WEC

Dans quel état d'esprit sont les concurrents Hypercar avant les 6H de Fuji 2025 ?

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25 sep. 2025 • 16:00
par
EI, à Fuji
Photo : Peugeot

Peugeot

A Austin, l'équipe française a profité des conditions précaires pour prouver une fois de plus que sur le plan de l'exécution elle n'a rien à envier aux meilleures, bien au contraire. Le trio Duval / Jakobsen / Vandoorne a offert à la 9X8 son troisième podium. Bis repetita sur un Fuji Speedway l'ayant vu terminer au pied de la boîte l'an passé ?

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« Autant de bonnes raisons pour performer à nouveau, confirme Jean-Marc Finot, Senior VP de Stellantis Motorsport. Ce sera notre quatrième participation au pied du Mont Sacré et Fuji-san nous a toujours apporté sa bienveillance. Si la relance en début de ligne droite était difficile avec la première 9X8, le circuit sied mieux à notre 9X8 2024. L’an passé, nous avions fini 4e après une course d’Austin très difficile. Les espoirs de renouveler un podium sont donc permis. »

 

Pour rappel, Stoffel Vandoorne, qui avait débuté en course sur la Peugeot 9X8 aux 6 Heures de Fuji 2023, vivra sa dernière course avec la formation tricolore. Il sera remplacé à Bahreïn par Théo Pourchaire, qui sera titularisé l'an prochain au même titre que le Néo-Zélandais Nick Cassidy.

Alpine

© FIA WEC / DPPI

Totalement à côté de la plaque à Austin, avec une A424 plus que délicate à contrôler sous la pluie, le Alpine Endurance Team vient d'enchaîner trois courses décevantes de rang. En retrouvant le tracé sur lequel sa LMDh a décroché son premier podium, les hommes du duo Philippe Sinault / Bruno Famin ont pour objectif d'endiguer cette spirale négative.

 

« C'est toujours un plaisir de se rendre sur ce circuit où nous avons déjà vécu de beaux moments, notamment notre premier podium avec l'A424 l'an passé, se réjouit le team principal Philippe Sinault. Ce tracé est très exigeant, avec l'une des plus longues lignes droites de la saison, suivie d'une portion mettant l'accent sur l'appui aérodynamique et un dernier secteur très sinueux où le grip mécanique et la motricité sont cruciales. »

 

« La météo sera également un facteur déterminant, comme souvent ici. Après Austin, l'objectif est de tirer tous les enseignements possibles, encore plus dans des conditions qui risquent une nouvelle fois d'être piégeuses. Nous abordons ce rendez-vous avec humilité, mais aussi avec l'envie de réaliser une course propre et de montrer un niveau de performance plus conforme à notre potentiel. »

Aston Martin

L'Aston Martin Valkyrie a poursuivi, à Austin, sa montée en puissance. Pour sa cinquième course, la LMH britannique s'est hissée jusqu'à la quatrième place lors d'une course marquée par la pluie. La veille, Alex Riberas avait réussi à qualifier la n° 009 pour l'Hyperpole.

© MPS Agency / Laurent Cartalade

« Les performances que nous avons observées sur le Circuit des Amériques sont le résultat de l'approche continue et méthodique adoptée par l'équipe, souligne Ian James, directeur de l'équipe Aston Martin THOR. Notre objectif reste le même : progresser pas à pas en améliorant nos performances grâce à une exécution sans faille. Nous devons donc continuer dans cette voie pour aller de l'avant, car nos rivaux ne restent pas les bras croisés. »

 

« Nous sortons d'une course très positive à Austin, où la voiture a été rapide dès le début et où nous avons affiché un rythme soutenu, tant sur piste sèche que mouillée, poursuit Harry Tincknell, qui partage la n°007 avec Tom Gamble. J'espère que le circuit nous permettra de tirer parti de nos atouts. »

 

Le manque de connaissance du terrain, sur un tracé très spécifique, risque en revanche d'être préjudiciable à la formation britannique.

BMW

© MPS Agency / L. Cartalade

C'est à Fuji, l'an passé, que la M Hybrid V8 avait décroché son premier podium en mondial grâce à Dries Vanthoor / Raffaele Marciello / Marco Wittmann. La bavaroise était même passé 16''6 de l'emporter.

 

Mais si elle a débuté la saison par deux podiums, la LMDh allemande est depuis rentrée dans le rang. Et pour cause, sur ses cinq dernières sorties, elle ne compte que deux places dans le top 10 : la 10e place de la n°15 à Spa-Francorchamps et la 5e de la n°20 à Sao Paulo.

 

Tout comme le Alpine Endurance Team, c'est donc sur un tracé où il a de bons souvenirs que le BMW M Team WRT va tenter de reprendre sa marche en avant. Assurément, ce week-end, seul un podium pourra rassasier la formation germano-belge. 

Cadillac

L'an passé, la seule Cadillac engagée avait décroché la pole position - la première de la V-Series.R en WEC - et a mené un total de 46 tours avec Earl Bamber et Alex Lynn au volant. Avec deux autos, déjà deux pole positions et une victoire cette saison, les espoirs de briller sont réels.

« Je m'attends à ce que nous soyons à nouveau performants là-bas, avec les deux voitures dans le peloton de tête lors des qualifications et en course, assure Earl Bamber, qui partage la V-Series.R n°38 avec Jenson Button et Sébastien Bourdais. Nous voulons montrer nos progrès lors de ces deux dernières courses. »

 

« La Cadillac était performante là-bas l'année dernière, poursuit Will Stevens, qui fait équipe avec Norman Nato et Alex Lynn sur la n°12. Ils ont fait une très bonne course et les qualifications ont été un point fort de la voiture, donc nous pouvons être optimistes pour Fuji. Nous avons réussi à revenir en bonne position au championnat (3e du classement Constructeurs. Ndlr), il s'agit donc de maintenir notre régularité, de continuer à apprendre et d'essayer de marquer autant de points que possible. Nous sommes sur une trajectoire très positive et devons continuer à avancer dans cette direction. »

 

Ils pourront aussi s'appuyer sur la première victoire glanée en IMSA cette saison par Cadillac le week-end dernier à Indianapolis. Un succès oeuvre de la n°31 du Action Express Racing et à laquelle a notamment participé Earl Bamber.

Ferrari

Peu à son aise dans le troisième secteur sinueux du Fuji Speedway, la 499P n'a encore jamais réussi à s'imposer au Japon et son meilleur résultat demeure une quatrième place, décrochée en 2023, pour la première venue de la LMH italienne sur ce terrain réputé hostile.

« Nous savons que ce circuit pourrait s'avérer l'un des plus difficiles pour la 499P, comme nous l'avons vu ces dernières années. » reconnaît Antonio Fuoco, qui partage le volant de la n°50 avec Miguel Molina et Nicklas Nielsen.

 

« Nous savons que nous ne serons pas favoris sur ce circuit, en raison de ses caractéristiques techniques, comme nous l'avons déjà constaté ces dernières années, confirme Alessandro Pier Guidi. Je m'attends donc à une course difficile. »

 

Si on va mal comment la couronne Constructeurs pourrait échapper à Ferrari, la lutte pour le titre Pilotes, qui oppose l'équipage de la 499P n°51 à celui de la n°83, s'annonce fort intéressante à suivre. Les premiers cités débarquent dans la préfecture de Shizuoka forts d'une avance de 15 unités.

Porsche

© FIA WEC / DPPI

Les membres du Porsche Penske Motorsport parviendront à faire abstraction des menaces sérieuses planant au dessus du programme 963. Il faut l'espérer, d'autant qu'en tant que vainqueur à Austin au début du mois et tenant du titre des 6 Heures de Fuji, le Porsche Penske Motorsport part avec des arguments sérieux.

 

« Nous sommes déterminés à tirer parti de ce succès et à continuer de réduire l'écart au classement des constructeurs », déclare Thomas Laudenbach, vice-président de Porsche Motorsport.

 

Autre changement preuve que l'ambiance n'est pas au beau fixe dans le clan Porsche Penske Motorsport, l'absence de Michael Christensen, officiellement retenu pour participer à une séance d'essai à Road Atlanta avec AO Racing en prévision du Petit Le Mans (11 octobre). Le Danois a été remplacé par Mathieu Jaminet.

Toyota

© MPS Agency / Bruno Vandevelde

Aussi étonnant que cela puisse paraître, le meilleur résultat de Toyota cette saison est une 4e place. Et ce n'est pas sa très décevante prestation au Texas qui va rassurer le clan japonais. En revanche, depuis la renaissance du WEC en 2012, Toyota n'a perdu qu'à deux reprises sur ses terres, en 2015 et 2024, à chaque fois face à Porsche.

 

« Après Le Mans, c'est notre course la plus importante et celle où nous voulons vraiment briller, souligne Kamui Kobayashi, pilote de la n°7 et team principal du Toyota Gazoo Racing. Jusqu'à présent, cette année, nous avons rencontré des difficultés, mais j'espère que nous pourrons réaliser quelque chose de spécial sur notre circuit, car nous y avons toujours été très performants par le passé. »

 

L'an dernier, la GR010 Hybrid n°8 luttait pour la gagne avant d'être pénalisée pour un contact. Mais elle avait le niveau de performance requis pour s'imposer. Suffisant pour rafler une 10e victoire en 13 départs sur le Fuji Speedway ? Le moment serait bien choisi, d'autant qu'il ne reste plus que deux opportunités à l'équipe nippone de ne pas terminer la saison bredouille. 

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