Patrick Pilet : "Gagner pour offrir le casque à mon père"

Si les 24 Heures du Mans 2020 ont bien failli passer sous le nez de Patrick Pilet, 2021 s’annonce bien plus sérieux pour le Gersois qui était arrivé en cours de semaine en septembre dernier chez IDEC Sport sur une LMP2 qu’il découvrait. Patrick Pilet poursuit le bail chez IDEC Sport cette année avec un programme complet en European Le Mans Series sur une Oreca 07 qu’il partage avec Paul Lafargue et Paul-Loup Chatin. Pour son 13e départ sur le double tour d’horloge sarthois, Patrick Pilet vise le haut de tableau d’une catégorie LMP2 qui n’est pas polluée par une Balance de Performance entre les concurrents. Il y a aussi ce nouveau casque aux couleurs qui rappellent celles de son père Gérard.

Vous changez radicalement de couleur avec ces nouvelles couleurs de casque….

« Les couleurs rappellent celles que mon père avait en Formule Renault à l’époque des Didier Pironi et Patrick Tambay. Il a toujours voulu rouler au Mans mais cela n’a jamais pu être possible. Par la suite, il a refait un peu de karting. Adrien Paviot et JCB se sont appliqués à conserver mon design mais avec de nouvelles couleurs. Maintenant, il ne me reste plus qu’à gagner pour lui offrir le casque. »

Vous êtes bien mieux armé qu’en 2020…

« Sans aucun doute et j’ai hâte d’en découdre sur la piste. En 2020, je découvrais le pilotage d’une LMP2 directement au Mans. Tout s’était parfaitement déroulé au volant d’une auto taillée pour Le Mans. Les LMP2 évoluent un petit peu cette année avec moins de puissance et des nouveaux pneus. Depuis Monza, nous sommes bien mieux sur le plan de la performance avec un gros travail fourni par toute l’équipe. Au Mans, je suis préparé avec un objectif clairement différent de 2020. L’édition précédente n’était que du bonus. Cette année, IDEC Sport vient clairement pour gagner sachant que le niveau en LMP2 est très relevé. Nous avons une super équipe autour de nous. »

Vous vous plaisez toujours autant au volant d’un prototype ?

« C’est vraiment ce que j’aime et ce que j’ai envie de faire. J’espère bien pouvoir poursuivre dans cette voie. Les sensations dans le baquet sont incroyables même si cette année, il y a moins de chevaux. Comme je l’ai dit, ces LMP2 sont faites pour Le Mans. La Journée Test va nous permettre de voir où on se situe, d'accumuler un maximum de kilomètres, voir ce qui pourra être amélioré en vue de la course. L’avantage de la catégorie LMP2 est qu’il n’y a pas de sandbagging. Il n’y a pas le casse-tête de la BOP qu’on peut retrouver en GT. »