IMSA - La 963 n°7 du Porsche Penske Motorsport remporte les 24 Heures de Daytona

Après les qualifications, un pilote de renom nous a glissé non sans une pointe d'ironie :  « Personnellement, je ne miserai pas sur BMW, car RLL va se prendre encore les pieds dans le tapis ». Il est vrai qu'en deux saisons avec la M Hybrid V8, l'écurie américaine n'a pas apporté entière satisfaction, au point de faire naître des rumeurs quant à un prochain divorce. Mais durant l'hiver, quelques modifications ont été opérées, tant sur l'auto qu'au niveau de l'organigramme.

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Au final, la formation de Bobby Rahal n'a en rien à rougir de ses performances. La fougue de ses pilotes ? C'est une autre histoire... Alors certes, la n°25 a perdu du temps dans un changement de disque arrière-droit inattendu très tôt dans la course, avant d'écoper de pénalités puis d'être envoyée en tête-à-queue par Filipe Albuquerque (Cadillac n°10) dans le dernier tiers de course. Mais la n°24, de son côté, a rendu une copie parfaite ou presque, elle qui s'élançait depuis la pole position, la première du BMW M Team RLL en GTP.

Au vu de la vitesse de pointe de la bavaroise, Dries Vanthoor semble avoir une vraie carte à jouer lors de la dernière relance, à 38 minutes du but. Las, sa voiture endommagée par un contact un peu plus tôt, le Belge est contraint de prendre la direction de la voie des stands pour changer le capot avant, celui-ci raclant le tarmac.

Nick Tandy dans l'histoire

Alors en tête, Matt Campbell est également impuissant face à Felipe Nasr, qui s'empare de la tête à 22 minutes du but. Depuis son arrivée en Floride, le trio que l'Australien forme avec Mathieu Jaminet et Kévin Estre se plaint d'une monture moins en verve que la n°7 de Nasr / L. Vanthoor / Tandy, sans que personne ne soit en mesure d'en expliquer la raison. En course, la différence fut moindre. Mais lors du dernier passage par les stands, PPM n'a pas mis tous ses oeufs dans le même panier. Ainsi, la n°6 - alors en tête - n'a changé que ses deux pneus gauches, quand la concurrence a changé les quatre. Raison pour laquelle Campbell a même plié quatre minutes du coup de sifflet final face à Tom Blomqvist, inscrit sur l'Acura ARX-06 n°93 du Meyer Shank Racing avec Colin Braun, Scott Dixon et Felix Rosenqvist.

De quoi permettre à Felipe Nasr de triompher pour la deuxième fois de suite (la troisième toutes catégories confondues) aux 24 Heures de Daytona avec une avance de 1''3 sur le deuxième. Laurens Vanthoor et Nick Tandy inscrivent eux pour la première fois leur nom au palmarès. Tandy, qui devient par la même le premier pilote de l'histoire à remporter les 24 Heures du Mans, les 24 Heures de Daytona, les 24 Heures de Spa et les 24 Heures du Nürburgring.

Le quinté de tête final est complété par la Cadillac n°10 / WTR (Albuquerque / R. Taylor / Hartley / Stevens) - qui pourra longtemps ruminer ses trois drive through - et la Porsche 963 n°85 / JDC-Miller Motorsports (Bruni / Van der Helm / Wehrlein / Aron).

Un vibreur qui fait des dégâts 

Trois concurrents de la catégorie GTP ont perdu leurs espoirs de podium sur le nouveau vibreur de la chicane Le Mans. Les charges entraînées par ce dernier seraient dorénavant plus latérales que longitudinales et peut-être certains n'ont pas su adapter leur set up en conséquences, y laissant leur suspension avant-droite. C'est le cas d'Alex Palou (Acura n°93) en début de soirée, puis de Fred Vesti (Cadillac n°31) et Nico Pino (Porsche n°5) peu avant 7h du matin.

Enfin, la Lamborghini SC63 n'a bouclé que 34 tours, victime d'une surchauffe moteur. La Cadillac n°40 a terminé dans le rail après que Louis Delétraz a perdu le contrôle en pneus froids durant la soirée.

La deuxième manche de l'IMSA SportsCar Championship, les 12 Heures de Sebring, est programmée le 15 mars. Une épreuve qui verra l'arrivée en GTP de l'Aston Martin Valkyrie.