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IMSA : John Doonan voit plus la qualité que la quantité du plateau de Daytona

IMSA
22 jan. 2020 • 16:00
par
David BRISTOL

Suite au forfait de la Riley M30 #2 de Rick Ware Racing hier soir, le plateau des 24 Heures de Daytona, première manche de la saison IMSA 2020, ne compte plus que 38 autos. Le président de l'IMSA, John Doonan, a déclaré qu'il se concentrait davantage sur la qualité de la grille de départ des 24 Heures de Daytona que sur le nombre total d'inscrits. (In English)

Avec ses 38 unités (un record) donc au départ de la 58e édition, on est loin des 47 voitures de l'année dernière et des 44 en 2003 et 2010. Avec cette plus petite grille de l'histoire, l'IMSA a décidé de remplir les garages vacants en donnant plus de place aux champions en titre des quatre catégories. Bien que le nombre de voitures inscrites en LMP2 ait légèrement augmenté, celui des DPi, GTLM et GTD est en baisse par rapport à 2019. On note aussi l'absence de Chip Ganassi Racing pour la première fois depuis 16 ans. Dans les catégories citées, il manque, entre autres, les deux Ford GT, la Nissan DPi de CORE autosport et deux Cadillac DPi-V.R. Malgré l'arrivée d'un constructeur supplémentaire, Aston Martin, la catégorie GTD a connu une baisse de cinq voitures par rapport à 2019, avec l'absence des concurrents de longue date : AF Corse et Montaplast by Land Motorsport.

John Doonan est revenu sur ce fait. "L'objectif de l'IMSA est toujours de mettre autant de voitures que possible sur la piste. Il y a beaucoup de statistiques qui peuvent nous dire qu'il s'agit du plus petit nombre d'inscrits depuis X années, mais je suis plus concentré sur la qualité. Tout le monde savait que le programme Ford GT touchait à sa fin. Tout le monde sait qu'il n'est pas facile de mettre un programme sur les rails. Cela demande beaucoup de ressources. Plutôt que de parler de ceux qui ne sont pas là, je pense que le principal objectif est de parler de ceux qui sont présents. La qualité des pilotes est peut-être à son plus haut niveau. Le nombre de pilotes qui viennent d'IndyCar, du NASCAR, des championnats mondiaux, qui sont d'anciens vainqueurs est élevé... On pourrait parler d'un plateau LMP2 avec lequel on pouvait à peine avoir un podium il y a un an, leur nombre a presque doublé. On pourrait aussi mentionner le GTD avec le nombre d'équipes et de constructeurs qui s'y trouvent. La Corvette C8.R et la nouvelle Porsche 911 RSR sont de toute évidence des nouveautés étonnantes. Nous avons un très bon nombre de voitures de qualité cette année."

La classe DPi, qui a été séparée des LMP2 en 2019, est passée de 11 à 8 voitures pour cette année. Pour la première fois dans l'histoire de l'équipe, Action Express Racing a d^se contenter d'un programme à une seule voiture, tandis que CORE et Juncos Racing ne sont pas revenus. Tout en admettant que les deux prochaines années pourraient être considérées comme des années "transitoires" pour DPi, avec le nouveau règlement qui pointe son nez pour 2022, John Doonan pense qu'il y a encore une chance que de nouveaux teams arrivent plus tard dans l'année. Il se murmure par exemple que Dyson Racing et Spirit of Daytona Racing pourraient aligner une Mazda RT24-P, potentiellement à mi-saison.

"J'espère que, même si nous avons des règlements et que nous les définissons bientôt, les gens viendront. J'ai vu plusieurs personnes qui regardent l'IMSA de près et disent : "Ce serait bien de venir apprendre le système IMSA". Vous pourriez donc en voir quelques-uns. L'objectif est de se concentrer sur nos investisseurs actuels et d'espérer que d'autres les rejoignent".

John Doonan, qui est passé de directeur de Mazda Motorsports à celui de président de l'IMSA à la fin de l'année dernière, a déclaré que l'un de ses plus grands objectifs, pour sa première année en fonction, était de mieux comprendre les besoins des équipes. "L'une de mes préoccupations les plus sincères est d'essayer d'utiliser ma vie antérieure et mon nouveau rôle pour parler avec les propriétaires de l'équipe. Le spot auto n'est pas bon marché. Les voitures ne sont pas bon marché et le coût de la compétition n'est pas bon marché. Nous devons continuer à travailler avec eux, comprendre les domaines qui sont difficiles pour eux et voir si l'IMSA peut avoir un impact sur cela".

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