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Thomas Laurent (Graff) : "La sortie de Spa n'entame pas la confiance"

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European Le Mans Series
28 aoû. 2020 • 10:00
par
lm@endurance-info.com

Deuxième des 4 Heures du Castellet lors de l'ouverture de la saison 2020 de l'European Le Mans Series avant une pénalité pour un temps de conduite non respecté du pilote Silver, Thomas Laurent retrouve le tracé varois en fin de semaine pour le troisième rendez-vous. Entre temps, le Vendéen, accompagné par James Allen et Alexandre Cougnaud, a terminé 2e des 4 Heures de Spa-Francorchamps sur l'ORECA 07/Graff.

La fin de course en Belgique a été intense pour Thomas Laurent qui a bataillé dur contre la concurrence pour aller arracher la deuxième place.

"Les deux premiers relais de mes coéquipiers n'ont pas été simples", a déclaré Thomas Laurent à Endurance-Info. "Les pressions étaient un peu hautes par rapport à la température de piste. Elles ont été baissées quand je suis parti, mais en sortant des stands, j'ai eu une neutralisation puis un peu de pluie. La pression était bonne lors de mon premier relais, mais elle n'était pas adaptée dans le second, d'où les mini blocages et la frayeur à Bruxelles."

Thomas Laurent partage son temps entre WEC et ELMS cette saison, ce qui lui permet de comparer les deux championnats : "Le niveau en ELMS est incroyablement relevé, certainement plus qu'en WEC. Les équipes présentes en ELMS ont le niveau pour le mondial, mais le souci reste toujours le même : réunir le budget. Graff est une très bonne équipe, très jeune, avec tous les ingrédients pour rouler en WEC."

Le jeune pilote de 22 ans fait office de capitaine d'équipage en ELMS : "Je sens plus le rôle de leader chez Graff que chez Signatech-Alpine où tout est rodé et calé. Les pilotes font le travail sur la piste. Chez Graff, je donne tout ce que je peux pour tirer l'équipe vers le haut et être dans une équipe française est un plus. La communication est différente. Je connais bien Alex (Cougnaud) qui est originaire des Sables-d'Olonne comme moi et qui a travaillé sur la piste de karting de mes parents. Nous avons remporté ensemble Road to Le Mans en LMP3."

Après le LMP3, Thomas Laurent a vite gravi les échelons au contact de ses aînés : "Les équipes pour lesquelles j'ai roulé m'ont fait confiance pour régler les autos. J'ai beaucoup appris avec Ho-Pin (Tung) et Oliver (Jarvis), par exemple. L'ingénieur règle l'auto et le pilote donne son ressenti. J'ai un bon feeling avec l'auto et avoir Greg Wheeler chez Graff est un gros plus. J'ai travaillé avec lui chez Jackie Chan DC Racing. Il me fait confiance les yeux fermés."

Une semaine après l'ELMS, le Vendéen était toujours dans les Ardennes belges, mais pour le WEC avec Signatech-Alpine. L'ancien kartman a soufflé le chaud et le froid avec une magnifique manœuvre de dépassement sur Paul Di Resta dans le Raidillon, mais une violente sortie de piste a mis à mal ses espoirs de podium.

"La sortie de Spa n'entame pas la confiance", explique Thomas. "L'accident a été violent, l'auto a pris 42 G et moi entre 8 et 10. J'ai tout de suite senti que j'allais bien car je n'ai pas ressenti la moindre douleur sauf psychologique. Je m'en voulais tellement. Au fond de moi, je sais que ce n'est pas de ma faute. Certes, j'aurais dû prendre mon temps car j'étais face à un Bronze. Frits van Eerd a dit qu'il ne m'avait pas vu, ce que je crois. Une semaine plus tôt, j'ai fait la même manœuvre face à une GT et tout s'est bien passé. Il y a eu une légère touchette avec la LMP2 'néerlandaise' et c'est parti. Vu de l'intérieur, c'est un gros accident, certainement le plus gros de ma carrière. Ce qui m'embête le plus, c'est pour l'équipe mais aussi pour mes coéquipiers."

Un peu plus tôt dans la course, Thomas Laurent s'est bien 'chicoré' avec Paul Di Resta sur l'ORECA 07#22 United Autosports avec, à la clé, un magnifique dépassement dans le Raidillon que l'on peut qualifier pour le moment de manœuvre de l'année : "Di Resta sort des stands, je suis à côté et j'entends à la radio "reste-là". Donc, j'applique la consigne et je reste à ses côtés avec tout de même deux roues dans l'herbe avant d'attaquer le Raidillon. Finalement, on ne m'a pas dit 'reste-là' mais 'Di Resta'. Si j'avais bien compris, j'aurais levé..."

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