Ginetta fait pression pour être inclus dans la prochaine génération de LMP2

A l'heure actuelle, quatre constructeurs de châssis sont autorisés en LMP2 : ORECA, Ligier Automotive, Dallara et Multimatic (Riley). Le président de Ginetta, Lawrence Tomlinson, essaie de faire pression pour être inclus en tant que constructeur pour les prochains règlements LMP2 et donc de LMDh.

Il a déclaré qu'il estimait que Ginetta aurait dû être inclus dans un processus d'appel d'offres avant l'annonce officiel de la création du LMDh à Daytona en janvier dernier. Pour l’instant, seules les quatre constructeurs cités ci-dessus ont été retenus pour la nouvelle réglementation LMP2, qui sera déployée en tant que LMDh pour la saison 2021/2022 du WEC et à partir de 2022/2023 pour les LMP2.

"S'il faut qu'il y en ait quatre, il devrait y avoir un appel d'offres", a déclaré Lawrence Tomlinson à Sportscar365. "Nous pouvons gagner ou perdre, mais cela doit avoir lieu. Sinon, ce devrait être comme en LMP3 où il y a cinq constructeurs. Quelle est la différence entre quatre ou cinq ? Ce n'est pas comme s'il n'y avait pas de place sur les grilles ! En tant que partenaire solide de l'ACO, nous aimerions vraiment être inclus dans le processus et je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas l'être."

Le patron de Ginetta s'est dit "choqué" d'apprendre qu'il n'y aurait pas d'appel d'offres pour décider quels constructeurs fourniraient les voitures LMP2 et LMDh de la prochaine génération. L'appel d'offres de Ginetta pour devenir constructeur en LMP2 pour les règlements actuels, qui resteront en vigueur en WEC jusqu'aux 24 Heures du Mans en 2022, avait été rejeté. La marque s'était alors engagée dans un programme LMP1 en WEC avec son propre prototype G60-LT-P1, en plus de son programme client LMP3.

"Nous avons été absolument choqués de ne pas être inclus dans les négociations LMDh/LMP2, car on nous avait toujours dit que nous le serions, même pendant cette saison du WEC. Le processus d'appel d'offres devait avoir lieu il y a trois ou quatre mois, à l'origine. Quelqu'un est venu me voir lors d'une réunion du WEC et m'a dit qu'ils allaient prolonger les règlements LMP2 pour une année supplémentaire et que nous serions inclus dans le prochain processus dans un an. Je me suis donc dit que j'allais bientôt recevoir un formulaire et que la procédure d'appel d'offres allait avoir lieu, mais je n'ai vu qu'une annonce, qui, je dois dire, m'a paru bizarre. Nous avons été oubliés, mais j'espère qu'ils sont conscients que nous aimerions être inclus et qu'ils peuvent peut-être nous aider à cet égard. Nous sommes un partenaire qui a fait ses preuves, donc ce n'est pas comme si nous ne devions pas être là et exclus du processus dans lequel on nous a dit que nous serions inclus. Il faut espérer qu'ils se rendent compte !"

Lawrence Tomlinson a ajouté que le LMP2 présente la meilleure opportunité financière pour un constructeur de prototype par rapport à toutes les autres catégories. "Si l'Hypercar pouvait participer aux épreuves de l'IMSA, je pense que cette formule serait plus pour nous", a-t-il expliqué. "Mais le LMP2 a été un élément important de notre analyse de rentabilité. Personne ne gagne d'argent avec le LMP3 car les voitures sont vendues au prix coûtant. Nous avions vraiment besoin d'une LMP2 pour que l'analyse de rentabilité plaise à Ginetta, surtout si l'on considère les millions de livres sterling que nous avons dépensés pour développer le châssis LMP2 puis le programme LMP1".

Il a également confirmé que Ginetta avait décidé de ne pas demander de troisième engagement aux 24 Heures du Mans cette année en LMP1. Le constructeur restera avec ses deux voitures WEC. "Je pense que cela aurait été trop pour nous. Nous avons un troisième châssis à l'atelier qui aurait été disponible. Si une équipe était venue nous voir pour nous demander de faire une inscription supplémentaire, nous l'aurions probablement fait. Cependant, nous n'avons pas recherché activement et je pense que les deux autos nous suffisent pour le moment."

Ginetta prévoit de conserver ses voitures LMP1 pendant la première saison de la catégorie Hypercar en 2020/2021, ce qui ferait que Le Mans cette année ne serait pas la dernière course de la G60.