Il y a 34 ans, la victoire de Schumacher/Wendlinger (Mercedes) à Autopolis
Le 27 octobre 1991, le monde de l’Endurance découvre le tracé d’Autopolis. Un circuit imaginé par le promoteur immobilier Tomonori Tsurumaki situé tout près de la ville de Kamitsue et désormais propriété de Kawasaki depuis maintenant 20 ans.
Tout juste un an après son ouverture, le Championnat du Monde des Voitures de Sport y pose ses valises pour la finale sa sa campagne 1991, avec une course d’un format de 430 km. C'est toujours, à ce jour, l'unique course internationale disputée à Autopolis.
A cette époque, le World SportsCar Championship se permettait d’ouvrir sa saison à Suzuka pour la refermer à Autopolis, soit deux déplacements au pays du soleil levant. Bonjour le coût, d’autant plus que la FISA (la FIA de l’époque) demande 250 000 dollars pour toute absence à une manche. Le plateau de la finale 1991 comprend seulement 23 autos, dont trois T-cars en réserve.
Le côté nouveauté du tracé met tout le monde sur un même pied d’égalité à Autopolis. Mais aussi la météo, avec un départ repoussé de 90 minutes pour cause de brouillard. Il était écrit avant l'extinction des feux que la course allait se jouer entre Sauber-Mercedes et Silk Cut Jaguar.
De son côté, Toyota Team Tom’s profite de la finale pour y faire débuter sa nouvelle TS010 dessinée par Tony Southgate, aux mains de Geof Lees et Andy Wallace.

Parti depuis la pole au volant de sa Jaguar XJR-14, Teo Fabi se loupe et laisse le leadership à la Peugeot 905 EVO1 bis de Yannick Dalmas. Le Français en profite pour prendre la poudre d’escampette devant Fabi et la Sauber-Mercedes C291 de Michael Schumacher.
Alors que Baldi (Peugeot), Warwick (Jaguar) et Mass (Mercedes) sont partis avec leurs voitures de réserve suite à des soucis rencontrés en essais, Michael Schumacher fait vite preuve d'une belle pointe de vitesse sur une C291 toujours en quête d’un premier succès dans la série.
Associé à l’Autrichien Karl Wendlinger, le protégé de Mercedes-Benz s’est montré décisif, au point d'offrir le premier et le seul succès à cette superbe C291 signée Leo Reiss.

Sous le damier, Michael Schumacher et Karl Wendlinger devancent Derek Warwick - qui pilotait en solo sa Jaguar XJR-14 - alors que la dernière marche du podium revient à une autre XJR-14, celle de Teo Fabi et David Brabham.
Quatrième place pour la Peugeot 905 de Philippe Alliot et Mauro Baldi, devant la Sauber-Mercedes C291 de Jean-Louis Schlesser et Jochen Mass. Pour ses débuts en compétition, la Toyota TS010 se classe sixième sur les dix autos classées.
La couronne mondiale revient à Teo Fabi et Silk Cut Jaguar. Sitôt l’arrivée franchie, Mercedes-Benz annonce officiellement quitter la discipline. Le championnat vacille, prend l’eau, malgré un duel annoncé entre Peugeot et Toyota en 1992.
Quelques jours plus tard, la FISA annonce le retrait du label mondial pour finalement rétropédaler si au moins vingt autos figurent sur la liste des engagés 1992. La suite, vous la connaissez…
Commentaires (1)
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lchauveau
27 oct. 2025 • 13:20
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