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Vécu - Les 6H de Spa-Francorchamps vécues en famille par Benoit Colson, part 1

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15 mai. 2024 • 14:00
par
Benoit Colson
Vous le savez, Endurance-Info aime bien vous donner la parole. Benoit Colson a pris la plume pour vous raconter son expérience des 6 Heures de Spa-Francorchamps en famille.

Passionnés d’endurance, lecteurs assidus d’Endurance-Info, nous voudrions vous proposer un petit compte-rendu des deux jours passés à Francorchamps pour assister aux essais libres et puis à la course de la troisième manche du championnat du monde d’endurance.  Nous avons volontairement laissé de côté les débats relatifs à la BoP, à la politique et aux polémiques pour nous concentrer sur ce qu’il ne faut selon nous jamais oublier : la passion, les émotions, et le vécu de spectateurs !

Première partie : « Passion et émotions aux 6 Heures de Spa »

 

Jeudi 9 mai 2024 à 8h45. Nous nous mettons en route pour Francorchamps. Direction le parking des Combes, fléchage vert. Un voile nuageux de basse altitude laisse peu à peu la place à un ciel bleu pratiquement estival ... Inattendu, voire inespéré, mais c’est tant mieux !

 

Nous arrivons au circuit et constatons que les parkings sont déjà bien remplis pour un jeudi d’essais du WEC. Nous nous y attendions : nous suivons le championnat depuis ses débuts (et même depuis l’ère de l’Intercontinental Le Mans Challenge), nous n’avons raté que les éditions « Covid » de l’épreuve à Spa, et nous constatons que le succès du championnat est grandissant auprès du public. Même la période des LMP1 (Audi – Toyota – Porsche) n’avait pas amené autant de public. Et ce jeudi étant férié en Belgique et en France, il est l’occasion pour beaucoup de commencer un long week-end en Ardenne.

 

Nous vivons le début de la première séance d’essais libres depuis la tribune du Raidillon. « What else ? », aurait-on envie de dire. J’ai connu les gradins en béton du Raidillon dans les années 80 et 90, ils m’ont beaucoup manqué quand ils ont été démolis et remplacés par ... rien, mais la nouvelle tribune a été très bien conçue et donne une vue incomparable sur ce qui reste selon moi une portion légendaire de circuit automobile malgré tout.

Nous passons quelques minutes au pied de ce Raidillon, regardant ces belles hypercars s’envoler vers les épicéas qui continuent de garnir le circuit depuis des décennies.  On constate qu’après quelques minutes de repérage, les voitures commencent à rouler à un rythme plus rapide, et nous nous réjouissons du spectacle que cela augure ... La course du WEC est ma préférée de l’année à Spa, d’abord parce qu’elle permet d’admirer les héritières des « sport prototypes », puis parce qu’elle garantit du spectacle grâce à la présence des GT, et ensuite parce qu’elle est généralement très bien organisée et que l’ambiance qui y règne est celle qui est la plus « saine » selon moi : on sent que la passion est mêlée de beaucoup de respect, ce qui est aussi le signe que le public est majoritairement constitué de connaisseurs.  Sera-ce encore le cas cette année ? Réponse plus loin...

Nous traversons ensuite la forêt depuis l’Eau Rouge en direction du Double Gauche.  Le chemin qui traverse la forêt est toujours reposant, et d’année en année nous constatons que ce petit bout de forêt est bien entretenu.  L’observateur attentif pourra distinguer en contrebas de ce chemin, à une cinquantaine de mètres, une ancienne borne frontière avec la ... Prusse ! Mon plus jeune fils se plaît toujours à la retrouver. L’occasion de se souvenir que le long virage en U qui contourne le Raidillon est encore parfois appelé celui de « l’ancienne douane », le petit ruisseau de l’Eau Rouge (rouge car très ferrugineuse) ayant déjà servi de délimitation entre l’empire romain et l’empire germanique...

Arrivés au Double Gauche, nous constatons que les descendants des romains et des germains, équipés de Ferrari 499P et de Porsche 963, sont en train de s’en donner à cœur joie et que les choses sérieuses ont commencé.  Suivant les classements sur l’app du WEC, nous avons le sentiment que les meilleurs temps de la séance sont réalisés au tout début de celle-ci, avant que les équipes ne testent de longs relais en gardant un rythme soutenu.  Nous aurons la même impression lors de la deuxième séance d’essais libres ... et lors de la troisième, et nous ne serons donc pas du tout étonnés de lire (sur Endurance-Info, bien sûr) quelques déclarations de pilotes pointant la dégradation des pneus comme un facteur décisif pour la course.

En parlant de romains et de germains, la Lamborghini (marque appartenant désormais à Audi, tout comme Ducati) est la surprise de la première séance d’essais, dont nous assistons à la conclusion depuis le virage de Bruxelles, l’endroit où on est le plus proche des voitures, qui est souvent le théâtre de freinages en catastrophe à son entrée, et de relances « électriques » (merci aux systèmes hybrides !) à sa sortie.

Nous prenons alors notre pique-nique dans le cadre presqu’idyllique du petit bosquet situé à l’intérieur du virage de Bruxelles.  Il y a quelques années, j’emmenais toujours une petite tente (modèle « 2 secondes » d’une grande enseigne d’équipements sportifs) avec moi pour assister aux courses à Spa et je la plaçais dans ce bosquet en laissant les enfants choisir l’endroit puis y organiser leur réserve de boissons et de biscuits.  Elle constituait notre « camp de base ».  Les enfants ont beaucoup de souvenirs de cette période, et notamment celui d’avoir assisté au feu d’artifice des 24 Heures aux premières loges puisqu’il était tiré du virage du « speaker corner » tout proche.  Époque révolue puisque les tentes et le mobilier ne peuvent désormais plus pénétrer dans le circuit ... mais l’endroit reste en tout cas un de nos préférés !

 

A suivre...

 

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Commentaires (6)

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julien36

15 mai. 2024 • 16:30

Tout cela me rappelle mes 24h de Spa de l'année dernière.

Ced_PSlot

15 mai. 2024 • 16:48

Un très bel premier article, d'une personne qui magnie aussi bien la plume que le pinceau ;)

ça donne envie d'aller un jour sur ce superbe circuit, pour profiter de l'authenticité et de la passion du lieu !

Hâte de lire le chapitre suivant :)

Desmo

15 mai. 2024 • 22:38

Super article vivement la suite 👍🏼

FastLM

16 mai. 2024 • 7:46

Merci Little Ben :-) pour le partage de cette belle expérience. Et merci EI pour la publication.

David Giraud

17 mai. 2024 • 7:27

Merci, ça donne envie de faire une course complète. Spa est magnifique. Je suis heureux de vivre à 2h du Mans et 4h de Spa :-)