Saintéloc Racing se rappelle au bon souvenir de la concurrence

Depuis les 24 Heures de Spa 2017, Saintéloc Racing n’était plus monté sur un podium d’une course d’endurance GT3 au général. Il aura fallu attendre les 8 Heures d’Indianapolis 2021 pour voir le team stéphanois renouer avec la victoire grâce à Markus Winkelhock, Christopher Haase et Patric Niederhauser, soit le même trio qui a terminé au 6e rang des dernières 24H de Spa. Pour décrocher un bon résultat chez Saintéloc Racing, il faut le tandem Haase/Winkelhock. Les deux sont toujours dans les bons coups, que ce soit avec Gounon, Vervisch, Gachet ou Boccolacci. Il faut remonter à Barcelone 2019 pour trouver le meilleur résultat d’une Audi/Saintéloc sans les pilotes allemands (Paque/Cauhaupé/Jean 11e).

L’intersaison n’a pas été simple à gérer pour Sébastien Chétail qui a dû faire face au départ de Fred Thalamy, la pierre angulaire de l’équipe technique. La tâche de Sébastien Breuil, nouveau directeur technique, n’était pas simple compte tenu de la compétitivité en GT3. Certes, la 6e place à Spa, le meilleur résultat de la saison en Endurance, était prometteuse mais ce succès à Indianapolis remet Saintéloc Racing sous le feu des projecteurs. Sans une pénalité de 53 secondes après l’arrivée, comme d’autres concurrents, Saintéloc Racing l’emportait également en Silver avec Panis/Baert/Légeret.

« L’Intercontinental GT Challenge est le plus grand championnat GT au monde, nous sommes donc très fiers de l’équipe et d’Audi », a déclaré Sébastien Breuil. « C’est très agréable d’être de retour au sommet. C’était très difficile. La course a été très difficile et la façon dont les voitures de sécurité ont été déployées était très inhabituelle pour nous, venant d’Europe. Nous avons réussi et à la fin nous avons gagné. C’était imprévisible. Vous avez besoin de chance pour jouer un grand rôle. Nous avons fait la course sans erreur, donc c’était bien. »

Les cerveaux ont bouillonné dans les équipes pour choisir la stratégie payante. A ce petit jeu, Saintéloc Racing a été plus fort : « Nous avons pris la décision de mettre les pneus neufs dans le dernier relais alors que les autres ne l’ont pas fait pour essayer de gagner du temps. A la fin, le rythme était impressionnant. Les pneus neufs sont probablement ce qui a fait la différence. »

Les pilotes ont joué un rôle important car pas mal de pilotes, peu habitués à faire des fautes, se sont pris les pieds dans le tapis en s’accrochant ou en prenant des pénalités. En fin de course, Patric Niederhauser a perdu les commandes de la course lorsque l’Audi de Vanthoor et la Mercedes de Gounon ont effectué des arrêts plus courts. Le Suisse, alors en pneus neufs avec le plein de carburant, a dû cravacher pour combler le handicap avec les hommes de tête. La dernière neutralisation a permis à Niederhauser de rejoindre le paquet de tête. L’accrochage de Gounon et la pénalité de Vanthoor remettaient l’Audi/Saintéloc dans le match pour la victoire.

« Lorsque nous avons rattrapé la voiture de sécurité juste avant l’arrêt au stand, c’était difficile parce que je pensais vraiment que c’était fini », confiait Niederhauser après l’arrivée. « Ensuite, nous avons eu un peu de chance à la fin pour gagner des positions. Je n’ai jamais abandonné. Je pensais que c’était peut-être fini, mais ce n’est jamais fini tant que le damier n’est pas tombé. C’est un énorme soulagement car j’ai terminé 2e à Spa l’année dernière (avec Attempto Racing, ndlr) et j’étais sur la bonne voie pour gagner Kyalami (avec Car Collection, ndlr). Nous avons été un peu malchanceux à la fin et nous avons perdu. J’ai alors pensé ‘mec, pas question ! Cette fois, c’est la nôtre’. »

Cette victoire à Indianapolis est la troisième pour Audi sur une course d’endurance en Amérique du Nord. Le trio de la #25 a pourtant écopé d’une pénalité pour un arrêt trop court. Au final, seuls Christopher Haase et Patric Niederhauser ont cravaché dans l’Audi car Markus Winkelhock, qui va être papa sous peu pour la première fois, a été autorisé à quitter le circuit prématurément. Haase compte maintenant 5 victoires en IGTC, soit une de plus que Winkelhock.

Avec ce succès, le jour où Saint-Etienne a pris 5 buts en Ligue 1 à Strasbourg, Saintéloc Racing revient dans le match au championnat Intercontinental GT Challenge.