Cycling

L'intelligence artificielle au service du sport

28 juil. 2025 • 13:38
par
EI
Photo : Groupama-FDJ

On ne vous apprendra rien en vous disant que l’intelligence artificielle prend de plus en plus de place dans la vie quotidienne. Faut-il s’en réjouir ou s’en plaindre ? La réponse est certainement au milieu des deux. Le sport n’échappe pas à la révolution technologique. Nielsen Racing, l’équipe présente en LMP2, a développé en interne, via Databricks, une application dédiée à la stratégie en course. En GT3, Lionspeed GP commence à développer la chose avec son partenaire Potentia.

 

Grâce à Ansys, Ferrari Competizioni GT a pu augmenter sa productivité en matière de simulation de 300 %, ce qui lui permet de mettre en piste de nouvelles conceptions en une fraction du temps nécessaire auparavant. Les logos Genesys sont apparus sur les Ferrari 499P en WEC. L'entreprise américaine travaille elle aussi dans le domaine de la technologie et de la data. 

 

AWS, partenaire titre du GT World Challenge Europe, n’est pas en reste en devenant fournisseur technologique privilégié de l’équipe cycliste Groupama-FDJ pour intégrer l’intelligence artificielle et le machine learning (sous-ensemble de l'IA, ndlr) au cœur de sa stratégie sportive et de la préparation de ses cyclistes.

 

Groupama-FDJ, l’équipe cycliste UCI dirigée par Marc Madiot, s’appuyait déjà sur AWS pour accélérer la conception de ses vélos et de son matériel via la solution Ansys. L’idée est d’aller encore plus loin en plaçant la donnée et l’analyse prédictive au service de l’intelligence sportive.

 

« L’intelligence artificielle nous ouvre des perspectives inédites dans l’analyse de la performance, a déclaré Olivier Mazenot, Data Scientist de Groupama-FDJ. Les modèles d’IA d’AWS nous permettront d’identifier des corrélations complexes dans nos données et de prendre des décisions plus éclairées, tant pour l’entraînement que pour la composition de nos équipes. »

 

Groupama-FDJ va pouvoir exploiter la puissance des outils de son partenaire pour analyser plus de 100 000 fichiers détaillés couvrant chaque aspect de la performance des coureurs. Sur une saison de compétition, cela représente plus de de deux milliards de données brutes, enregistrées par les compteurs des cyclistes, qui seront transformées par l’IA en informations stratégiques.

 

Chez Visma - Lease a Bike, on dispose d'un fourgon aménagé appelé 'control room' pour donner un maximum d'informations aux coureurs de l'équipe de Jonas Vingegaard et Wout van Aert. Sur le dernier Tour de France, force est de constater que le fameux plan tant annoncé par les hommes de Richard Plugge n'a guère été à la fête. Trop d'infos tueraient-elles les infos ? 

Photo : Visma

 

Commentaires (4)

Connectez-vous pour commenter l'article

PitchCH

29 juil. 2025 • 10:48

"Les modèles d’IA d’AWS nous permettront d’identifier des corrélations complexes" Corrélation ne veut pas dire causalité. De fait, l'IA permettrait de reconnaitre des pattern (de cycle de forme par exemple) mais pas forcément de reconnaitre tous les paramètres en jeu. Et on ne visualise que les paramètres dont on a les données. Comment produire une donnée montrant la fatigue d'un coureur après 15 jours de TdF? On n'a pas par exemple des données sur le système gastrique du coureur en live :D Ne pas me lancer sur le sujet, je peux en parler pendant des heures, mais le principe c'est savoir ce qu'on veut obtenir, obtenir des données de qualité sans biais, et apprendre de ces données et recommencer le cycle pour constituer un bon assistant. Il faut chercher également les petites probabilité de pic de perfo. Pour l'équipe Visma, il y a évidemment le coup de pédale à Montmartre mais bien d'autres sur les étapes de montagne notamment. Il y a enfin la possibilité d'espionner les techniques des autres et de constater la forme de telle ou telle formation et anticiper les actions. Ca se fait beaucoup en sport auto(la F1 pour commencer). C'est infini tant qu'on a des capteurs, si on sait ce qu'on veut chercher et qu'on a le temps. Par essence, l'automobile a plus de capteur, mais a plus de bruit dans les données.

vnf GT

29 juil. 2025 • 14:38

Je ne suis pas un fervent supporter de l'introduction de toutes ces nouvelles technologies que ce soit dans le vélo ou la course auto, mais il faut bien vivre avec son temps...

Ce que je vois, c'est que la part d "incertitude" liée au(x) sport(s) diminue de plus en plus...
Les capteurs permettaient déjà de gérer les efforts et d'anticiper les possibles 'coup de mou', si on anticipe déjà la récupération et qu'on y intègre des facteurs de plus en plus nombreux et voir même extérieurs...

On nous donnera bientôt le nom du vainqueur avant même l'épreuve !
Dommage ;-)

PitchCH

29 juil. 2025 • 14:48

@vnf GT: tout ce qui n'est pas mesurable n'est que chaos. Et que ce soit en vélo ou en sport auto, le chaos est particulièrement présent. Parfois artificiellement comme pour les pneus Pirelli en F1 dont la dégradation est imprévisible par design/cahier des charges. S'il n'y a pas assez de chaos, je suis persuadé que les promoteurs feront tout pour conserver une certaine dose d'imprévisibilité. Et l'argent investit pour "réduire" ce chaos devrait être capé.

vnf GT

29 juil. 2025 • 17:13

alors, vive le chaos et longue vie à lui... 🤣🤣
je le préférais juste lorsqu'il était un peu plus humain et un peu moins artificiel !