Super GT

Bertrand Baguette : « Ne pas tirer d’enseignements trop rapides »

Super GT
27 mar. 2023 • 10:00
par
Pierre-Laurent Ribault
Le pilote belge aborde la saison 2023 dans la position de champion en titre sur la Nissan Z de l’écurie Marelli Impul. Rencontré lors des essais officiels à Fuji, il se confie sur ses impressions à l’approche de la première course de la saison.

Est-ce que ça change quelque chose de commencer la saison avec le numéro 1 sur la portière ? 

 

Ça fait plaisir, c'est clair, on s'est battu fort pour y arriver. C'est une récompense qui est donnée au champion de l'an passé, je trouve que ce serait dommage de ne pas la saisir. C'est de la fierté aussi, ça prouve qu'on est les hommes à battre, puisqu'on a gagné l'année dernière. Ça ne rajoute pas forcément de pression, c'est juste une petite récompense en plus par rapport au fait d'avoir gagné le titre. 

Est-ce que la voiture a évolué par rapport à l'année dernière ? 

 

Non, pas beaucoup, parce que les évolutions sont très limitées par le règlement, et donc toutes les voitures sont sensiblement similaires par rapport à l'an dernier. Cela étant, en Super GT au niveau des pneus c’est ouvert, et les pneus sont en constante évolution. Il faut à chaque fois réussir à adapter la voiture aux nouveaux pneus qui ont été fabriqués par Bridgestone. Donc ça c'est le gros changement évidemment. Et c'est le point compliqué de chaque année, surtout pour nous parce qu'on a la seule Nissan avec des Bridgestone, donc on doit tout mettre au point par nous-mêmes. 

Cette année la dotation en trains de pneus est réduite sur chaque course (cinq trains pour les courses de 300 km, six trains pour les courses de 450 km), est-ce que ça change beaucoup au niveau de la stratégie ? 

 

Oui ça change beaucoup parce que l’année passée on avait au moins six trains sur chaque course. On amenait parfois des constructions différentes, souvent des gommes différentes. Parfois si une gomme ne marchait pas, on se rabattait sur une autre que l'on avait à disposition également. Maintenant, ça va être plus compliqué, on n'aura pas droit à l'erreur, il va falloir cibler directement la gomme qui marchera sur le circuit, sur la course. Si on fait une erreur, ça va être embêtant. 

Au vu des essais de l’intersaison, les Honda ont l’air d’être très rapides, c’est votre impression aussi ? 

 

Je n'aime pas trop me baser sur ce qu'on voit sur les essais, parce qu'on ne sait jamais ce que les autres font, quel poids ils embarquent, etc. D’après ce qu'on a pu voir, les Honda ont l'air très fortes, oui, en condition sèche, aussi bien sur un tour que sur les long runs. Donc pour moi c'est un peu les favoris en début de saison. 

 

Maintenant, comme on l’a vu, l'an dernier à la même époque, nous en essais privés, ou en essais officiels, on n'était pas terrible. Sur les trois premières manches on n'était pas très performants non plus et c'est vraiment à la quatrième course qu'on a compris un truc sur la voiture, sur les pneus. C'est à partir de là qu'on a vraiment marqué notre empreinte, et on a gagné le championnat finalement. Donc il ne faut pas tirer d'enseignements trop rapides. 

 

Avec le success ballast aussi, même une voiture qui ne marche pas au début de saison peut complètement revenir dans le coup en fin de saison. Donc oui pour le moment, Honda a l'air très fort, maintenant je ne m'inquiète pas trop par rapport à ça parce qu'on peut toujours revenir. 

Cette année, il y aura plus de courses longues (cinq manches de 450 km). Préférez-vous ce type de distance ou les sprints ? 

 

Je préfère les courses longues parce que ça permet vraiment une stratégie beaucoup plus ouverte. On peut faire beaucoup plus de choses, par exemple un premier relais très court et les deux relais suivants plus longs ou un premier relais très long et les deux suivants plus courts... 

 

Sur les courses courtes on voit tout le temps la même chose, dès que la fenêtre de ravitaillement s'ouvre tout le monde rentre au stand. Le premier relais est assez court, le second beaucoup plus long. Tout le monde fait la même chose, il n'y a pas de choix parce que si on se prend un safety car c’est perdu. 

 

Après ce qui serait même plus sympa en fait ce serait de revenir à des formats de type mille kilomètres de Suzuka, par exemple. Ce serait encore mieux, je ne sais pas si on y arrivera un jour. 

Avez-vous des programmes additionnels prévus cette année ? 

 

Pas pour le moment, le Super GT c'est vraiment ma priorité. Après moi je ne ferme la porte à rien du tout. C'est clair que ça me plairait bien, surtout maintenant que le pays est réouvert après le Covid, de faire autre chose à côté, mais ça n’est pas la priorité du tout. Mon programme principal c’est le Super GT avec Nissan, c'est ce que je veux gagner. On verra bien, rien n'est impossible. 

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