10 secondes, ton pneu était foutu. Donc j'étais agréablement surpris de voir quand même que pour nous ça s'est plutôt bien passé à Spa.
Commentaires
Connectez-vous pour commenter l'article