Peugeot, entre frustration et satisfaction à Fuji
Ce n'est pas passé loin pour Peugeot. Le Lion a longtemps mené après le passage de la mi-course aux 6 Heures de Fuji avec une 9X8 n°93 brillamment emmenée par Mikkel Jensen, Paul di Resta et Jean-Eric Vergne avant de céder face à Alpine en toute fin d'épreuve.
Forte d'une vitesse de pointe au-dessus de la concurrence (les deux LMH françaises étant flashées à 318,6 et 317,6 km/h pour les n°94 et n°93), les Peugeot ont été à leur avantage sur le tracé japonais, avec une arme tant offensive que défensive dans le peloton. Porsche Penske et Laurens Vanthoor peuvent en témoigner en fin de course.
Mikkel Jensen s'est retrouvé en position favorable avant le dernier arrêt aux stands, mais le choix stratégique d'Alpine, de ne changer que deux pneus sur l'A424 n°35 de Charles Milesi au dernier passage par la pitlane, s'est révélé le plus pertinent pour la dernière heure, la LMDh prenant un avantage déterminant en piste, avec une dizaine de secondes de marge. Alors pourquoi ne pas avoir tenté cette même option dans le clan Peugeot ?
« Nous y avons songé mais pour nous, cela ne marchait pas, décrypte Olivier Jansonnie, directeur technique de l'équipe française. Ils ont été capable de faire un choix que nous avions vu, identifié, chiffré et pour nous cela ne marchait pas. Donc si cela a marché pour eux, cela ne veut pas forcément dire que cela aurait marché pour nous donc je pense qu'on a pas forcément grand chose à regretter. »
« Nous avons trop de dégradation à l'arrière, précise dans ce sens Mikkel Jensen. Nous savions donc que nous avions besoin des quatre pneus, et la plupart des autres ont utilisé quatre pneus. Ils ont tenté leur chance et ça a marché. Félicitations à eux. »
Peugeot sort toutefois d'une nouvelle course probante à Fuji, avec il est vrai une BoP des plus favorables, tant au niveau de la masse que des puissances disponibles. Les 9X8 enchaînent en outre des courses accomplies depuis le Brésil, avec une progression constante en termes de résultats.
« Ce qui est intéressant, c'est qu'il y a quand même une tendance depuis São Paulo, constate Jansonnie. Nous réalisons des courses qui sont quand même de plus en plus abouties, sans beaucoup d’erreurs. Ici au Japon, nous avons eu une course avec beaucoup d'interruptions ce qui est pas forcément très courant, et cela s'est beaucoup joué là-dessus. Il y a des voitures qui ont été remises un petit peu dans la course alors qu'elles étaient très très loin.
Globalement, nous faisons une super course avec des moments où nous sommes très très vite donc c'est très positif. Intellectuellement c'est super intéressant parce que cela commence à se jouer sur les petits détails et donc on voit qu'il y a vraiment des coups à faire.
Mais quand on touche la victoire du doigt de façon aussi proche, on est forcément un petit peu déçu. Le résultat global est forcément satisfaisant, avec deux voitures dans le top 5. La 94, qui part de loin, gagne, sept places et fait une très belle course aussi. Au final c'est quand même un résultat très positif pour nous. »
Il faut toutefois rappeler que la n°94, 5e sous le damier, demeure sous enquête pour une possible infraction sous régime de voiture de sécurité.
Commentaires (3)
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Wyckler
28 sep. 2025 • 15:14
zorglub18
28 sep. 2025 • 15:31
dmeyers
28 sep. 2025 • 15:48