Akkodis ASP vs Banque Populaire XI, la rencontre de deux mondes
Lors des dernières 24 Heures du Mans, le team Akkodis ASP avait reçu Endurance-Info pour une visite des installations de l’équipe en vidéo par Jérôme Policand. Le patron de l’équipe a aussi profité de la semaine mancelle pour faire découvrir le monde de la compétition automobile à Armel Le Cléac’h et plusieurs membres de l’équipe Maxi Banque Populaire XI. Une rencontre entre deux mondes.
On ne vous apprendra rien en vous disant que la Lexus RC F GT3 n’a pas grand-chose à voir avec le trimaran Ultim de 16 tonnes équipé d’un mat de 38 mètres. Pourtant, le monde de la voile a des similitudes avec celui de l’Endurance.

« Je savais que les 24 Heures du Mans sont un monument de la course automobile, mais je ne m’attendais pas du tout à ça, a déclaré le navigateur à l’issue de la visite. J’ai découvert l’ambiance et la ferveur incroyables qui y règnent. On peut comparer cela au village d’une grande course à la voile, comme la Route du Rhum ou le Vendée Globe. Quand on rentre dans les coulisses de l’écurie Akkodis ASP, on se rend compte à quel point c’est professionnel, à quel point chaque détail compte. C’est comme avec l’équipe qui m’entoure, il y a d’abord beaucoup de passion puis ensuite beaucoup de travail pour mettre les pilotes ou le skipper dans les meilleures conditions pour la course. »
Le vainqueur du Vendée Globe 2017 sur Banque Populaire VIII a pu se rendre compte des points communs entre les deux mondes. « La partie data est assez récente pour nous, mais finalement assez similaire, explique-t-il. Sur la voiture, comme sur le bateau, il y a des capteurs partout. De la même façon que les ingénieurs d’Akkodis ASP suivent la voiture depuis les stands, les ingénieurs de Banque Populaire suivent les datas du bateau depuis Lorient. La différence est qu’on ne rentre pas au stand quand il y a un problème que l’on doit régler à bord. Finalement, tout est fait dans nos deux sports pour aller chercher la performance, la vitesse, tout en respectant la réglementation. C’est de la haute technologie où nous sommes tous à la limite du cadre, mais en restant dans le cadre. »

La découverte s’est inversée dans la foulée des 24 Heures du Mans où l’équipe Akkodis ASP s’est rendue à Lorient, la base de Banque Populaire avec au programme la visite des ateliers, la découverte des technologies embarquées sur le Maxi Banque Populaire XI avec en prime une navigation au large. Fan de sport et de technologie, Jérôme Policand a forcément apprécié l’initiative : outils de modélisation, logiciels de simulation, les foils.

Après la théorie, place à la pratique sur le Maxi long de 32 mètres et large de 23 mètres sur une mer assez calme. « La culture est très semblable entre les deux disciplines, a constaté Jérôme Policand. Que ce soit au niveau de l’ingénierie, de la conception, des matériaux et des logiciels, il y a beaucoup de similitudes. En revanche, sur le bateau, par rapport au circuit, il y a en plus le côté aventure. La notion de risque est très maîtrisée sur un circuit alors qu’en mer c’est impressionnant, notamment le côté gigantesque du bateau. On se demande comment une seule personne arrive à le manœuvrer. C’est différent d’une voiture sur laquelle tout est préparé à l’avance où le pilote n’a qu’à se concentrer sur son pilotage. Là, Armel doit aussi monter les voiles et s’occuper du bateau en permanence. »
Alors que Jérôme Policand et Akkodis ASP partent en quête d’un deuxième succès cette saison en WEC, Armel Le Cléac’h et son Maxi Banque Populaire XI vont partir en mer le 26 octobre pour la Transat L’Or du Café.

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