A l'aube d'une nouvelle ère pour Grégory Guilvert

Qu'est-ce qui pousse Grégory Guilvert à rempiler chaque saison en Championnat de France FFSA GT, où l'ancien pensionnaire du giron Peugeot Sport a tout connu et surtout gagné ?

La passion, la fidélité à son équipe de toujours Saintéloc Racing, l'amitié, d'abord avec Fabien Michal, son équipier lors des trois sacres de 2018, 2019 et 2020, puis cette année avec Christophe Hamon. Le duo fait d'ailleurs "peur" sur le papier, avec une association en Pro-Am qui ne peut que viser les avant-postes.

Un programme enfin gravé dans le marbre après une première tentative avortée il y a un an.

"Nous avions failli évoluer ensemble en 2022, explique Grégory Guilvert à Endurance-Info dans le paddock de Nogaro. Mais Christophe avait besoin d'avancer rapidement avec ses sponsors. Ne pouvant réaliser cela, j'ai roulé avec Grégory Curson Faessel en France et avec Fabien Michal en Europe. Je savais que ce serait la dernière année avec Fabien, donc j'ai pu entamer plus tôt les discussions en vue de 2023 pour rejoindre Christophe. Et petit remerciement à Michaël Blanchemain, qui l'a "libéré" dans un sens."

Après avoir oeuvré comme coach pour Grégory Curson Faessel l'an passé, Grégory Guilvert repart cette fois avec une vraie ambition de coiffer une quatrième couronne en FFSA GT.

" Je me suis lancé dans le GT avec Saintéloc Racing, avec qui nous avons bâti une solide relation, d'abord en GT3, rappelle le pilote de l'Audi R8 LMS GT4 n°42. Je finançais aussi mes propres volants et j'ai pu me retrouver dans des équipages incroyables (comme avec Stéphane Ortelli et Edward Sandström). Dès la deuxième année en GT4 avec Fabien, nous avons lancé une superbe histoire. En 2022, c'était une année un peu de transition, où nous avons été à deux doigts de conserver notre titre européen. Fabien a souhaité passer en proto, ce qui m'a moins attiré. J'ai préféré rester dans quelque chose de connu.

Avec Christophe, je sais que nous pouvons viser les premiers rôles, comme avec Fabien. C'est un autre binôme, nous apprenons à nous connaître dans la voiture, car nous nous connaissons déjà très bien en dehors des circuits. En vitesse de pointe, Christophe est très rapide, et aussi très agressif. Un peu différent de mon style, plus doux, ce qui peut me desservir parfois. Mais c'est ma vingtième rentrée ici à Nogaro et je pense avoir l'estime du paddock car je ne m'accroche que très rarement.

Dans le passé, j'ai eu beaucoup de belles bagarres avec Olivier Panis, qui était réputé rude. Avec moi, cela s'est toujours bien passé, car il me connaissait. Si j'étais plus vite, cela passait. S'il l'était, je ne résistais pas outre mesure. J'aime le sport pour la vitesse. J'adore exceller en qualifications."

La phase de découverte semble en tout sur de bons rails pour le couple Guilvert - Hamon, puisque le premier cité a signé hier le meilleur temps des essais libres 1 dans le Gers. De quoi lancer idéalement la paire francilienne.

" J'étais agréablement surpris avec un feeling identique, mais il ne faut pas s'endormir sur nos lauriers, commente Grégory. Christophe a un très bon retour. J'apprécie aussi la stabilité technique au sein de Saintéloc Racing, avec notre ingénieur "Jeff" Piget, qui a gagné en 2022 en Silver avec Erwan Bastard et Roee Meyuhas."

Vers un retour en GT3 ?

Si la scène GT n'a plus vraiment de secret pour Grégory Guilvert, le pilote de 40 ans ne cache pas certaines envies, notamment de retrouver le baquet d'une GT3 si l'occasion se présente.

"J'ai pu être rétrogradé Silver, ce que je souhaitais dans l'optique d'une potentielle opportunité en GT3 ou autre, avoue "Greg". Pour le moment, je n'ai pas cherché dans ce sens, mais cela pourrait me permettre de revenir dans la catégorie avec des budgets maîtrisés, car l'engagement financier ou l'énergie à mettre pour trouver des budgets deviennent trop importants. De plus je n'excelle pas là-dedans."