GTWC Europe

Gilles Bertrand, le "sticker man" de Team WRT

GT World Challenge Europe
22 avr. 2023 • 14:00
par
lmercier, à Monza
SI vous pensez qu'habiller une voiture de course est quelque chose de simple, vous avez tout faux.
Photo : WRT

Il est celui qui a l’œil dans les stands WRT, aussi bien en GT3 qu’en LMP2. Non, il n’est pas team manager mais sa fonction est indispensable à donner une bonne image de l’équipe. Vous le retrouverez le plus souvent au fond du stand au travail sur sa petite table ou près des autos, sa palette dans la main. Gilles Bertrand est celui qui colle les stickers sur les voitures de course chez Team WRT. Il lui arrive aussi d’avoir d’autres fonctions comme tenir la vanne lors d’un ravitaillement. Son truc, c’est le sticker et le travail bien fait. Le défaut que vous ne verrez pas, lui va le voir en quelques secondes.

 

Gilles passe cette année de l’Audi R8 LMS GT3 à la BMW M4 GT3 chez WRT, ce qui donne donc des formes différentes et donc un travail différent. A Sebring où il était là pour sticker les LMP2, il pestait avec le sourire car il lui fallait encore 11 heures pour sticker complètement une BMW M4 GT3. Il y a une semaine, il était descendu à 8 heures. Bon, vous me direz, c’était sa 13e BMW entre les deux des essais, la #46 pour la présentation, les deux de Dubai, les deux de Bathurst, les deux de Kyalami et les quatre du GT World Challenge Europe.

 

Passionné de sport automobile, Gilles Bertrand a débuté sa carrière au début des années 90 avec son oncle sur la BMW M3 E30 aux couleurs Fina et Bastos. Tout un programme ! « Depuis mes débuts, le métier a évolué », sourit le Belge. « Dans le passé, les autos étaient peintes et on collait les logos des partenaires. De nos jours, tout est collé, ce qui simplifie les choses quand il faut réparer. On ne venait pas sur les circuits mais quand WRT a engagé une Audi officielle à Spa en 2011, Audi Sport imposait quelqu’un pour sticker jusqu’au samedi matin. Je ne voulais pas partir quand la fête commençait, alors je fais d’autres tâches dans l’équipe. »

Photo : WRT

Lorsqu’il a fallu commencer à sticker les Audi R8 LMS GT3, il fallait près de 10 heures pour une auto complète pour descendre à 6h30 à la fin. Rendre belle une LMP2 est plus long et plus complexe, comme il l’explique : « Il faut plus d’une journée pour une LMP2. Sur la BMW, les raccords sur le capot et le bouclier ne sont pas simples, alors que sur la LMP2, tout est difficile. Les lignes partent sur les pontons, ce qui fait que les lignes ne sont plus droites. Sur une auto, il y a toujours un endroit plus ou moins plat et c’est par là qu’il faut débuter. »

 

En WEC, il a tout le matériel pour refaire deux autos. Gilles ne se déplace jamais sans son ordinateur, sa machine à couper et sa valise où sont entreposés les stickers. Vous le croisez dans le stand avec sa palette, son cutter et son décapeur thermique. en revanche, il n'intervient pas dans le choix des livrées imaginées par Vanuf. 

 

Maintenant que la saison est partie, il faut s’attendre à des réparations après les premiers meetings mais tout sera neuf pour les 24H du Mans en LMP2 et 24H de Spa en GT3. Pas la peine d'aller inspecter les quatre BMW dans le stand WRT car on sait avant d'avance que le travail a été bien fait. 

Commentaires (1)

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Auri24

22 avr. 2023 • 22:46

J’ai un profond respect pour son travail.

J’exerçais le même art sur des véhicule d’entreprise ou de particuliers, mais là on est à un tout autre niveau et sur du carbone s’il vous plaît.

Malgré la difficulté j’aurais adoré pouvoir exercer sur les circuits du monde entier.

Un grand bravo pour votre boulot Gilles !???