Matt Campbell : « Il y a beaucoup à apprendre »
Champion IMSA 2025 en compagnie de Mathieu Jaminet, Matt Campbell n'a pas mis longtemps avant de retrouver la Porsche 963 / Porsche Penske Motorsport. Les essais organisés par l'IMSA lui donnent l'occasion de rouler dans la 963 équipée des évolutions 2026 face à la concurrence.
Si Porsche n'a pas annoncé ses équipages IMSA pour 2026, Matt Campbell tient à coup sûr la corde pour en être. Dans l'attente de son programme, le Néo-Zélandais ne ménage pas ses efforts sur le Daytona International Speedway. Samedi midi, Matt Campbell a confié ses impressions sur cette nouvelle Porsche 963.

Comment se passent les essais ?
Pour moi, c’est un samedi matin mitigé avec quelques petits soucis de réglages sur la n°6. Nous travaillons toujours sur la compréhension de la voiture, évidemment sur les améliorations apportées pour 2026. Vendredi, nous avons beaucoup travaillé pour déterminer les fenêtres de travail. Daytona est toujours un tracé spécial, donc il y a beaucoup à apprendre.
Vous avez aussi roulé dans la 963 '2025' privée de JDC-Miller...
J’ai bouclé un relais assez court dans la n°85 vendredi et je dois aussi rouler ce samedi. Le pilotage s’est déroulé sans accroc, j’ai donné quelques commentaires sur les différences par rapport à notre voiture, mais aussi sur l’approche. Ces voitures disposent de tellement de systèmes avec différentes façons de procéder.

Les évolutions 2026 vont dans le bon sens ?
Bien sûr, je note quelques différences entre la 963 équipée des évos 2026 et celle de 2025. Une piste telle que Daytona est tellement spécifique dans le calendrier. Il y a un seul virage que l’on peut qualifier de haute vitesse avec la chicane. Pour être honnête, sur la partie intérieure du circuit, il n’y a pas une grosse différence entre les deux voitures. Tout est très similaire et les sensations dans la 963 / JDC-Miller MotorSports sont très bonnes.
L'adaptation aux nouvelles gommes Michelin est bonne ?
Concernant les nouveaux pneus, Daytona est là aussi une piste assez spéciale. Nous n’avons pas roulé avec ces gommes sur des tracés similaires. Il est vrai que les conditions météorologiques sont assez extrêmes par rapport à ce que nous devrions rencontrer sur le Roar et les 24H en janvier. Pour le moment, je pense qu’il n’y a pas grand-chose à retenir du pneu. Nous avons tout de même vu plus de constance mais pour en savoir plus, il faut attendre de revenir ici avec des conditions météorologiques différentes. Il est assez facile de donner le mauvais retour lorsque ce n’est pas ce avec quoi nous allons courir.
L'envie de défendre le titre en 2026 est là ?
Bien sûr que mon envie est de défendre le titre. Je ne sais pas exactement ce qui va se passer en termes des équipages. Il reste encore des décisions à prendre, d’autant plus qu’il y a eu pas mal de changements au sein du projet PPM à l’échelle mondiale avec l’arrêt du programme WEC. Il faut donc s’attendre à du remaniement sur le plan des pilotes. Je n’ai pas encore une réponse assurée à 100% à ce jour concernant ma saison 2026. Il reste encore du temps avant de revenir à Daytona, mais évidemment je suis déjà là ce week-end alors qu’il y a des absents. Je pense que c’est déjà un signe positif.

Ce qui est sûr, c'est que ce sera sans Mathieu Jaminet...
Mat' n’a pas été seulement un coéquipier durant les sept dernières années. Mat' est un ami et je lui souhaite tout le meilleur pour la suite. C’est triste de le voir partir. J’aurais aimé que nous puissions rester ensemble, mais ces choses arrivent en sport automobile. Ce qui est sûr, c’est que nous restons en contact et nous planifions déjà une période de ski ensemble l’année prochaine.

Vous roulez ici avec Josef Newgarden et Scott McLaughlin qui ont moins d'expérience que vous avec la Porsche. Est-ce un handicap ?
Cela fait un petit moment que Josef et Scott n’avaient plus roulé dans la 963, soit depuis des essais bouclés à Sebring. Ils se sont tous les deux parfaitement bien acclimatés et les deux sont des pilotes de grande classe. Bien sûr, cela prend un peu plus de temps avec les systèmes, la vitesse et le retour d’infos. C’est exactement ce que l’on attend d’un coéquipier. S’ils sont dans la voiture à Daytona, je n’ai aucun problème à partager le volant avec l’un ou l’autre.

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