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IMSA – Doublé Porsche Penske Motorsport à Sebring

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16 mar. 2025 • 3:10
par
Thibaut Villemant, à Sebring
A l'issue d'une édition disputée et interrompue à huit reprises, le trio Nick Tandy / Laurens Vanthoor / Felipe Nasr remporte l'édition 2025 des 12 Heures de Sebring.
© Porsche

Comme c'est souvent le cas, la course s'est jouée à la dernière relance, à quelques 30 minutes du but, à l'issue de la huitième interruption de course. Les deux 963 du Porsche Penske Motorsport mènent alors la danse devant l'Acura n°93 de Nick Yelloly et la 963 n°5 du Proton Competition emmenée par Neel Jani.

 

Felipe Nasr profite de sa position avantageuse pour se forger une petite avance de quelques secondes, qu'il parviendra à conserver jusqu'à l'arrivée. Derrière, son compagnon d'écurie français est contraint de se défendre face à un Yelloly très entreprenant. Mais malgré la pression exercée par le Britannique, Jaminet résiste et offre au Porsche Penske Motorsport un retentissant doublé.

 

Derrière, Jani doit s'incliner devant Earl Bamber (Cadillac n°31), qui permet à Action Express Racing une quatrième place loin des ambitions et des attentes de l'équipe.

 

Finalement, Felipe Nasr (Porsche 963 n°7) passe sous le damier avec une avance de respectivement 2'2 et 5''0' sur Mathieu Jaminet (Porsche 963 n°6) et Nick Yelloly (Acura ARX-06 n°60). Suivent Earl Bamber (Cadillac V-Series.R n°31 / Action Express Racing), Robin Frijns (BMW M Hybrid V8 n°25) et Neel Jani (Porsche 963 n°5).

 

En LMP2, la relance est animée et entachée par une erreur de la direction de course qui a été lourde de conséquences pour Tower Motorsports et TDS Racing notamment. En tête avant l'ultime Full Course Yellow, Sébastien Bourdais pointait au troisième rang à la relance alors qu'il s'était engouffré dans la voie des stands avant même l'interruption, tout comme Mikkel Jensen (TDS Racing).Dépassé par Mikkel Jensen (Oreca 07 n°11) à l'éxtérieur au Turn 1, Paul di Resta (Oreca 07 n°22) part en tête-à-queue et tape le mur. L'Ecossais repart et la course peut se poursuivre, mais il abandonne là ses chances de résultat.

 

Jensen continue pour sa part sa remontée et, après avoir doublé Fraga, tente de revenir sur le tiercé de tête, emmené par Malthe Jakobsen (Oreca 07 n°4). Mais ce dernier percute la Corvette n°13 au Turn 17 et laisse passer Tom Dillmann (Oreca 07 n°43) et Sébastien Bourdais (Oreca 07 n°8). Jugé fort logiquement coupable, il écopera par la suite d'un drive through.

 

Finalement, Dillmann résiste à Bourdais, qui lui concède à l'arrivée 1''1, alors que TDS Racing – la seule écurie française – s'offre un podium après un samedi loin d'être idyllique.

 

En GTD Pro, la victoire revient à la Porsche 911 GT3 R n°77 / AO Racing emmenée en fin de course par un Laurin Heinrich virevoltant, qui a réussi à prendre le meilleur sur les deux BMW M4 GT3 du Paul Miller Racing, qui semblaient bien parties pour s'imposer.

 

Enfin, Winward Racing rafle la mise en GTD grâce à la Mercedes-AMG n°57 confiée à Ward / Ellis / Dontje. Le podium est complété par la Lexus RC F GT3 n°12 / Vasser Sullivan et l'Aston Martin Vantage GT3 n°27 du Heart of Racing Team.

➡️ Les classements sont ICI.

Commentaires (9)

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arthy908@gmail.com

16 mar. 2025 • 15:25

Il ne manquait plus que les 12 Heures de Sebring pour Tandy !

Elurztac

16 mar. 2025 • 17:44

Je suis assez d’accord que les interruptions de courses qui réduisent les écarts, font partie de la majorité des courses.

Si on compare les commentaires ici par rapport a la course WEC du Qatar c’est assez limpide.

L’IMSA a des interruption et une BOP, si elle n’est pas diluée par ces interruptions, qui permets d’avoir quand même 3 constructeurs dans le meme millième de seconde (Acura, BMW et Porsche) en best lap. On a eu plusieurs leaders différents et comme dit plus haut - malgré les interruptions et les incidents, Porsche a un talent incroyable pour évité tout accrochage et tout problème de stratégie.

Sur le WEC, c’est assez limpide que quand une BOP est ratée, la course est joué dès le premier relais et il n’existe rien en dehors de l’erreur, pour les détrôner.

Personnellement j’ai un attrais plus fort pour l’IMSA ces dix dernières années (l’ALMS avant donc) que pour le WEC, car le côté redneck et leurs idées du sport auto me correspond plus en temps que spectateurs.

J’ai lu ici que l’IMSA c’est pour le spectacle. Je suis pas d’accord. Je trouve justement que le côté « détendue » de l’IMSA rend ça aussi intéressant pour les pilotes que les spectateurs. Le fait qu’une voiture puisse être jeter dans un bac à sable par une autre voiture. Et que la voiture coincée peut être dépannée et reprendre la course. Permet aux écuries de pas gâcher leurs semaines et l’argent qu’ils ont mis sur la course.

En WEC j’ai toujours trouvé ça frustrant qu’en course d’endurance, une voiture dans un bac à sable qui peut pas sortir elle-même est automatiquement en DNF. Sur une course sprint (F1, DTM) ça me choc pas. Mais sur une course de 10h un bac à sable au bout de 10 minutes fou un week-end en l’air. Responsable ou pas responsable le.

Après c’est chacun son plaisir, on est pas en Motorsport-shaming ici :)))
Mais le WEC a un côté « snob » qui me fait régulièrement souffler en regardant leurs courses par la rigidité de leurs règles. Dans mon top3 de championnat d’endurance, c’est l’IMSA, le GTWC, puis le WEC

Le prochain week-end du WEC tombe en même temps que Laguna Seca en IMSA. Ça risque d’être intéressant de comparer les deux

Steve McQ

17 mar. 2025 • 11:03

Depuis quand une voiture qui ne peut pas sortir elle-même d'un bac est automatiquement DNF lors d'une course d'endurance ? Un coup de grue, un mars et ça repart !

Sleboz

17 mar. 2025 • 11:51

"Et oui, les courses à l'Américaine et leur remise à plat permanente :)
Le spectacle avant tout, et tant pis pour la réalité du sport ..."
C'est le cas en F1 également, voir le GP d'Australie ce week-end ...