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Antonio Giovinazzi (Ferrari) : « Faire des erreurs pour progresser »

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20 avr. 2023 • 15:55
Recruté par la firme au cheval cabré pour son programme Hypercar après quatre saisons en F1 chez Alfa Romeo, l'Italien de 29 ans relève ce nouveau défi avec beaucoup d'enthousiasme, comme il l'a confié à Portimão.
© MPS Agency

Même si vous aviez déjà fait quatre courses en Endurance, comment ce changement de discipline s'est-il passé ?

Ce monde n'est pas totalement nouveau pour moi. J'ai roulé ici (en WEC. Ndlr) en 2016 puis au Mans en 2018 dans d'autres catégories (LMP2 et GTE Pro. Ndlr). Donc tout n'est pas inédit. Mais il est sûr que ça diffère grandement de ce à quoi je suis habitué, notamment le fait de partager la voiture avec deux équipiers. Et c'est l'une des raisons pour lesquels il faut savoir gérer ses pneumatiques. Il faut garder en tête que si votre équipier est rapide, alors cela influe sur votre propre résultat. C'est une approche différente mais je prends beaucoup de plaisir. C'est très appréciable également d'avoir eu l'opportunité de découvrir un tracé comme Sebring, qui est super sympa.

 

Comment voyez-vous cette présence en Endurance : Comme un nouveau chapitre de votre carrière ou un tremplin pour revenir en F1 ?

Vous ne savez jamais ce que la vie peut vous réserver. Mais pour le moment, je suis totalement concentré sur ce programme. Je suis très fier de participer au retour de Ferrari dans la catégorie reine. Ils reviennent dans la discipline après très longtemps (50 ans. Ndlr) et je suis vraiment content d'être là. À nous de faire le boulot et de gagner des courses. La suite, nous verrons...

 

L'équipe, en termes de dimension, est-elle beaucoup plus petite de ce dont vous aviez l'habitude en F1 ?

Pas vraiment. J'avais déjà vu qu'il y avait pas mal de monde sur les séances d'essai. Ça m'avait d'ailleurs surpris. Et il s'agit d'une équipe très professionnelle. On parle de Ferrari, et quand Ferrari s'engage dans un championnat, c'est pour se donner à fond. Et on dit souvent que la pression est plus importante que pour n'importe quel constructeur, de par les fans. Et j'ai retrouvé pas mal de personnes qui ont travaillé en F1 et qui se retrouvent engagés sur ce programme.

© Ferrari

Quel regard portez-vous sur le début de saison de la 499P ?

Nous n'avons mis pour la première fois la voiture sur la piste qu'au mois de juillet dernier. Et au vu de ce que nous avons montré dès la première course à Sebring, nous nous devons de nous montrer satisfaits. Et ce tout en continuant à travailler pour mettre davantage de pression sur Toyota lors des courses à venir.

 

Vous semblez souffrir sur les deuxièmes relais par rapport à Toyota. Etes-vous confiant quant à votre capacité à y remédier ?

Il est certain qu'à Sebring, la dégradation des pneus sur le deuxième relais a été l'une de nos faiblesses. Mais encore une fois, nous devons nous montrer satisfaits de notre position actuelle, notamment par rapport à Porsche et Cadillac, même si Cadillac n'a pas été trop mal en course.

 

Avez-vous bon espoir de combler le retard sur Toyota ?

Nous savions qu'ils seraient plus rapides. Ils ont tellement d'expérience... Continuons à travailler de la sorte - je pense que nous faisons du bon boulot - et nous leur mettrons un peu plus de pression. Ce qui est sûr, c'est que nous avons une voiture rapide, comme l'a prouvé notre pole à Sebring. Il nous faut juste acquérir de l'expérience et moins dégrader les pneus, mais ça aussi ça vient avec l'expérience.

 

Sur le côté opérationnel aussi il vous faut progresser ?

Oui, mais Sebring n'était que notre première course. Il nous faut à tous prendre nos marques. Que ce soit les mécaniciens, les ingénieurs à la stratégie, les pilotes... Tout est nouveau pour tout le monde. Nous devons faire des erreurs pour progresser.

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