Marc van der Straten (Boutsen VDS) : « La voiture me manquait »

Lassé du quatre roues à une certaine époque, Marc van der Straten est parti vers la moto avec de solides programmes à la clé en Moto2. Ce n’est pas pour autant que le charismatique belge a mis de côté toute expérience en voiture. Le félin était encore présent via Aurélien Panis et Alberto di Folco. Cette fois, c’est bien en tant qu’équipe que le nom VDS revient en GT3, mais avec Boutsen Racing, l’écurie belge de la famille Lainé. Sans cette association autant amicale que sportive, Marc VDS ne serait certainement pas revenu dans une catégorie GT3 qui lui a permis de remporter les 24H de Spa.

Associer Boutsen et VDS donnent Boutsen VDS sur un programme complet en GT World Challenge Europe avec deux Audi R8 LMS GT3. On y retrouve Aurélien Panis, Alberto di Folco, Roee Meyuhas, Cesar Gazeau, Andrea Cola et Adam Eteki. En pleine séance d’essais au Paul Ricard, Marc van der Straten a donné un entretien à Endurance-Info.

Marc, pourquoi ce retour ?

Depuis notre départ du GT, nous connaissons de très belles saisons en Moto2 qui est en support du MotoGP. A trois points près, nous sommes la seule équipe privée quatre fois championne du monde. Malgré tous ces bons résultats, la voiture me manquait mais il n’était pas question pour moi de relancer seul une équipe. Je pense sincèrement que c’était source d’une tonne de problèmes.

Il y a donc eu cette rencontre avec la famille Lainé…

Les choses de la vie sont parfois curieuses. Je connais Olivier et sa famille depuis des années. Lorsque je me suis mis à la navigation, j’ai acheté un bateau qui appartenait à Thierry Boutsen. Avec Olivier, nous avons eu une démangeaison tous les deux de nous appeler en se disant : ‘pourquoi pas faire quelque chose ensemble ?’ L’équipe est respectée et nous avons approfondi les discussions. Il a fallu associer différents éléments et ce programme est né. J’ai 75 ans et il faut profiter du temps actuel.

Vous gardez de bons souvenirs de votre passage en GT3 ?

J’ai toujours bien aimé l’atmosphère des courses automobiles. On ne peut pas oublier tout ce qui a été fait, notamment aux 24H de Spa. Beaucoup de personnes ont suivi notre aventure de près et nous comptons refaire la même chose avec Boutsen VDS en développant cette alliance. On va revoir le félin.

Retrouver un championnat SRO vous plaît ?

Ici, on sent l’authenticité et même si le championnat a changé de nom, on retrouve vite ses marques. J’ai vécu tant de belles choses avec Stéphane Ratel. Malgré les couacs, Stéphane a toujours su rebondir. C’est un très grand Monsieur du sport auto.

On a tout de même vu durant toutes ces années le félin sur les championnats GT3…

Personnellement, j’ai toujours été lié à Lamborghini et j’ai donné un coup de pouce à Alberto (di Folco) grâce à ma relation privilégiée avec Lamborghini Genève. Je soutiens également Aurélien (Panis). Tout est une histoire de rencontres. Je suis de près des pilotes comme Christophe Bernard de Mainvault et Nigel Bailly. On ne peut qu’être admiratif de ce qu’ils parviennent à faire malgré leur handicap.