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Lilou Wadoux : « La Ferrari 499P, j'y penserai samedi soir, une fois le damier abaissé »

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28 oct. 2023 • 8:15
par
Thibaut Villemant, au Mugello
Croisée dans le paddock du circuit du Mugello, pour ses premières Ferrari Finali Mondiali, la Française s'est confiée sur sa semaine à venir, qui la verra disputer sa dernière course en GTE, avant de découvrir le lendemain la Ferrari 499P.
© MPS Agency

Un an après avoir testé la Toyota GR010 Hybrid (voir ICI), vous allez rouler dans une autre Hypercar : la Ferrari 499P. Qu'est-ce que cela vous inspire ?

Je suis bien évidemment ravie de me voir offrir cette chance. Je tiens d'ailleurs à remercier Ferrari et AF Corse pour tout le travail abattu tout au long de la saison, mais aussi pour cette opportunité de rouler dans la voiture lauréate des 24 Heures du Mans. Je leur en suis très reconnaissante. J'aurais pas mal de nouvelles procédures à découvrir mais j'ai déjà commencé à le préparer et vais donner le maximum.

 

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Qu'avez-vous fait pour vous préparer ?

J'ai bien potassé le manuel de volant et j'ai effectué une journée sur le simulateur Ferrari (à Maranello, le 18 octobre. Ndlr). J'ai pu avoir un premier aperçu de la voiture, même si c'était en virtuel. Et, surtout, j'ai pu passer en revue moult procédures, bien évidemment très différentes de ce qu'elles sont en GTE. Je parle notamment de celles liées à la sécurité et à l'hybridation, qui sont les plus importantes. Mais nous allons bien évidemment refaire tout cela surplace pour s'assurer que tout est bien ancré. Au vu de la masse d'informations à digérer, ce n'est pas forcément facile, surtout quand tu as un week-end de course entre les deux. 

 

Un titulaire vous épaulera-t-il, à l'instar de Sébastien Buemi l'an passé ?

Oui, Alessandro Pier Guidi.

© MPS Agency

Le simulateur, cela vous avait-il aidé l'an passé ?

Le simulateur permet de dégrossir pas mal le travail. Et l'an passé, ça m'avait permis d'être beaucoup plus détendue sur place. En arrivant, je connaissais déjà presque tout. Ça m'a, assurément, beaucoup facilité le travail. Et l'avantage que j'ai cette année, c'est que ce circuit, je l'ai arpenté en LMP2, en GTE et en LMH, et je pense que cela va aussi m'aider. Il me faudra juste rapidement adapter mon style en passant de la GTE à la LMH. 

 

Sauter d'une voiture à une autre ne semble pas vous déranger...

L'an passé, en l'espace de deux jours, j'avais piloté une LMP2, une LMH et une GTE. Ça s'était bien passé. Je m’accommode plutôt bien du fait de sauter d'une voiture à une autre. En même temps, plus on roule, plus on connaît de voitures et plus les procédures deviennent logiques. 

 

L'an passé, vous aviez abordé ce premier roulage dans une Hypercar de manière très détachée. L'attention que l'on vous porte croissant avec votre notoriété, qu'en est-il cette fois-ci ?

Je suis impatiente, bien évidemment. Mais j'insiste sur le fait que ce test ne revêt pas, pour moi, plus d'importance que la course de la veille. À l'instant où je vous parle, ma priorité va aux 8 Heures de Bahreïn, je tiens vraiment à clôturer l'ère GTE sur une bonne note. Le test avec la 499P, j'y penserai samedi soir, une fois le damier abaissé.

© MPS Agency

En quoi cette manche finale de la saison 2023, votre première en tant que pilote officielle Ferrari, revêt-elle tant d'importance ?

Nous avons vraiment à cœur de finir sur une bonne note, et de conclure comme il se doit cette ère GTE. Tout d'abord car cette voiture est géniale. Mais aussi parce les dernières courses n'ont clairement pas répondu à nos attentes. À Fuji, par exemple (tête-à-queue de Luís Pérez Companc d'entrée de jeu. Ndlr), nous avions un super niveau de performance, que nous n'avons pu concrétiser en un bon résultat. J'espère que nous aurons le même à Bahreïn. Nous sommes très motivés à l'idée de terminer en beauté.

 

Il est vrai que depuis les 24 Heures du Mans, ça ne vous sourit pas...

C'est dommage, car nous avions décroché une encourageante deuxième place à Portimao puis une belle victoire à Spa. Mais je suis satisfaite de notre saison tout de même. Pour moi, tout était nouveau : l'équipe, la voiture, les équipiers... Mais dès Sebring, théâtre de la première course, le courant est super bien passé. Et personnellement, je pense avoir fait du bon job durant toute la semaine. 

 

Sans connaître de difficultés, de surcroît, à passer du LMP2 au GTE ?

L'approche la course est différente. L'an passé, je doublais les GT, et là c'est le contraire. Mais l'expérience acquise avec la LMP2 m'aide beaucoup dans la gestion du trafic. J'ai dû également changer un peu mon style de pilotage. Mais cette année, j'ai également fait une course en LMP2 (Watkins-Glen, en IMSA ⬇️Ndlr) et je n'ai pas eu de difficultés à me remettre dans le rythme.

 

Que peut-on vous souhaiter à Bahreïn ?

Avant tout de bien finir cette ultime course en GTE, notamment en prenant un maximum de plaisir.

© Courtesy of IMSA

Commentaires (2)

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OlivierP

28 oct. 2023 • 9:30

A t-elle une idée de son programme de l’an prochain ?

Fastdriver

28 oct. 2023 • 19:22

Quelle progression et toujours dans la sérénité. Passer d'une voiture à l'autre ne doit pas être évident. Bravo !