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6H de São Paulo – Peugeot déçu par sa 6e place

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15 juil. 2025 • 18:00
par
EI
© Peugeot Sport

Disposant à nouveau de la voiture la plus légère et la plus puissante du plateau, Peugeot était attendu au tournant à São Paulo. Dans le ventre mou du peloton en essais libres, les lionnes ont commencé à rugir le samedi, avec des 3e et 5e temps en Hyperpole pour Malthe Jakobsen et Paul di Resta. Las, en course, jamais elles ne parviendront à se mêler à la lutte pour le podium avec Porsche et Cadillac.

 

« En fait, ça a été satisfaisant jusqu'à hier soir, nous a expliqué après l'arrivée le directeur technique Olivier Jansonnie. Nous avons été en forme lors des trois séances d'essais libres, tout comme en qualifs, où je pense que nous méritions même un peu mieux... »

 

Mais alors pourquoi donc, en course, les 9X8 n'ont pu se mêler à la lutte pour le podium ? « Nous savions que Cadillac serait fort, a répondu notre interlocuteur. Mais nous espérions qu'ils le soient un peu un moins en course. Sur le plan du rythme, Ils ont été vraiment surprenants. Dès le début, nous avons vu trois voitures s'envoler (les deux Cadillac et la Porsche n°5. Ndlr). Et clairement, il nous était impossible de les suivre. »

Olivier Jansonnie - © MPS Agency

Certes, être devancé par les deux Cadillac et les deux Porsche officielles n'a rien de honteux et d'étonnant. Nous ne nous attendions en revanche pas à voir  la BMW M Hybrid n°20 passer sous le damier à la cinquième place.

 

« Je pense effectivement que nous aurions pu terminer à la cinquième place, reconnaît Olivier Jansonnie. Raison pour laquelle nous sommes un peu déçus par cette 6e place, de surcroît à l'issue d'une course durant laquelle nous n'avons pas commis d'erreurs. En fait, la course – sans Safety Car ni VSC - ne nous a pas offert beaucoup d'opportunités. La différence s'est faite sur le rythme adopté par les autos. »

 

Reste qu'à en croire les statistiques, la bavaroise n'était pas plus véloce que sa rivale tricolore. « Elle a pris l'avantage en deux temps, nous a expliqué l'ingénieur tricolore. Tout d'abord nous avons dû écourter nos seconds relais car nous avons plus souffert de dégradation que prévu. Puis nous savions que nous avions des relais plus longs à faire en fin d'épreuve, ce qui implique plus de carburant à mettre dans la voiture. Et je pense honnêtement que nous n'avons pas été chanceux avec les Full Course Yellow. »

© Peugeot Sport

Inscrit sur la BMW M Hybrid n°20, le Sud-Africain Sheldon van der Linde n'a perdu que 1'06 lors de son dernier passage par la voie des stands, soit dix secondes de moins que les deux Peugeot.

 

Tout n'est pas à jeter cependant. Olivier Jansonnie se satisfait du travail impeccable de ses troupes, tant dans le garage que sur le muret, ce qui n'avait pas été le cas aux 6 Heures de Spa-Francorchamps. « Nous avions le même niveau de compétitivité qu'à Spa, ce qui est très encourageant. Mais en Belgique, l'opérationnel n'avait pas été irréprochable, ce qui fut le cas ici. »

 

Cela demeure cependant insuffisant pour aller décrocher un podium. A l'heure où nous écrivons ces lignes Peugeot est, avec Aston Martin et... Toyota, le seul constructeur à ne pas avoir connu encore les joies du podium cette année.

Commentaires (4)

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David Giraud

15 juil. 2025 • 19:10

Petite réflexion sur le pb du championnat WEC : la BOP et la limitation des évolutions.
Avec la BOP, on a l'impression que l'on a un coup de dés à chaque course mais je reste convaincu qu'il s'agit du meilleur système pour préserver une belle diversité de voitures. Sinon, regardez les courses de LMP2 en ELMS. Je vous propose l'expérience suivante, lorsque l'on aura la BOP pour Cota, chacun fait ses pronostiques dans son coin et on verra si le résultat est conforme à la BOP.
Le 2ème pb est que chaque constructeur est limité dans ses évolutions bilan, su tu ratés ta voiture, ça devient impossible de redresser la barre (c'est notamment le cas pour Peugeot).
Autres conséquences, les voitures sont très fiables et cela limite l'incertitude et les rebondissements.
Il n'y a que la pluie pour relancer une course
Souvenez-vous des duels Peugeot Audi hors du Mans ou Peugeot mettait un tour à Audi à chaque épreuve ( j'exagère un peu).

dmeyers

15 juil. 2025 • 19:17

Alors, si l'on est satisfait chez Peugeot que les 9X8 soient incapables de suivre le rythme de ses adversaires direct en fin de 2ème relais, tout va bien !

CLAUDY EVRARD

15 juil. 2025 • 21:14

Souvenez-vous des duels Peugeot Audi....
Effectivement, les Peugeot étaient un cran au dessus des Audi...
La course la plus importante est Le Mans...
Je me souviens surtout de l'arrivée de 2011...!
Je me souviens également de l'édition 2010, record de la distance battu. Et qui ne sera sans doute jamais égalé vu les pluies de S.C., F.C.Y., etc
Et je constate que la seule victoire aux 24H de la 908, en 2009, il n'y avait pas un seul pilote français dans l'équipage....
A méditer.

Xa

16 juil. 2025 • 13:02

En effet il n y a pas de quoi être satisfait d une 6 e place avec une bop qui avantage la Peugeot.
Cela doit beaucoup cogiter chez Peugeot, j espère qu ils concevront une nouvelle voiture et continueront en endurance.