Auto

Gerhard Berger : "Avoir 20 voitures et cinq marques en 2021"

DTM
22 déc. 2020 • 10:00
par
lm@endurance-info.com

La finale DTM de Hockenheim a permis de dresser officiellement les contours du futur du championnat qui fera la part belle aux GT3 dès la saison prochaine. Terminé les grosses Audi et BMW et place aux GT que l’on connaît. La série allemande met en place cinq piliers : DTM, DTM Trophy (GT4), DTM Electric, DTM Classic, DTM Esports. Gerhard Berger, qui dirige le championnat depuis 2017, dresse un premier bilan après les annonces de début novembre. 

Quels sont les retours du DTM new look ? 

« J’ai reçu beaucoup de réponses positives. Après tout, le noyau dur du sport automobile a toujours eu sa place dans le DTM et le DTM Trophy. Je pense également que le changement de réglementation qui permet une grande variété de marques sera passionnant pour les fans. Des moteurs quatre cylindres, six cylindres et huit cylindres, des sons différents, des concepts différents, et surtout, différentes marques. C’est donner aux fans du DTM beaucoup plus de possibilités pour choisir leur concept préféré, leur marque préférée et s’identifier. » 

Le futur est en ordre de marche ?

« A l’avenir, nous serons également en mesure de nous attaquer au problème de la durabilité d’une meilleure manière. Avec le DTM Electric et le véhicule de démonstration que nous avions lors de la finale 2020 à Hockenheim, nous avons reçu beaucoup d’attention de la part des entreprises et des partenaires, également en raison du fait que les compagnies doivent subir une transition. Tout le monde est impressionné par la puissance de plus de 1000 chevaux. C’est certainement aussi un moyen de rendre les fans de course enthousiastes par la durabilité. »

A quel type de saison vous attendez-vous en 2021 ? 

« Mon objectif principal est d’avoir 20 voitures et au moins cinq marques différentes sur la grille. En plus des bons pilotes, il y aura une Balance de Performance qui fonctionne pour arriver à une bataille pour le titre lors de la course finale. »

Entre Classic, Electric et Esports, vous avez un panel très large… 

« Nous travaillons particulièrement sur des technologies viables pour l’avenir. Dans ce processus, nous intégrons les approches les plus variées, de la technologie hybride avec des moteurs à combustion interne très efficaces en passant par les carburants synthétiques ou les véhicules entièrement électriques jusqu’à la technologie de l’hydrogène. Le sport automobile a toujours joué un rôle majeur dans l’accélération du développement des innovations techniques. Par conséquent, il est important de pouvoir présenter autant de technologies que possible sur la plateforme DTM. Un autre élément important est d’être aussi proche que possible de la technologie afin de pouvoir identifier laquelle sera leader pour l’avenir. 

« D’un autre côté, il est également crucial de faire participer les fans existants et de les impliquer. Ici, je parle vraiment de toutes les générations qui ont suivi le DTM pendant près de quatre décennies. La fascination est l’élément clé. Le DTM Classic sera progressivement développé. Ici, nous verrons non seulement les voiture du passé en action, mais aussi les pilotes qui ont suscité l’enthousiasme et qui sont toujours là aujourd’hui. En attendant, il est tout aussi important de s’adresser aux jeunes générations. Et c’est ce que nous faisons avec DTM Esports. Ce que nous essayons donc de faire, c’est de rapprocher la variété et la fascination du sport automobile de tous les fans. Pour y parvenir, nous utilisons toutes les approches technologiques. Sur notre plateforme, il y en a pour tous les goûts. » 

A terme, l’objectif est d’être le plus vert possible ? 

« Les partenaires partagent notre vision, donc ceux qui ont l’intention de réussir et d’accélérer la transition de leurs entreprises nous correspondent parfaitement. Notre objectif est de mettre en œuvre plus de durabilité étape par étape. Entre 2025 et 2030, nous voulons devenir neutres en carbone, et pas seulement en ce qui concerne les voitures de course sur la piste, mais sur l’ensemble de la plateforme, y compris les partenaires qui sont représentés. » 

Le DTM Trophy a une BOP. Le championnat principal en aura une en 2021. Vous êtes prêt à cela ? 

« Je n’ai jamais caché que je n’aime pas particulièrement la Balance de Performance, mais notre équipe a fait du bon travail. De nombreuses courses m’ont vraiment fasciné, comme à Zolder ou lors de la finale à Hockenheim. Pour moi, c’était aussi une indication que les choses peuvent tout aussi bien fonctionner dans le DTM l’année prochaine avec la mise en place d’une BOP spécifique. » 

La démonstration du véhicule électrique à Hockenheim vous a séduit ? 

« Les douze à seize prochains mois seront consacrés à la préparation d’un prototype à courir sur les circuits. Nous avons également l’intention de lancer le processus d’entrée. Ensuite, l’objectif est que les fans puissent voir des courses spectaculaires avec des voitures entièrement électriques et un rapport poids/puissance au niveau de la F1 à partir de 2023. » 

Vous accordez une grosse place au Esports. Ce n’est pourtant pas votre génération ? 

« Même si je ne me considère pas comme faisant partie de la génération du sport automobile numérique, il est clair pour moi que nous devons fournir aux jeunes fans une plateforme sur laquelle ils peuvent montrer leur potentiel et participer activement. Par conséquent, il est également important qu’il y ait un lien avec le sport automobile dans le monde réel. Le champion actuel DTM Trophy qui a connu une saison très réussie vient de l’Esport et il a réussi à passer du statut de professionnel de l’Esport à celui de professionnel du sport automobile. » 

Venons-en à 2020. René Rast a décroché son troisième titre en quatre ans. Il est clairement au-dessus du lot ?

« Selon moi, René Rast combine tous les éléments qui définissent un pilote de course parfait. Il y a les pilotes qui sont très rapides, mais qui n’aiment pas travailler. Il y a ceux qui aiment travailler, qui sont rapides, mais qui manquent de condition. Et il y a les pilotes qui peuvent être à la fois rapides, mais qui peuvent ne pas être constants. Avec René Rast, vous obtenez tous ces éléments à au moins 98%. Il est rapide, constant, très travailleur, peut-être plus que tout le monde et il est en bonne forme physique. En plus de tout cela, le mec est sympa ! »

Commentaires

Connectez-vous pour commenter l'article