24 Heures Vélo de Nogaro - Une première réussie !

Le SU Agen Cyclisme organisait pour la première fois une course de vélo de 24 Heures sur le circuit de Nogaro les 14 et 15 Août. Et pour ceux en panne d’équipiers et pas assez affûtés pour disputer les 24 Heures en Solo, une épreuve de 6 Heures était organisée en parallèle des dernières heures de course du double tour d’horloge.

Hélas pour les organisateurs, leurs efforts ont failli être réduit à néant par un épisode caniculaire touchant le sud-ouest de la France. La décision a été prise en accord avec la préfecture de raccourcir de 3 heures la course de 24 Heures.

Plusieurs dizaines de cyclistes se sont donc affrontés en piste, dont certains champions locaux où encore certains cyclistes venus s’entraîner en vue des 24 Heures Vélo. C’était aussi l’occasion de voir en selle Enzo Peugeot vu en F4 et en FRECA où encore Thomas Drouet. Le pilote toulousain de l’équipe Haupt Racing Team participait à la course de 24 Heures avec trois de ses amis.

Les 6 Heures vues de l’intérieur

Pas de BoP, pas d’excuses et se frotter au meilleur pour une première endurance vélo permet de se rendre compte du fossé séparant l’honnête cycliste du dimanche au très bon amateur. En pleine nuit, les meilleurs cyclistes des 24 heures tournaient à plus de 40 de moyenne. Pas d’Audi, ni de Porsche où encore moins de Lamborghini mais là les châssis sont des Specialized, Colnago, Giant, BMC où encore un peu courant Cipollini. S’aligner sur la course des six heures au guidon d’un Lapierre Sensium 620 de 2016 donnerait presque l’impression d’être sur une Lexus RC F GT3 dans le peloton du WEC ! Un concurrent des six heures avait une machine bien plus ancienne avec un Giant disposant encore des vitesses au cadre !

Le peloton des six heures s’est élancé depuis la voie des stands avec les leaders appuyant très fort sur les pédales dès les premiers mètres. Dès le double droite de Caupenne certains sont décrochés. Et chaque sortie de virage fait mal avec des leaders qui nettoient petit à petit le peloton… Cela devient vite difficile et dès le troisième tour je craque à la sortie à la sortie de l’épingle de l’école ! Porter le maillot de Remco Evenepoel aux JO 2024 ne fait pas de moi Remco Evenepoel !

Je poursuis ma route seul et m’accrocherai de temps à autres à certains groupes jusqu’à l’arrivée. Si les trois premières heures passent vite, la seconde moitié de la course est bien plus difficile… Tourner en rond sur un circuit est bien éloigné de la liberté des habituelles sorties Gravel en nature…

De plus, la chaleur est omniprésente et la dernière heure de course, en milieu de journée, se déroule sous un soleil de plomb et avec un vent brûlant. Une perte de lucidité à moins d’une heure de l’arrivée me manque même de faire tomber certains concurrents me prenant un tour, un étant obligé de passer dans l’herbe à la Kévin Estre pour me doubler. Une petite frayeur et quelques excuses plus tard, le cap est mis sur l’arrivée. L’ambiance en piste est bon enfant, quelques encouragements de la part de concurrents plus rapides, avec d’autres du même niveau on se demande mutuellement si ça va, où encore un éducateur FFC engagé sur les 24 Heures qui m’indique que ma position sur le vélo est à revoir…

Au final c’est pile 50 tours qui sont bouclés pour ma part à l’issue de ces 6 Heures de course, soit un peu plus de 170 kilomètres. Cela fait moins de 30 km/h de moyenne sur un circuit relativement plat, une moyenne assez faible donc, mais je ne termine pas dernier ! Le vainqueur de ces six heures est Théo Rocheteau qui a bouclé 70 tours soit 240 kilomètres, et cela sans s’arrêter !

Outre les équipes de plusieurs cyclistes, une petite vingtaine de concurrents se sont mesurés en solo à la course de 24 Heures. C’est Ludovic Brivady, président du Vélo-Club Rochefortais qui l’a emporté avec un total de 226 tours couverts !

Seule femme engagée dans cette catégorie 24h Solo, Camille Longueville termine cinquième du classement général avec un total de 182 tours bouclés.

On espère que le SU Agen Cyclisme remettra le couvert l’an prochain et qu’il y aura encore plus de cyclistes en piste !