WEC / IMSA – Infos et photos des premiers roulages de l'Aston Martin Valkyrie AMR-LMH
Il est peu de dire qu'elle était attendue. Et les vidéos et les photos aperçues sur les réseaux sociaux la semaine passée n'ont finalement fait qu'attiser encore un peu plus l'impatience des fans. Mais ça y est, Aston Martin nous a enfin donné du grain à moudre et de quoi parler de cette auto atypique qui va permettre à la marque, en collaboration avec The Heart of Racing, de renouer avec la catégorie-reine de l'Endurance après 13 ans d'absence et le fiasco AMR-One.
🇬🇧 WEC / IMSA - Aston Martin Valkyrie AMR-LMH Hypercar hits the track
Après deux séances d'essai plus tôt dans l'année avec une Valkyrie AMR Pro pour travailler sur les acquisitions de données et le software, la Valkyrie AMR-LMH a touché terre au début du mois. Un roulage en ligne droite, sans carrosserie, destiné uniquement à s'assurer du bon fonctionnement des divers éléments.
La Valkyrie AMR-LMH a ensuite pris la piste pour la première fois le mardi 16 juillet à Silverstone, à 165 km à l'ouest du Multimatic Technical Centre Europe, QG européen de la société canadienne, qui a pensé et conçu l'Hypercar anglaise.
Un gros déverminage censé marquer le début d'une campagne d'essais intense sur divers circuits avant ses débuts en compétition, programmé les 25 et 26 janvier, à l'occasion de la 63e édition des 24 Heures de Daytona, manche d'ouverture de l'IMSA SportsCar Championship. Deux jours plus tard, elle était d'ailleurs surprise à nouveau, cette fois-ci à Donington Park.
Fruit de la collaboration entre Aston Martin Performance Technologies et l'équipe The Heart of Racing, elle était confiée pour l'occasion au Britannique Darren Turner (pilote de développement Aston Martin High Performance), à son compatriote Harry Tincknell (vainqueur des 24 Heures du Mans 2020 en GTE Pro avec Aston Martin et pilote Multimatic) ainsi qu'à l'Allemand Mario Farnbacher, qui défend les intérêts de The Heart of Racing en IMSA, en GTD Pro.
Dotée d'un châssis en fibre de carbone, la Valkyrie AMR-LMH utilise une version modifiée à mélange pauvre du V12 atmosphérique de 6,5 litres construit par Cosworth qui, dans sa version standard, tourne à 11 000 tr/min et développe plus de 1 000 ch. Un moteur qu'il nous tarde d'entendre chanter (vidéo ici) à plein régime dans la ligne droite des Hunaudières. Celui-ci a bien évidemment été amélioré et adapté pour répondre aux exigences du règlement technique Le Mans Hypercar, tout en étant bien évidemment développé pour résister aux affres de la compétition.
« La Valkyrie AMR-LMH établit sa propre norme en tant que voiture de compétition d'Endurance, se félicite Adam Carter, responsable de l'Endurance chez Aston Martin. C'est une pure machine de course de pointe, et bien qu'il soit encore très tôt dans le cycle d'essais, d'après ce que nous avons vu jusqu'à présent, nous sommes convaincus qu'elle atteint les objectifs et les critères que nous lui avons fixés. »
Sa propre norme, c'est le cas de le dire. Cette auto se démarquera en effet de ses rivales sur divers aspects. La Glickenhaus 007 n'étant plus de la partie, la Valkyrie AMR-LMH sera l'unique voiture inscrite en Hypercar / GTP à ne pas disposer d'un système hybride. Mais aussi la seule LMH dérivée d'une auto homologuée pour la route et la première LMH à sévir en IMSA SportsCar Championship. Enfin, elle est la seule à avoir recours à 12 cylindres, ce qui devrait contribuer sans nul doute à accroitre sa cote de popularité.
« Les premiers tours de roue de la Valkyrie AMR-LMH ont été un moment de grande fierté pour toutes les personnes impliquées dans ce programme, a fait savoir Ian James, directeur de l'équipe The Heart of Racing. La naissance de ce projet a pris quelques années, alors l'amener sur la piste et la voir rouler en réel fut un grand moment pour The Heart of Racing. »
« Nous sommes impatients d'entamer le voyage qui nous attend, reprend le gentleman driver crédité de quatre départs aux 24 Heures du Mans. La pente à gravir est raide. Nous voilà au sommet des courses d'Endurance, face à des concurrents redoutables et présents depuis longtemps. Et certains d'entre eux disposent de ressources illimitées. Nous savons que nous nous mesurons aux meilleurs, et avons l'intention de représenter Aston Martin au même niveau. D'après ce que nous avons vu jusqu'à présent et vu l'ADN de cette voiture, je pense que nous avons les bons outils pour y parvenir avec succès. »
Pour mener à bien son programme WEC, The Heart of Racing a récemment ouvert une antenne européenne à Silverstone, non loin de là où les autos sont conçues, en coopération avec Aston Martin Performance Technologies. Aux Etats-Unis, l'écurie britannique utilisera son quartier-général de Phoenix (Arizona).
La Valkyrie AMR-LMH va dorénavant quitter le Royaume-Uni pour arpenter divers circuits européens au cours de l'été avant d'entamer son processus d'homologation, prévu pour cet automne. Pour rappel, trois Valkyrie AMR-LMH sont attendues l'an prochain : une en IMSA et deux en WEC et donc aux 24 Heures du Mans, une épreuve que la firme britannique a remporté à une seule reprise, en 1959, avec la DBR1 de Carroll Shelby / Roy Salvadori.
LE SAVIEZ-VOUS ? Au total, plus de 240 pilotes ont couru au volant d'Aston Martin aux 24 Heures du Mans au cours des 95 dernières années, dans 27 combinaisons différentes de châssis et de moteurs, à travers pratiquement toutes les époques.
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Commentaires (11)
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David Giraud
22 juil. 2024 • 13:39
Depuis quand les LMH peuvent elles courir en IMSA ? Je m'étonne que Ferrari n'y engagé pas une voiture eux aussi.
Arnage
22 juil. 2024 • 14:20
Vincent Descotes
22 juil. 2024 • 14:27
Peugeot a envisagé un temps de s'aligner à Daytona en 2023 mais à renoncer a cause de ca.
De plus, l'IMSA impose de produire plus de 2500 véhicules sur le sol américain pour qu'un marque puisse s'inscrire en GTP. Ce qui a exclut Glickenhaus, malgré la volonté de Jim G. d'y aller. Et Peugeot aurait du changer de marque pour la 9X8 (surement pour Chrysler)
Donc a l'heure actuelle, pour Peugeot, Toyota les voitures sont à adapter electroniquement et pas sur d'avoir la volonté d' y aller non plus. Idem pour Ferrari et Isotta ne rentre pas dans les criteres du réglement
Dom-San
22 juil. 2024 • 14:31
tvillemant
22 juil. 2024 • 15:25