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IMSA / 12 H. de Sebring – AXR offre à la Cadillac V-Series.R sa 1re victoire

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19 mar. 2023 • 3:30
A l'issue de 20 dernières minutes de folie, le Action Express Racing remporte la 71e édition des 12 Heures de Sebring.
© Courtesy of IMSA

A dix-neuf minutes du but, la bataille fait rage en tête de course entre Mathieu Jaminet et Filipe Albuquerque. Bloqué par un groupe de GT, le Français est contraint de lever le pied. Derrière le Portugais tente de se faufiler par la gauche, moment choisi par le pilote de la Porsche 963 n°6 pour en faire de même. Les deux voitures se touchent légèrement et la Acura n°10 sort de la piste, vire droit et vient percuter sa rivale allemande. Troisième sur la 963 n°7, Felipe Nasr ne peut éviter la ARX-06 du WTR by Andretti Autosport. Les trois leaders de l'épreuve, dont les deux Porsche, sont au tapis (La vidéo est à retrouver ICI).

 

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Partie depuis la pole position mais pas vernie en début de course après n'avoir pu éviter une LMP3 en perdition, la Cadillac n°31 s'est retrouvée propulsée en tête aux mains de Jack Aitken. Dès que le drapeau vert a été agité à 5 minutes du terme de l'épreuve, le Britannique du Action Express Racing s'est échappé, ne laissant aucun espoir de victoire à la BMW M Hybrid V8 n°25 alors emmenée par Nick Yelloly, qui partageait le volant avec Connor de Philippi et Sheldon van der Linde.

 

Voilà ce qui est du GTP. Et oui, si nous louions le fait que huit des neuf autos au départ des 24 Heures de Daytona avaient vu l'arrivée, seules trois y sont parvenues à Sebring. La première à renoncer a été la BMW n°24, victime de son moteur. 

 

C'est ensuite la Cadillac n°01 de Bourdais / Dixon / Van der Zande qui a vu son moteur exploser après 9h12 de course. Dommage, cette dernière menait la danse grâce notamment à un Sébastien Bourdais toujours aussi diabolique. Avec 120 tours menés, elle est d'ailleurs l'auto qui aura passé le plus de temps dans le fauteuil de leader.

 

Enfin, si la Acura ARX-06 du Meyer Shank Racing a vu l'arrivée, elle a terminé 24e du général. Après avoir perdu une roue à moins de deux heures du but, Helio Castroneves est sorti de la piste, mais la n°60 a pu finalement reprendre la course. La suite, on la connaît...

 

Si Jack Aitken et Alex Sims s'offrent leur première victoire sur les 12 Heures de Sebring au classement général, c'est la quatrième de Pipo Derani, qui revient à une petite longueur seulement du record de cinq succès détenu par Tom Kristensen.

 

En dehors des pénalités diverses et variées, voici une liste non exhaustive des pépins à relever dans la classe reine. Nick Tandy (Porsche 963 n°7) a dû rouler porte ouverte pendant un temps afin d'évacuer la fumée qui envahissait le cockpit. Sur la voiture soeur, Michael Christensen a été percuté par une LMP3 en train de procéder à sa manoeuvre de pass around.  

© Courtesy of IMSA

En LMP2, Tower Motorsports a bien cru tout perdre après que Kyffin Simpson est parti à la faute au Turn 1, arrachant capots avant et arrière. Mais la voiture n'étant en rien endommagé, il a pu rejoindre les stands et repartir après s'être fait une grosse frayeur. Beaucoup de réussite pour l'Américain, qui s'est finalement imposé en compagnie de John Farano et Scott McLaughlin, qui ne disputait que sa deuxième course en LMP2.

 

Au deuxième rang, nous retrouvons l'Oreca 07 du TDS Racing confiée à Mikkel Jensen / Steven Thomas / Scott Huffaker. Une juste récompense pour l'écurie française, qui jouait également aux avant-postes avec la voiture-soeur jusqu'à ce que François Hériau soit victime d'un curieux coup de raquette ayant envoyé sa monture dans les piles de pneus à la sortie du virage 16.

 

Era Motorsport, grâce à Dwight Merrimann / Christian Rasmussen / Ryan Dalziel complète finalement le podium de la catégorie. 

© Courtesy of IMSA

Enfin, en LMP3, c'est la Ligier de Riley qui s'impose grâce à Robinson / Fraga / Burdon. La Ligier JS P320 n°74 devance d'un tour deux Duqueine D08, à savoir celle de AWA (Fidani-Bell-Kern) et la n°85 du JDC-Miller MotorSports (Bechtolsheimer / Van Der Helm / Goldburg).

 

Notons dans cette catégorie les abandons de deux autos et non des moindres puisqu'il s'agit des Ligier JS P320 alignées par Jr III Racing et Andretti Autosport.

 

Le classement est à retrouver ICI.

Commentaires (13)

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Tom@Latam

19 mar. 2023 • 13:40

Superbes courses (tant le WEC que l'IMSA)... Mais l'IMSA ça reste quand même une philosophie de course particulière. Le nombre de relances reste incalculable -l'accident de fin de course n'était certe pas prévisible, mais pas non plus impensable et si surprenant - et à mon sens tronque l'esprit de la course. Ce n'est certe pas nouveau... Mais quand on a la chance de superposer 2 courses comme ça sur un même circuit, sur un seul weekend, et bien on se rend compte que quand le WEC fait le plein ... que l'esprit et la philosophie de l'endurance sont au top, qu'il y a de la baston, bref: que ça marche ! Et même mieux que l'IMSA !
PS: on relativise, ce n'est que la première course du WEC. Mais pu**** que ça fait du bien ! Vive le WEC, vive l'IMSA!

Pierre-Louis

19 mar. 2023 • 17:48

Dans le vieux débat course européenne,course américaine et ayant vu les deux courses du week-end, je me lance. Personnellement j'ai préféré et de loin la course du Wec. J'ai pris plaisir à regarder les 12 heures, mais que de neutralisations interminables avec une piste envahie de gros pick up. Alors certes un suspense à la fin au plus haut, mais une relance qui aboutit à l'élimination de trois des quatre favoris, parce qu'il ne reste que 20minutes et qu'il faut faire la décision, dans une certaine fébrilité. Le Wec a proposé une course plus pure, où chacun a pu mettre en place des stratégies et progresser en fonction jusqu'au résultat final. Bon, chacun aura bien légitimement sa préférence. Quoiqu'il en soit. Toyota et Cadillac sont de bien beaux vainqueurs !

jules.spitz@gmx.net

19 mar. 2023 • 23:00

Quoi qu'on pense des courses à l'Américaine, là où l'ACO pourrait s'inspirer de l'IMSA, c'est sur la BOP.
Les 4 marques étaient très proches les unes des autres quant aux temps au tour, les différences se faisant (avant d'être effacées par les SC) sur la gestion des pneus, du traffic, des arrêts aux stands, des incidents de course (accrochage, mécanique) et des pénalités des uns et des autres. A méditer du côté du Mans...