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WEC / Austin – La Ferrari 499P n°83 souffle la victoire à la Toyota n°7

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2 sep. 2024 • 2:00
par
Thibaut Villemant, à Austin
© FIA WEC / DPPI

Qui s'attendait à une telle prestation du Toyota Gazoo Racing, qui avait concédé 0''5 à la Ferrari n°51 hier en qualifications ? Peu d'observateurs assurément. Mais la stratégie pneumatiques a, une fois de plus, joué un rôle prépondérant aujourd'hui. Et en milieu de course, alors que AF Corse a tenté un double relais avec quatre pneus Hard, Yifei Ye a vu Nyck de Vries revenir dans ses échappements, le Néerlandais s'appuyant lui en premier lieu sur quatre pneus Medium, avant de changer uniquement les gommes côté gauche.

 

Malgré un niveau faible de dégradation sur ce tarmac tout neuf, Toyota a réussi à faire la différence grâce à des choix pneumatiques plus approprié que son opposant transalpin. Mais alors qu'il comptait une petite dizaine de secondes d'avance sur la Ferrari n°83 à l'entame de la dernière heure, Kamui Kobayashi a dû observer un drive-through pour non respect d'un drapeau jaune.

 

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L'écart s'est alors inversé et Kamui Kobayashi s'est lancé dans 45 minutes de full attack pour combler son retard. Le Japonais a fait la jonction à une poignée de minutes du but, mais il ne parviendra pas à prendre l'avantage sur le pilote officiel de la firme au cheval cabré, échouant sous le damier à 1''7.

 

Il est par à noter que les trois ténors que sont Ferrari, Toyota et Porsche ont tous laissé des plumes dans la bataille. Le clan italien a rapidement perdu la n°51 après que Antonio Giovinazzi a vu sa boite de vitesses se bloquer sur le deuxième rapport. L'Italien menait la danse quand il est entré en contact avec une LMGT3, avant de partir en tête-à-queue lors d'une attaque bien trop optimiste sur la Peugeot n°94 qu'il a fort heureusement réussi à éviter.

 

La n°51 qui, comme la n°50, est parti avec quatre pneus Mediums avant d'opter, à partir du troisième relais, le premier de Nicklas Nielsen, sur trois pneus Medium et un Hard à l'arrière-droit. Mais jamais la lauréate de la 92e édition des 24 Heures du Mans n'a été dans le rythme des deux autres 499P, et cela a été criant dès le début de course avec Miguel Molina. Le trio Antonio Fuoco / Miguel Molina / Nicklas Nielsen passe tout de même sous le damier au troisième rang à 24''5 de la n°7.

 

Côté Toyota, partie depuis la 12e place, la n°8 a mis du temps à remonter dans le classement. Mais à l'approche du money time, elle semblait partie pour aller chercher une place dans le Top 5. Las, alors que Kévin Estre essayait de prendre l'avantage sur la GR010 Hybrid encore en pneus froids, les deux autos sont entrées en contact. Le Français s'en est sorti sans dommage, au contraire de Sébastien Buemi, victime d'une crevaison et de dégâts à l'arrière gauche. Jugé responsable de l'accrochage car ayant emmené son rival en dehors de la piste, le Suisse a écopé d'un Stop & Go de 30'' et d'un retrait de deux points sur son « permis ». Un autre Stop & Go pour non respect d'un drapeau bleu fera chuter la n°8 au 15e rang.

 

En retrait tout le week-end, la Porsche de Kévin Estre / Laurens Vanthoor / André Lotterer doit se contenter de la sixième place, soit son plus mauvais résultat cette saison. Parti pour faire mieux sans pour autant pouvoir prétendre au podium, la 963 n°6 a écopé d'un Drive through au même moment que la Toyota n°7 pour la même raison. De quoi voir remonter les pilotes de cette dernière à seulement 12 points au classement général.

 

Quant à la n°5, elle a vu ses espoirs s'envoler d'entrée après une bourde du Porsche Penske Motorsport. En effet, dès la fin du premier tour, Frédéric Makowiecki a dû effectuer un passage par la voie des stands pour qu'on lui retire le cône en plastique accroché à la sonde pitot et qui doit être mis sur la grille pour signaler que le système hybride de la voiture n'est pas en fonction. Le trio Makowiecki / Christensen / Campbell finit finalement 7e.

 

Si nous espérions voir la Cadillac ou une BMW sur le podium, c'est raté. Malgré un rythme intéressant, la V-Series.R n°2 de Bamber / Lynn a échoué dans sa quête et a finalement terminé 4e. Longtemps, nous avons avons pensé que ce serait devant la BMW M Hybrid V8 n°20 de Sheldon van der Linde / René Rast / Robin Frijns, qui tentait de subtiliser la dernière place du quinté de tête à l'Alpine A424 n°35 quand elle a écopé d'un Stop & Go de 100'' la repoussant au huitième rang.

 

Mention spéciale donc à l'écurie française. Si Ferdinand Habsburg a été pénalisé d'un drive-through quelques minutes après le départ pour contact évitable avec la Cadillac n°2, l'Autrichien et ses deux acolytes français Paul-Loup Chatin et Charles Milesi ont réussi une splendide remontée au classement pour franchir l'arrivée au cinquième rang, soit le meilleur résultat de Alpine depuis son retour dans la catégorie reine en début de saison. Une belle surprise complétée par la 9e place de la n°36 emmenée par Schumacher / Vaxiviere / Lapierre.

 

Team Jota a dû composer avec d'incessants problèmes électriques avec sa 963 n°12, immobilisée pendant la majeure partie de la course avant d'abandonner. Une mésaventure que la 10e place de la n°38 ne suffira pas à faire oublier. Mais que dire de Peugeot ! Un manque cruel de rythme et même un abandon pour la 9X8 n°94 sur problème électrique. La fin saison 2024 promet d'être longue pour la formation tricolore...

 

Le classement est ICI.

Commentaires (8)

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CLOCLO31

2 sep. 2024 • 8:16

Toyota aurait du gagner mais a pêché par ses pilotes sur les 2 voitures
Ferrari , logique vainqueur, avec un équipage de haut niveau.
Au final, une nouvelle victoire des LMh....

vvf36

2 sep. 2024 • 8:41

Effectivement, Toyota peut nourrir de gros regrets. J'espère que le Team Manager de l'équipe saura calmer ses pilotes (n'est ce pas Koba 😉).

JIPE1050

2 sep. 2024 • 8:45

Disons que Spa est vengé pour les Italiens.

Dboot

2 sep. 2024 • 8:46

Ce ne serait pas plutôt une sonde Pitot ?

michaelgorret@hotmail.com

2 sep. 2024 • 9:21

Bon dimanche pour Ferrari