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Jules Gounon : "AMG fait tout pour que le pilote se sente bien"

GT World Challenge Europe
IMSA
14 mar. 2022 • 12:00
par
lmercier
Il aurait pu travailler dans le garage familial mais il n'a jamais lâché. Jules Gounon voulait être pilote et personne ne lui en a empêché même si personne ne lui a facilité les choses. L'Ardéchois est maintenant pilote officiel Mercedes-AMG, un statut qui lui va comme un gant.

Après la fin du programme Bentley en GT3, Jules Gounon aurait pu rester sur le carreau comme certains de ses anciens compères. L'Ardéchois a su rebondir en rejoignant les rangs de Mercedes-AMG. Une bien belle promotion pour un pilote qui a fait de sa passion un métier. Depuis le début de saison, Jules Gounon enchaîne les meetings avec Dubai, Daytona, Kyalami et l'Asian Le Mans Series. Le Français est prêt à attaquer une nouvelle saison avec Mercedes-AMG. 

 

On vous sent toujours aussi enjoué à rouler dans cette Mercedes-AMG GT3...

 

"Je vais avoir cette année plus de 30 week-ends de course. Quand Mercedes m'a dit que j'allais avoir un programme chargé, cela m'a ravi. C'est toujours un vrai plaisir de rouler dans cette AMG GT3. Elle est tellement polyvalente. Tu sais que quand tu arrives sur un meeting, tu vas pouvoir faire quelque chose de bien à son volant." 

 

Vous allez rouler dans différentes équipes au cours de la saison. N'est-ce pas un peu déroutant de passer d'une équipe à une autre ? 

 

"Dans chaque équipe, j'apprends quelque chose. Les équipes allemandes sont très droites, un peu à l'image de AKKA-ASP en France. Je travaille avec trois ingénieurs durant la saison. Mercedes essaie, dans la mesure du possible, de laisser le même ingénieur pour une meilleure cohésion. Se retrouver avec les mêmes personnes permet de garder un lien car ton ingénieur sait ce que tu aimes et ce que tu n'aimes pas. Je rentre en année 2 avec la voiture, ce qui permet d'être plus en confiance." 

Vous attaquez la saison 2022 différemment de 2021 ?

 

"J'ai passé une bonne partie de l'hiver à réfléchir. Faire son auto-critique permet de progresser. A titre d'exemple, j'ai commis une erreur en IGTC à Indianapolis il y a plusieurs mois et j'y pense encore. C'est ce qu'on appelle l'expérience. Mon père et Guy Smith m'ont appris cela." 

 

Vous êtes épanoui chez Mercedes-AMG ? 

 

"Je m'y sens vraiment bien car il y une vraie relation humaine. AMG fait tout pour que le pilote se sente bien. On travaille ensemble pour être à 100% dans l'auto. Le cadre Mercedes-AMG me plaît." 

Voyager toute l'année n'est pas n'est pas un peu lassant ?

 

"Lassant ? Je voyage toute l'année et mon métier est une passion. Pourquoi est-ce que ce serait lassant ? Je m'éclate dans ma vie de pilote ainsi qu'avec JBR Management où nous faisons tout ce que nous pouvons pour donner un coup de pouce aux jeunes. Être pilote professionnel est mon métier, alors si je fais une erreur, c'est une faute professionnelle. Il faut beaucoup travailler, il y a beaucoup de concurrence et peu de baquets disponibles. J'ai pris peur lorsque le programme Bentley s'est arrêté car nous l'avons appris très tard. Tout s'est ensuite mis en route avec Mercedes. Je suis triste de voir des pilotes comme Maxime Soulet, Andy Soucek et Jordan Pepper ne pas être reconnus à leur juste valeur. Jérôme (Policand) a été un élément déclencheur avec Mercedes-AMG." 

 

Vous allez disputer les 12H de Sebring avec WeatherTech Racing. Vous aimez rouler aux Etats-Unis ? 

 

"J'adore ! Les Etats-Unis, c'est le show. Tu peux être à deux tours de la tête et quatre heures plus tard, tu mènes la course. A Daytona, nous avons été retardés de quatre minutes et quelques heures plus tard, nous étions en tête de la catégorie. A Spa, ta course pour la victoire est terminée. Le finish des 24H de Daytona en GTD était énorme. Avec Maro (Engel) et Dani (Juncadella), on hurlait tout ce qu'on pouvait. On aurait aimé être dans la voiture pour se battre avec eux. Sebring s'annonce comme une vraie fête. Il va y avoir un grip de folie sur la piste avec deux grosses courses. Le circuit est old school et c'est aussi pour ce type de circuit que je suis content de rouler cette année en British GT."

Le British GT va vous permettre de retrouver un équipage Pro-Am chez RAM Racing. Le Pro-Am est quelque chose qui vous plaît ?

 

"J'aime beaucoup le partage comme j'ai pu le faire avec Jean-Luc Beaubelique et Mauro Ricci chez AKKA-ASP. Avec eux, j'ai appris des leçons de vie. Toi, tu leur apprends des choses dans la voiture et eux t'apprennent aussi énormément. Tu peux parler de tous les sujets de la vie. Le Pro-Am est l'essence même du GT3." 

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