La Lamborghini SC63 renouera-t-elle avec la compétition ?
Comme nous vous en avons fait part la semaine passée, la Lamborghini SC63 a débarqué à Indianapolis, le week-end dernier, dotée de son premier EVO Joker. Avant de prendre part à son avant-dernière course avant l'arrêt - provisoire ou non - du programme, elle a pris la direction de l'Indiana avec une suspension arrière revue.
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Une évolution qui a semble-t-il porté ses fruits puisque le duo Edoardo Mortara / Romain Grosjean était en lice pour une place dans le quinté de tête avant qu'un contact avec une GT puis une stratégie mal récompensée ne le fasse rétrograder au 10e rang. Mais c'est plus encore sur la piste bosselée de Road Atlanta, théâtre du Petit Le Mans, que l'on verra les bienfaits de cet EVO Joker.
Si Lamborghini Squadra Corsa a décidé de greffer ce dernier à la SC63 malgré l'arrêt du projet en 2026, c'est pour en savoir plus sur son réel potentiel... et pour tenter d'attirer une écurie de renom à même de permettre à la LMDh italienne de renouer avec la compétition en 2027.
« Les règles ont changé, la technologie a évolué plus rapidement et a coûté plus cher que prévu, tout comme l'engagement, a souligné le CEO de Lamborghini Stephan Winkelmann. Nous avons donc décidé de faire une pause en 2026. Telle est la décision que nous avons prise et je pense que c'est la bonne pour le moment. »

« Nous verrons comment ça se passe en 2026 et si nous sommes de retour en 2027, a-t-il poursuivi. Si vous me demandez si je souhaite que l'on revienne, je vous réponds un grand oui, .Si vous me demandez si cela se concrétisera, je vous réponds que je ne le sais pas. Si nous trouvons le bon partenaire ce qui est, selon moi, le problème majeur. »
C'est en effet le divorce avec Iron Lynx qui a mis du plomb dans l'aile à cette SC63 qui a montré une nouvelle fois lors de The Battle on The Bricks qu'elle était dotée d'un potentiel certain mais hélas encore inexploité.
Mais quelle genre d'équipe Wilkeman cherche-t-il donc ? « Un partenaire qui est capable de comprendre ce genre de courses, qui est bien plus compliqué que par le passé, a-t-il répondu. Mais qui a aussi la puissance financière pour le mener à bien. » Ah, nous y voilà...

« Quand nous nous sommes lancés, l'idée était d'avoir à terme une approche davantage typée compétition clients, a renchéri Rouven Mohr, directeur technique de Lamborghini et membre du board. Ça aurait donc du sens de trouver un partenaire qui peut faire fonctionner le programme, tout en bénéficiant d'un soutien technique de notre part. Mais ça n'a jamais été notre idée que ce programme soit un pure programme d'usine. »
Un partenaire comme l'était Iron Lynx, qui – plus encore qu'une écurie d'exploitation via son antenne Prema Racing – était surtout l'investisseur sans lequel jamais le programme SC63 n'aurait vu le jour.
Un partenaire comme il y en a très peu sur la planète sport automobile et derrière lequel Lamborghini Squadra Corse court en vain depuis un an. De quoi, sans vouloir jouer les oiseaux de mauvais augure, nous laisser très sceptiques quant à l'avenir de la SC63 en compétition.
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Surgères
24 sep. 2025 • 11:49