GT3

Franck Perera : « Trois championnats où je peux jouer la gagne »

GT World Challenge Europe
DTM
26 avr. 2023 • 19:00
par
Pierre Tassel
Engagé sur un triple programme GT World Challenge Europe Endurance et Sprint ainsi qu'en DTM, Franck Perera aura une saison bien chargée. Et qui aurait pu commencer par un excellent résultat à Monza avant que la mécanique s'en mêle.
© Lamborghini

Reconduit dans le giron Lamborghini pour 2023, Franck Perera entame sa sixième année au volant de la Huracan GT3. Une constance qui place le Français parmi les références sur la voiture de Sant'Agata Bolognese avec, cette saison, la tâche d'emmener la version EVO2 vers les sommets des différents championnats GT3.

 

On verra ainsi le Français sur les séries européennes, avec comme programmes principaux le GT World Challenge Europe Endurance et Sprint, ainsi que le DTM. Trois engagements réalisés avec trois équipes spécifiques : K-Pax Racing en Endurance Cup, Vincenzo Sospiri Racing en Sprint Cup et SSR Performance, nouvelle arrivée dans le clan Lamborghini cette année.

 

C'est donc à Monza que Franck Perera a lancé son année européenne en course, avec la première manche de la GT World Challenge Europe Endurance Cup. Sans un souci mécanique en début de troisième relais, la Lamborghini Huracan GT3 EVO2 n°6 - K-Pax Racing aurait sans doute pu viser le podium. Confidences sur la route du retour d'essais de préparation du DTM

 

Un excellent résultat était à portée à Monza. Dans quel état d'esprit êtes-vous ?

 

C’était vraiment une très belle opportunité, et je ne retiens que du positif, car je préfère que cela se termine comme cela, que d’avoir été inexistant en course. C’était la première fois que K-Pax venait à Monza. De mon côté, cela faisait quatre ans que je n’étais pas revenu sur ce circuit. Et nous n’avions eu que les essais officiels du Paul Ricard comme préparation. Ce n’était pas évident. Lamborghini est content d’avoir deux voitures en catégorie Pro et toutes les deux étaient compétitives. Samedi, nous avons eu des soucis électroniques en essais libres, et je n’ai pas pu rouler. En pré-qualifications, je n’ai eu que quatre tours en conditions correctes. Comme je n’ai pas pu disputer Q3, je n’ai eu que ces quatre tours avant la course. Mais j’ai pu réaliser plusieurs tests hors GT World Challenge Europe Endurance Cup avec la voiture, donc je savais que je ne partais pas sans rien. Le travail entre le samedi et le dimanche a payé et les positions de Sandy (Mitchell) et Marco (Mapelli) en Q1 et Q2 m’ont rassuré. Le départ a été très bon, quoiqu'un peu chaud avec Jordan Pepper. Le rythme était vraiment bon, et en fin de relais, je revenais sur les BMW. Sandy a accompli sur un super boulot, et nous avions six secondes de marge sur la Lamborghini n°63 – Iron Lynx. Nous pouvions jouer la deuxième place clairement. Malheureusement, il y a eu le souci mécanique (suspension). C’était frustrant c’est sûr, mais cela fait partie du sport. Au Paul Ricard, nous avons les moyens de jouer la victoire. Dans ce championnat, il faut être tout le temps dans les cinq premiers, et ne pas faire d’erreurs. Si tu es régulier, tu peux tirer ton épingle du jeu.

 

Quel est votre sentiment sur la Lamborghini Huracan GT3 EVO2 ? Y a-t-il de grosses différences avec la précédente version ?

 

Elle reste dans la continuité de l'EVO. Nous avons encore du travail, mais cela va dans le bon sens et les différents championnats où la voiture est engagée vont nous permettre d’avoir plus de possibilités de travailler. C’est très positif. Il nous manquait un peu en vitesse de pointe à Monza.

 

Parlez-nous de K-Pax Racing, plus habituée des séries américaines ...

 

Nous nous connaissions déjà, puisque j’ai travaillé avec eux une fois auparavant (Indianapolis 2022) et cela s’était bien passé. Sandy est nouveau, mais il a un énorme potentiel et c’est très facile de travailler avec lui. C’est ce qui a permis d’avoir une homogénétié et donc une vraie vitesse tous les trois avec Marco. En termes de réglages, nous allons tous dans la même direction. Il n’y a aucun problème d’égo et cela travaille vraiment bien. J’avais déjà pu évoluer avec des écuries américaines plus tôt dans ma carrière en IndyCar. L’ambiance est bonne. Ils ont clairement du potentiel, il faut tout mettre bout à bout.

 

© SRO Motorsports

 

 

Vous revenez également en Sprint Cup pour la première fois depuis 2017. Avec un esprit de revanche non ?

 

Cette année-là, on perd le titre avec HTP à 15 minutes de la fin. Ces dernières saisons, mon engagement sur les courses sprint était en ADAC GT Masters, un contexte différent. Je suis content de revenir dans la série, d’autant plus avec la voiture de pointe dans le clan Lamborghini. De plus avec Vincenzo Sospiri Racing, une équipe italienne, qui a beaucoup d’expérience. On s’est connus avec Vincenzo quand j’étais pilote Tony Kart en 2000 ou 2001. Il ne m’avait pas revu depuis vingt ans ! Jordan Pepper est un très bon pilote, et nous nous entendons bien. Nous avons les moyens de bien faire sur de magnifiques circuits comme Brands Hatch, où j’ai été en pole en 2016 avec l’Audi – ISR.

 

Impatient aussi de débuter le DTM ?

 

Cela reste un championnat avec un impact tellement important. C’est du très haut niveau. Il y a aussi le fait d’être seul dans la voiture. L’équipe SSR est une structure importante, avec beaucoup de moyens et de l’envie. Il y a pas mal de nouveautés cette année, avec l’EVO2, mais tout va dans le bon sens. La préparation se passe bien, notamment avec Mirko Bortolotti. Ce schéma de trois championnats où je peux jouer la gagne est particulièrement excitant.

 

© ADAC Media

 

Être seul dans la voiture doit vous plaire, vous qui venez de la monoplace ?

 

Au début des essais, cela m’a fait un bizarre, car cela fait longtemps que je n’avais pas été dans cette situation. L’an dernier au Norisring (aligné pour une pige), je n’ai pas trop ressenti cela. Durant les séances, tu es tout le temps dans la voiture, avec un peu moins de temps pour regarder les datas. Il y a moins de pause, car en Endurance ou dans d’autres séries, pendant que ton équipier roule, tu peux travailler sur autre chose. Être seul permet de faire ce que l’on veut sur les réglages.

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