Olivier Pla (Glickenhaus Racing) : "Au Mans, tout est possible"

Présent aux 24 Heures du Mans sans interruption depuis 2008, Olivier Pla fait partie chaque année des pilotes qu'il faut surveiller pour jouer les premiers rôles quand il a une voiture qui lui permet de se faire chauffer le chrono. Pour le Toulousain, 2021 passe par Glickenhaus Racing en compagnie de Pipo Derani et Franck Mailleux.

Compte tenu de la jeunesse du programme, il ne faut pas s'attendre à des miracles sur une course de 24 heures même si la compétition automobile réserve parfois de bonnes surprises. Entre deux manches IMSA chez Meyer Shank Racing sur une Acura où sa saison connaît des hauts et des bas alors que le potentiel est là, Olivier Pla retrouve la Sarthe sur un nouveau projet bien différent de l'aventure Nissan LMP1. Le rouge de 2021 n'a strictement rien à voir avec celui de 2015.

Dans quel état d'esprit êtes-vous avant d'attaquer le gros morceau de l'année ?

"Ce qui a été fait en si peu de temps est juste exceptionnel. Les moyens financiers ne sont pas les mêmes que ceux d'un grand constructeur. La volonté de bien faire est clairement là, le tout dans un bel état d'esprit."

Il y a la pression du résultat ? 

"Ce qui est sûr, c'est que tout le monde va donner le meilleur de soi-même pour ne rien avoir à se reprocher après la course. On sait qu'un bon résultat est possible. Monza a permis de montrer que la performance était là. Nous avons beaucoup appris de cette course et l'équipe a énormément travaillé pour peaufiner le package général."

Quelle est la feuille de route ?

"Au Mans, tout est possible. Il faudra attaquer tout en préservant l'auto. On le dit chaque année mais Le Mans reste un sprint de 24 heures. L'auto est saine même si elle est forcément lourde de part la réglementation. On apprend à chaque sortie. La Journée Test va nous permettre de boucler des kilomètres pour emmagasiner un maximum d'infos." 

Votre équipage avec Pipo et Franck est séduisant aussi bien sur le plan sportif que humain...

"Je suis très content de rouler avec Pipo. On se connaît depuis longtemps, on s'apprécie mais nous n'avions jamais eu la possibilité de rouler ensemble. Nous avons tous les deux le même manager (Philippe Dumas, ndlr). Rouler avec Franck est vraiment top car c'est vraiment quelqu'un de bien. On se connaissait sans se connaître. C'est une belle opportunité pour lui de retrouver Le Mans. Nous formons un bel équipage où l'objectif est d'aller de l'avant et d'extraire le maximum de la voiture." 

L'équipe est cosmopolite ? 

"Pour la partie technique et engineering, on a pas mal de français et d'italiens. La logistique et les mécaniciens sont principalement allemands. On retrouve des italiens de Podium Advanced Engineering pour tout ce qui est stratégie et performance."