Enzo Geraci (Oregon Team) : « Important de briller dans les deux championnats »

Révélé lors du Shoot-out Lamborghini en fin d’année 2024 et désormais soutenu par le programme de la marque italienne en Super Trofeo Europe, le Français Enzo Geraci réalise un début de saison probant sur la scène européenne.

Engagé avec Oregon Team et son équipier Josef Knopp, Geraci poursuit une carrière débutée comme bon nombre de jeunes aspirants en sport automobile par le karting puis la monoplace. Avant de s’orienter vers les voitures fermées, d’abord via l’Alpine Cup puis le Lamborghini Super Trofeo.

« Le problème c'est qu'il y a tellement de monde qui veut aller en monoplace, rappelle Enzo Geraci. Il faut beaucoup de moyens pour arriver en Formule 1, et même dans les catégories du style FRECA ou F3. Il faut faire beaucoup de journées de test, ce n’était tout simplement pas possible. On voit plein de pilotes français comme Théo Pourchaire qui ont gagné des championnats et ils ne sont même pas en Formule 1. Tu te dis « autant ne pas perdre de temps et aller directement dans une autre filière où tu as plus de chance ». Avec la F4, j'ai quand même gagné deux ans puisque j'ai commencé à 14 ans. Ça m'a permis d'apprendre les bases, la bagarre en peloton, les circuits européens. Cela m'a quand même appris beaucoup de choses et au moins j'ai pas perdu mon temps à rester en karting. »

Vice-champion Alpine Cup Series derrière Lorens Lecertua, engagé en GT World Challenge Europe avec Saintéloc Racing, Geraci a fait le choix du Lamborghini Super Trofeo pour pouvoir potentiellement bénéficier de la filière interne au constructeur italien, qui promeut régulièrement les jeunes pilotes entre sa série monotype et la catégorie GT3.

Le Shoot-Out de fin 2024 a déjà permis au Français de pouvoir compter sur le soutien de Lamborghini pour sa deuxième année dans le championnat, le tout avec un programme entre Europe et Etats-Unis. De quoi le conforter dans son choix de carrière et compter sur le soutien de Lamborghini.

« Quand on passe de l’Alpine à la Lamborghini Super Trofeo c'est quand même assez impressionnant, précise Geraci. Il y a du frein, du grip en général … Il faut faire la bascule dans le cerveau. Ensuite, on peut toujours s'améliorer. J’ai encore beaucoup beaucoup à apprendre, car je suis encore très jeune. C'est déjà ma deuxième saison en Super Trofeo et je roule souvent dans la voiture, surtout cette année où je fais deux championnats avec l’Europe et les Etats-Unis.

Avec le Shoot-Out, je peux compter sur un gros soutien avec un constructeur qui nous accompagne. Dès que tu rentres dans le programme, nous devons rendre des rapports obligatoires sous 3 jours après le weekend de course. C'est une bonne école. On n'est aussi plus tout seul à regarder ce qu’il faut faire pour le futur. »

Le début de saison 2025 répond pour l’instant aux attentes du jeune Français. Bien placé au championnat après le rendez-vous de Spa et avec une expérience engrangée multipliée, la fin de campagne s'annonce prometteuse.

« Pour moi il est important de briller dans les deux championnats que je dispute pour ensuite peut-être avoir la chance et l'occasion de poursuivre en GT3 avec eux. Sur le volet européen, je suis assez satisfait. C'est presque un sans faute, avec deux victoires sur quatre avec deux top 5 avant Spa. Un championnat, cela ne se gagne pas en gagnant toutes les courses mais en étant constant.

L’avantage de rouler aussi aux Etats-Unis, c’est que les circuits sont complètement différents de ceux qu'on a en Europe. C'est super intéressant de découvrir de nouvelles choses, de découvrir nouvelles façons de travailler parce qu’on peut grandir en tant que pilote. C’est aussi intéressant quand tu vas voir une équipe ou un constructeur, de pouvoir avancer cette expérience de tous les circuits que tu connais. »