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6H de Fuji – Peugeot, entre satisfaction et frustration

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1 oct. 2025 • 14:00
par
Thibaut Villemant, back from Fuji
© FIA WEC / DPPI

Deuxième des 6 Heures de Fuji dimanche dernier, Peugeot a longtemps cru tenir sa première victoire en WEC. Mais les Dieux de la course en ont décidé autrement et c'est finalement en deuxième position que la 9X8 n°93 du trio Mikkel Jensen / Jean-Eric Vergne / Paul di Resta est passé sous le damier. Une fois le damier abaissé et ses troupes félicités, Olivier Jansonnie est venu s'exprimer devant la presse.

 

« Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a quand même une tendance depuis São Paulo, a reconnu le directeur technique de Peugeot Sport. Nous réalisons des courses de plus en plus abouties, sans commettre beaucoup d’erreurs. Ici, nous avons dû composer avec bon nombre d'interruptions, ce qui est pas forcément très courant, et cela s'est beaucoup joué là-dessus. À la fin, il nous a manqué la perf ultime que nous n'avons pas par rapport à nos rivaux. Mais nous avons fait une super course et avons par moments été très rapides, ce qui est très positif. »

 

La perf ultime, que Peugeot ne pourra aller chercher qu'avec sa nouvelle voiture prévue pour 2027. Bloquée à l’extrémité basse de la fenêtre de BoP en étant la plus légère et la plus puissante du plateau, la 9X8 n'offre que peu de marge de manœuvre à l'écurie française. Et au Japon, c'est au final un niveau de dégradation des gommes trop importante qui a joué en sa défaveur, d'où un petit sentiment de frustration.

 

« Quand on touche la victoire du bout des doigts comme ce fut notre cas, nous sommes forcément un petit peu déçus, a enchaîné Olivier Jansonnie. Mais bon c'est quand même un résultat très positif pour nous. Nous avons envisagé cette éventualité de ne changer que deux pneus, mais pour nous ça ne le faisait pas, donc nous n'avons pas grand chose à nous reprocher. »

Olivier Jansonnie, directeur technique de Peugeot Sport - © Peugeot Sport

Un sentiment partagé par Mikkel Jensen, qui a assurément été l'un des grands bonshommes de cette course mouvementée que la 9X8 n°93 a menée pendant 61 tours. Seule la Cadillac V-Series.R n°12 a fait mieux avec 67 boucles passées en tête.

 

« Là tout de suite, c'est la frustration qui prédomine, nous a confié le Danois juste après l'arrivée. Nous étions si proches. Mais Alpine a été plus fort, en mettant en place la stratégie optimale qui n'était clairement pas une option pour nous. La dégradation est trop importante à l'arrière et nous devions donc chausser quatre pneus neufs, et je pense que c'est également ce que la plupart de nos concurrents ont fait. Ils ont tenté un coup et ça a marché, bravo à eux. Nous avons été surpris en tout honnêteté, reprend-il. Je pensais qu'en ressortant des stands nous pourrions les rattraper et les dépasser, mais ça n'a pas été possible. »

 

Mikkel Jensen est fair-play et salue le travail de ses rivaux. Et malgré un résultat qui le laisse sur sa faim, il reconnaît quand même avoir passé un bon moment en ferraillant avec la Porsche 963 n°6 et l'Alpine A424 n°35 notamment.

 

« J'ai pris beaucoup de plaisir, lâche-t-il. Plus encore car les confrontations sont restées très propres. La Porsche est restée longtemps blottie dans mon aileron, j'ai donc dû gérer la pression qu'elle me mettait et ne pouvais me permettre de commettre la moindre erreur. C'était très sympa. »  

© Peugeot Sport

Avec ce deuxième podium de rang, le premier cette saison pour la n°93, Peugeot n'est plus qu'à trois points de la sixième place du championnat Constructeurs actuellement occupée par BMW.

 

Sans le drive-through infligée après l'arrivée à la n°94 et qui a fait passer cette dernière de la 5e à la 10e place, la constructeur français aurait même dû occuper la cinquième place, devant Alpine - qui a neuf longueurs d'avance - et BMW.

 

Voilà un bien bel objectif pour son déplacement sur le Circuit International de Sakhir.  « On sait qu’on a le potentiel pour se battre avec les meilleurs et j’ai hâte d’être à Bahreïn pour la dernière course de la saison » a conclu un Malthe Jakobsen revanchard.

 

Si l'équipe de Satory reste sur cette dynamique qui est la sienne depuis quelques courses, alors cette mission n'a rien d'impossible. D'autant que l'an passé, la 9X8 n°93 avait terminé troisième de l'épreuve.

Commentaires (1)

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dmeyers

1 oct. 2025 • 14:42

Heu non, sans la pénalité c'était 5ème derrière Alpine ! (pour 1 point je pense) Quant à une nouvelle voiture en 27, encore faudrait-il en avoir réglementairement le droit, à date, il me semble que ce n'est pas le cas ? et impossible de faire comme vient de le présenter Toyota, tous les jokers sont utilisés.