GTWCE Europe

Grégoire Demoustier (Saintéloc Racing) : « Le GT3 reste ma catégorie de coeur »

GT World Challenge Europe
21 avr. 2023 • 11:00
par
Pierre Tassel
Après un galop d’essais lors des 24 Heures de Dubai avec l’Audi R8 LMS GT3, Grégoire Demoustier lance pleinement sa saison 2023 en GT World Challenge Europe avec Saintéloc Racing à Monza.
© SRO Motorsports

Comptant parmi les pilotes les plus éclectiques de ces dernières années, entre GT, tourisme et même rallycross, le Français retrouve la catégorie GT3 en 2023 en GT World Challenge Europe. Un très haut niveau pas si inconnu pour Grégoire Demoustier, régulièrement engagé en FIA GT3 European Championship, en FIA GT1 World Championship ou encore en Blancpain GT Series ... il y a une décennie (voire même plus).

 

Petit clin d’oeil à l’histoire, il retrouve le championnat continental phare de SRO Motorsports, sur un circuit où s’était imposé … en 2014. L’occasion de faire le point avec le pilote de 32 ans avant les premiers roulages italiens ce week-end.

 

Grégoire, Monza vous évoque forcément un souvenir particulier ?

 

J’adore ce circuit, et nous avions en effet gagné en 2014 avec ART, Alex Prémat et Alvaro Parente sur la McLaren MP4-12C. Il me semble aussi qu’il y avait Saintéloc Racing sur le podium. (2e avec l’équipage Grégory Guilvert – Edward Sandström – Stéphane Ortelli, Ndlr). C’est assez drôle comme anecdote !

© SRO Motorsports
© SRO Motorsports

Comment s’est opéré ce retour dans la catégorie ?

 

J’ai quitté le GT3 en 2014. Je suis ensuite parti en WTCC pendant deux ans, puis il y a eu un tout petit peu de TCR et le World RX. J’ai ensuite monté l’équipe avec laquelle nous nous sommes lancés dans le projet de l’Alpine A110 GT4. Ce programme s’arrêtait fin 2022 et je souhaitais repartir sur quelque chose de plus relevé. Et clairement, le GT World Challenge Europe est l’un des championnats les plus relevés qui existe. C’est aussi là que j’ai fait mes débuts. Cela me tenait à coeur de retourner dans cette catégorie. Ce championnat est aussi l’un des plus stables depuis plusieurs années et que, quand on est pilote, on a envie de faire. Je connais de plus très bien l’équipe Saintéloc Racing, j’en ai discuté avec Sébastien Chetail, et nous sommes tombés d’accord. Saintéloc Racing fait rouler l’Audi R8 depuis des années, et est l’une des rares à avoir gagner les 24 Heures de Spa. C'est une des meilleures structures du plateau. Cela va faciliter la tâche.

 

Avez-vous senti une nette différence en montant dans l’Audi R8 LMS GT3, par rapport aux voitures d’ancienne génération comme la McLaren MP4-12C ?

 

Honnêtement, ce n’était pas non plus si éloigné. Surtout que la McLaren, à l’époque, faisait peut-être partie des débuts des « nouvelles » GT3, avec pas mal d’innovations. En revanche, le niveau général des pilotes, des équipes est bien plus élevé qu’à l’époque. On le voit notamment dans tout ce qui est télémétrie …

© 24H Series

Comment appréhendez-vous cette première course ?

 

Je sais que cela ne sera pas évident, mais je ne me donne pas d’objectifs. Nous allons essayer de voir où nous sommes avec Paul (Evrard) et Erwan (Bastard). Nous avons clairement tout pour que cela fonctionne, il faut juste garder les pieds sur terre, et faire notre petit bonhomme de chemin, sans trop se soucier de ce qu’il se passe à côté. En fin de saison, nous saurons vraiment où nous en sommes. En Silver Cup, il y a des équipages avec des pilotes quasi pro, donc il ne faut pas se voiler la face. Je pense que le package global est bon, et si tout est mis bout à bout, nous pouvons faire un bon résultat. Erwan et Paul découvrent la catégorie, avec des meetings assez différents de ce que l’on voit en GT4. Tout est plus gros, avec plus de monde. Plus professionnel en somme. J’ai la chance d’avoir déjà vécu cela. Il faudra se remettre dedans au niveau pilotage, car c’est différent de ce que nous avons piloté tous les trois ces dernières années. Pendant les essais du Paul Ricard, j’ai réalisé que je n’avais piloté quasiment que des voitures dotées d’un moteur turbo. L’Audi a un moteur atmo, donc il faut s’y habituer. Nous allons travailler pour viser un bon résultat, en espérant avoir le petit plus de réussite.

 

Toutes vos expériences passées en tourisme, rallycross … sont-elles un avantage, et un élément dont vous vous servez ?

 

C’est en même temps une force et parfois un défaut. Je pense être assez polyvalent après avoir conduit autant de voitures différentes, et toujours à haut niveau. Mais à chaque fois, il faut réapprendre. J’ai parfois des réflexes qui peuvent être utiles dans certaines conditions, et à d’autres moments, ce sont de mauvais réflexes.

 

Le GT3 arrive au Mans. Est-ce que c’est quelque chose qui a guidé votre retour dans la catégorie ?

 

Je souhaitais retourner en GT3 avant l’annonce. Mais évidemment que si un jour, se présente l’opportunité de faire Le Mans, le WEC ou l’ELMS avec une GT3, ce serait magnifique. Tout le monde a envie de disputer les 24 Heures du Mans. Le GT3 reste ma catégorie de coeur, donc participer à cette course avec ces voitures serait super.

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