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Le Mans : un équipage féminin en 2010, trois en 2020

5 mar. 2020 • 12:00
par
lm@endurance-info.com

Il aura fallu près de 10 ans à Michèle Mouton pour arriver à ses fins aux 24 Heures du Mans. En 2010, trois filles (Rahel Frey, Natacha Gachnang, Cyndie Allemann) se partageaient le volant d'une Ford GT alignée par la structure suisse Matech dirigée par Martin Bartek.

Neuf ans plus tard, trois féminines (Rahel Frey, Michelle Gatting, Manuela Gostner) prenaient part à l'épreuve. En juin prochain, elles seront neuf au départ, trois en LMP2, six en GTE-Am.

Il y a 10 ans, Michèle Mouton faisait son retour aux 24 Heures du Mans. La présidente de la Commission FIA des Femmes en Sport Automobile compte un départ au Mans en 1975 sur une Moynet en compagnie de Marianne Hoepfner et Christine Dacremont. Déjà un trio féminin !

« C'était l'occasion idéale de parler des filles en sport automobile » nous confiait Michèle Mouton en juin 2010. « Je n'étais pas revenu depuis l'ère Audi R8 et c'est à chaque fois un vrai plaisir de revenir ici. Le Mans, c'est quelque chose de particulier que l'on ne retrouve nulle part ailleurs. C'est bien d'avoir un trio de filles cette année et je suis ravie que Martin Bartek ait eu cette idée. Le but de la commission que je préside est de soutenir et d'encourager les filles en sport automobile : officiels, ingénieurs, pilotes ainsi que le côté mécanique. »

« Selon moi, il n'y a pas assez de femmes mais nous ne voulons pas forcément créer de filière féminine. Nous souhaitons recueillir les informations et les transmettre à la FIA. Il nous faudra ensuite définir des stratégies à mettre en place et communiquer sur le sujet. Une chose est sûre, nous ne travaillons pas pour une quelconque parité ou pour un quota. Nous devons de développer un réseau social à la Fédération pour communiquer sur le sujet. J'espère que cet engagement de Natacha, Cyndie et Rahel va servir d'élan. Nous cherchions un événement pour faire de la promotion et dès que nous avons pris connaissance du projet Matech, nous avons sauté sur l'occasion. Bien entendu, il faudra recruter les filles dès leur plus jeune âge afin de les accompagner au plus haut niveau et tout cela passe par les différentes Fédérations nationales. »

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