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Alpine touché mais pas coulé à Austin

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8 sep. 2025 • 13:00
par
EI
© DDPI / WEC

C'est peu dire qu'Alpine a connu des 6 Heures du Circuit of The Americas pour le moins difficiles sous le déluge texan.

 

Après une série d'arrivées dans les points courant depuis les deux podiums consécutifs d'Imola et Spa, la structure française a vu son élan noyé sous les eaux du Texas. Aucune des deux A424 n'a franchi la ligne d'arrivée dans les points (11e et 15e), avec un choix stratégique qui n'a visiblement pas été des plus judicieux au vu des conditions.

 

« Tout s’annonçait plutôt bien, mais la pluie est venue bouleverser nos plans, analyse Philippe Sinault, Team Principal d'Alpine Endurance Team. Avec les outils à notre disposition, nous avions anticipé un départ sur piste humide avant un retour au sec. Finalement, la quasi-totalité de la course s’est disputée sous la pluie.

 

La décision de lancer l’épreuve dans de telles conditions était audacieuse. Il était difficile de prévoir une telle évolution et nous étions partis avec une voiture davantage réglée pour le sec. Nous avons repris des couleurs lorsque la piste s’est asséchée, mais trop tard. Nous n’avions tout simplement pas assez de rythme dans ces conditions, et nos pilotes ont énormément souffert. Nous avons été spectateurs alors que notre ambition était d’être pleinement acteurs compte tenu du travail fourni toute la semaine. »

 

Des LMDh tricolores pas forcément des plus aiguisées dans les conditions humides, devenues, comme la plupart des voitures engagées sur le COTA détrempé, piégeuses, comme en témoigne le rare écart de Frédéric Makowiecki.

 

Parti en aquaplaning en quasi-simultané avec l'Aston Martin Valkyrie n°7 - Aston Martin THoR de Tom Gamble, le Français a tapé les barrières et été contraint de regagner les stands pour remplacer plusieurs éléments arrières sur la n°36. 

« La voiture était délicate à piloter, comme pour beaucoup, mais je pense que nous étions encore plus dans le dur que nos concurrents, estime l'ancien pilote Porsche. Je tiens à m’excuser auprès de l’équipe pour mon erreur. Ce n’est pas le genre de situation que l’on souhaite vivre, mais la voiture m’a échappé sans véritable signe avant-coureur. Le constat reste le même à l’arrivée : nous avons souffert dès qu’il y a beaucoup d’eau. À nous désormais de comprendre pourquoi, car cela peut se reproduire plus tard dans la saison ou l’an prochain. Il faudra être forts dans toutes les conditions. »

 

Surtout que se profile une manche japonaise à Fuji où le pluie s'invite régulièrement. Un rendez-vous qui avait toutefois souri l'an passé à Alpine, avec un excellent rythme pour terminer à la troisième place avec Mick Schumacher, Matthieu Vaxiviere et Nicolas Lapierre.

 

Si l'on sait l'A424 capable de performer, l'expérience de cette course compliquée aux Etats-Unis doit servir de base de travail pour la progression de la voiture dans ces conditions. « Nous avons tenté des choses sur le plan stratégique, mais cela n’a pas payé, rappelle Lapierre, désormais directeur sportif du programme. Nous avons clairement souffert d’un manque d’adhérence et de rythme sous la pluie. »

 

Ne dit-on pas « après la pluie, vient le beau temps » ? 

Commentaires (2)

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dmeyers

8 sep. 2025 • 14:02

Si, 1 point en étant 11ème et donc 10ème constructeur puisque la Ferrari 83 ne marque pas de point au champion du monde, seulement dans celui réservé à la coupe du monde des équipes.

Pico32

8 sep. 2025 • 16:05

Comment peut on a ce niveau réglé les 2 voitures pour le sec uniquement
Je pense qu'il ne sont pas les seuls vu les innombrables spin des Toyota et BMW