Nicolas Baert (Comtoyou Racing) : « Pas de sens de ne pas être avec Comtoyou »

Les histoires de famille font partie de l'histoire des 24 Heures de Spa. D'autant plus en Belgique, où la famille Martin, Jean-Michel, Philippe puis Maxime a créé une dynastie qui perdure toujours en 2023.

Toujours chez nos voisins, c'est au tour de Nicolas Baert de poursuivre l'héritage familial. Si le tourisme est principalement au coeur de l'engagement en compétition de son père Jean-Michel, le duo père-fils s'est embarqué depuis 2023 dans une nouvelle aventure en GT3.

Comtoyou Racing fait en effet partie des équipes débutantes en GT World Challenge Europe et aux 24 Heures de Spa cette saison, avec un programme conséquent et trois Audi R8 LMS GT3 tant en Sprint Cup qu'en Endurance Cup.

Le tout avec des résultats déjà de la partie, notamment en Gold Cup où l'équipage de la n°21, composé de Maxime Soulet, Max Hofer et Nicolas Baert mène le championnat en Endurance Cup. A quelques heures des premiers roulages, il était temps de faire le bilan de cette première partie de championnat avec Nicolas Baert.

Vous vous lancez dans un nouveau challenge en 2023. Revenir dans l'équipe familiale était une évidence ?

Il y a évidemment le coeur qui parle et l’envie de grandir dans cet univers du GT en famille. Me retrouver dans une voiture avec une livrée Comtoyou, chez Comtoyou … Cela ne ferait pas sens de ne pas y être. C’est une chouette aventure à vivre entre père et fils, comme cela l’a été en TCR. Et pouvoir continuer le travail accompli dans cette discipline, où nous avons réussi pas mal de choses, le choix était logique.

Il vous faut aussi franchir un cap sur le plan personnel dans cette deuxième année en GT ...

Totalement. Après le bagage emmagasiné avec Saintéloc Racing en 2022, déjà avec l’Audi R8 LMS GT3, je peux mieux appréhender le championnat. Je connais les circuits, je connais la voiture. Certes, je dois découvrir dans un sens l’équipe, mais nous avons pu réaliser plusieurs tests avant le début de saison. J’ai dû grandir pendant l’intersaison. Tous ces essais ont permis d’arriver à Monza avec une structure qui est prête, qui a déjà un package et une situation stable au niveau des processus. Un premier vécu et une expérience si l’on veut. Tous les gens qui travaillent ici sont des personnes qui connaissent bien cet univers après avoir travaillé dans d’autres écuries, dont une majorité avec l’Audi. Il a fallu mettre en route les engrenages et créer une relation.

Comment jugez-vous le début de saison de Comtoyou Racing et en particulier celui de l'Audi n°12 ?

Honnêtement, ce n’était pas forcément l’objectif de se battre tout de suite pour aller gagner le championnat. Mais si tout va dans le bon sens, que les voitures fonctionnent bien, il n’y a aucune raison que les résultats ne suivent pas. Nous nous sommes retrouvés à Monza et nous avons vu que la voiture était bonne. L’organisation interne est bonne et nous avons vu le résultat en Gold Cup. Sans compter le classement au général. Nous avons fait une course sans accros, en montrant la performance et le sérieux de l’équipe. C’était un peu plus compliqué à Brands Hatch. Il faut garder en tête que l’équipe et les pilotes sont jeunes. Il y a eu des erreurs et de la malchance. En Q1, beaucoup de monde avait le rythme mais le drapeau rouge a ruiné cela. Le rythme en course était là, mais à Brands Hatch, si on se rate en qualifications, c’est compliqué de dépasser en course. Nous avons travaillé sur nos erreurs, et cela va nous faire grandir, et devenir plus prévoyants pour la suite.

Les 24 Heures de Spa seront forcément particulières pour vous : course à domicile avec une équipe belge ...

J’attends la course avec impatience évidemment. Je n’ai pas eu la meilleure expérience en 2022. J’ai eu la chance de pouvoir prendre le départ, mais nous abandonnons après 1h30 de course. Mon attente principale est de finir. C’est toujours compliqué d’essayer de prévoir un schéma de course, car les 24 Heures sont tellement aléatoires et tout peut se passer au niveau de la stratégie, de la météo … A la fin, si nous terminons, nous verrons le classement, mais je n’ai pas d’attentes particulières. Bien sûr, tout le monde veut gagner, mais je ne vais pas arriver en me mettant une pression de fou.

Est-ce difficile de se détacher de cette pression ?

Je suis fier d’être belge et d’avoir mon pays qui accueille cette course sur le plus beau circuit du monde. Nous avons une équipe Comtoyou Racing qui est belge, des équipages avec au moins un pilote belge par voiture. Nous espérons pouvoir porter haut nos couleurs et prendre aussi un maximum de plaisir.

Quelles sont vos attentes pour la suite avec la mise en avant du GT3 dans la plupart des grands championnats ?

Le GT3 va arriver au Mans. Pourquoi pas dans le futur se retrouver dans une GT3 pour participer à la course la plus mythique de l’endurance. Le Nürburgring me fait aussi rêver. J’espérais y être en 2023, mais il faut passer son permis, et je n’ai pas encore terminé le processus. C’est dommage car tout était prêt. Ce sera pour l’année prochaine.