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Florent Moulin : "La conception des LMP2 tourne autour de la facilité d'exploitation"

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Meeting
23 nov. 2018 • 9:19
par
Laurent Mercier
Voir une Alpine en piste sur le circuit de Daytona n'est vraiment pas courant. C'est pourtant sur l'Alpine A460, victorieuse des 24 Heures du Mans 2016 (LMP2) aux mains de Nicolas Lapierre, Gustavo Menezes et Stéphane Richelmi, que Florent Moulin et Gérard Lopez ont décidé de participer à Daytona Classic. Vous pourriez trouver cela étrange de participer à une course historique sur un prototype vieux d'il y a seulement deux ans. Iconic Racing, la structure luxembourgeoise, avait préparé une Alpine aux petits soins pour les deux pilotes."Daytona n'est pas le meilleur circuit pour l'Alpine", nous a confié Florent Moulin. "La partie du banking n'est pas la plus adaptée face aux anciennes LMP1 mais l'Infield se passe facilement. La vitesse de cette auto à Daytona se situe autour de 290 km/h contre 322 km/h à la Dallara qu'on alignait dans le passé. A Sebring, ce serait différent."
Tout le week-end, les fans ont défilé autour de la belle bleue : "Les Américains sont fans des autos TransAm, ils connaissent Saleen et Dallara, mais pas forcément Alpine. Ceux qui connaissent sont conquis. Il n'y a pas deux mondes entre l'Apine et la Dallara. L'électronique fait la différence. La boîte de vitesses et le traction control sont différents. En revanche, il y a un monde d'écart entre une Gr C et la Dallara." L'avantage des LMP2 actuelles restent la facilité d'entretien : "Les LMP2 sont conçues pour des équipes privées. On fait de la F3, pas de la F1. La conception tourne autour de la facilité d'exploitation. L'histoire est un éternel recommencement. A l'époque, Ferrari a pris le dessus sur Delage et Delahaye."
La saison 2019 d'Iconic Racing passera par une nouvelle saison en Gr C avec la Jaguar XJR-11. Là, on est dans un monde différent de l'Alpine A460, comme le précise Florent Moulin : "Il faut refaire la boîte de vitesses après la qualification. C'est une vraie Formule 1. On ne peut faire rouler qu'une auto tant il faut s'en occuper. Une heure de course demande 50 heures de travail. Tout se multiplie par 50 sur cette auto. La Jaguar est faite plus pour le Sprint que pour l'Endurance. A contrario, l'Alpine est conçue pour un sprint de 24 heures."

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