Alain Ferté : "Je reste un passionné de la course"

On ne va pas vous rabâcher que Alain Ferté est toujours bon pied bon oeil à 65 ans car ça vous le savez déjà. Le pilote Bodemer Auto s'est offert quatre poles cette saison en Pro-Am sur une Alpine A110 GT4 qu'il partage toujours avec Grégoire Demoustier. Pour le pilote normand, piloter reste un plaisir et il est hors de question pour lui de ne pas rouler dans la bonne humeur. 

A l'occasion de la finale du championnat, Alain Ferté a retrouvé Manu Collard qui roulait en Funyo. Pour la petite histoire, le premier était le parrain sportif du second il y a maintenant... pas mal d'années. Passer du temps avec les deux est toujours un régal pour les anecdotes. Entre deux rigolades, Alain Ferté a répondu aux questions d'Endurance-Info. 

Vous prenez toujours autant de plaisir à rouler en FFSA GT ? 

"Dès que je suis au volant, il y a du plaisir. J'espère avoir la possibilité de poursuivre l'année prochaine en FFSA GT dans un championnat dont le niveau ne cesse de monter. Les équipes comme les autos évoluent au fil des années. La BOP fait que les écarts sont serrés, ce qui donne des belles courses. L'ambiance dans le paddock est bonne et tout le monde est accessible. Cela me ferait donc plus plaisir d'y rester que d'y revenir (rires). Je me sens bien en GT4." 

Quel regard portez-vous sur la discipline Endurance ? 

"Je crois dans l'avenir de l'Endurance. Ce qui arrive va tirer tout le monde vers le haut. C'est bien pour les jeunes car il va y avoir de la place pour les pilotes. Tout est cyclique." 

Cette histoire de cycle est quelque chose que vous avez connu durant votre carrière...

"J'ai eu la chance de connaître l'époque Group C qui, il faut bien le dire, a connu une période compliquée au début des années 90. J'ai le souvenir d'une course à Spa-Francorchamps. Il y avait des barrières partout, tout était fermé et le circuit était vide. On parlait tout de même de Group C." 

Vous suivez toujours l'Endurance ?

"Tout ce qui a un moteur m'intéresse, donc je m'informe et je lis Endurance-Info. J'ai toujours suivi le sport automobile depuis mon enfance. A aucun moment, je n'ai décroché. Je reste un passionné de la course et des belles autos."

Vous n'êtes donc pas aigri ?

"Aigri ? La course m'a tellement apporté de belles choses en me rendant heureux. Cela fait 45 ans que je roule. Je ne peux pas avoir le moindre regret. Même de mon temps, il fallait amener de l'argent, alors je sais bien comment se passent les choses. Le sport automobile m'a permis de rencontrer un tas de gens et j'aime les gens. Tout ce que j'ai fait, je l'ai fait à 200%. Quand j'ai parlé aéro sur des camions de 5 tonnes, on m'a pris pour un fou..."